Jean-Baptiste-Joseph Gobel, né à Thann (Haut-Rhin) le 1er septembre 1727 et mort guillotiné à Paris le 12 avril 1794, est un prélat et homme politique Français, archevêque de Paris pendant la Révolution.
Biographie
Après avoir étudié la
Théologie au collège jésuite allemand de Rome, il est successivement membre du chapitre jésuite de
Porrentruy, évêque
in partibus de Lydda et suffragant du prince-évêque de
Bâle, Simon Nicolas de Montjoie, pour la partie du diocèse située sur le territoire français. Il consacre, entre autre, l'église paroissiale St. Jean Baptiste de
Hirsingue le 13 novembre 1774. Il est élu député aux États généraux de 1789 par le clergé du bailliage de
Huningue.
Le 3 janvier 1791, il lui faut prêter serment à la Constitution civile du clergé, en faveur de laquelle il s'était déclaré dès le 5 mai 1790. La popularité de Gobel est telle qu'il est élu évêque dans plusieurs diocèses. Il choisit celui de Paris et, malgré les difficultés qu'il rencontre pour prendre possession de son siège, il est sacré le 27 mars 1791 par huit évêques, dont Talleyrand. Le 8 novembre 1792, Gobel est nommé administrateur de Paris. Son étalage d'anticléricalisme — il se déclare notamment opposé au célibat des prêtres — est vraisemblablement une tactique prudente pour s'assurer la sympathie des politiciens.
Le 7 novembre 1793, il comparaît à la barre de la Convention nationale pour ses activités comme commissionnaire civil à Porrentruy et, dans un geste célèbre, démissionne de ses fonctions épiscopales, en proclamant qu'il agit ainsi pour l'amour du peuple et par respect pour ses voeux.
Les disciples d'Hébert, qui poursuivaient alors leur politique antichrétienne, voulurent faire de Gobel leur représentant. Du coup, Robespierre, le rival d'Hébert, considère Gobel comme un athée, bien que personne n'ait accusé d'apostasie cet ancien évêque et qu'il n'ait jamais professé publiquement l'athéisme.
Robespierre estime cependant que sa vision d'un culte déiste de l'Être Suprême est menacée par l'opposition des hébertistes athées, et Gobel est condamné à mort et guillotiné avec Hébert, Pierre Gaspard Chaumette et Anacharsis Cloots.
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Sources
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