Le
jour du jugement ou
jour de la rétribution est, selon les religions monothéistes, celui où tous les hommes devront rendre compte devant
Dieu de ce qu'ils ont commis durant leur vie sur Terre.
Ce jour là chacun verra lucidement les actes qu'il a commis sur terre. Selon ceux-ci et suivant la Miséricorde, appellée aussi Grâce dans le christianisme, de Dieu ( appellé YHWH ou Allah selon les textes ) les hommes seront jugés et certains seront condamnés à la géhenne ou d'autres se verront ouvrir les portes du paradis (des jardins sous lesquels coulent des ruisseaux dans le Coran).
Le Paradis et l'Enfer sont deux notions très importantes dans les religions révélées, ils conditionnent même la vie de l'individu sur terre. L'Homme en effet, durant toute sa vie, doit essayer de suivre les commandements divins pour espèrer se voir pardonner ses fautes à l'issue du jugement dernier et ainsi éviter l'enfer. On peut lire en effet en Joël 2.12 : Et maintenant, il en est temps encore, revenez à moi de tout votre coeur, avec des jeûnes, des pleurs et des plaintes funèbres. 13 Déchirez vos coeurs et non pas vos vêtements, et retournez à l'Eternel, votre Dieu, car il est clément, miséricordieux, lent à la colère et abondant en grâce, enclin à revenir sur le mal.
Ces commandements sont selon ces religions transmis par les prophètes envoyés à chaque génération.
Selon la Bible et le Coran, la résurrection des morts est un préalable au jugement par Dieu, qui aura lieu le même jour pour tous. Le Jugement dernier est celui qui doit intervenir à la fin des temps, après la venue (ou le retour) du Messie. Selon certains théologiens comme Abélard, il y a deux jugements : un jugement individuel à la mort de tout individu, et le Jugement dernier, à la fin des temps.
Ce jour, appellé aussi Jour du Seigneur, permettra au Seigneur de montrer sa Justice : Car le jugement sera conforme à la justice, Et tous ceux dont le coeur est droit l'approuveront. (Ps. 94:15)
Occurences bibliques et autres appellations
Le jour du Seigneur et la fin du monde
Dans l'ancien testament il n'est pas écrit jour du jugement, mais l'on peut lire
Jour du Seigneur ( de YHWH :
םֹוי-
הָוהְי, Isaïe 13.6, 13.9, Joël 1.15, 2.1, 2.11, 3.4, 4.14, Amos 5.18, 5.20, Obadia 1.15, Cephania 1.7, 1.14, Malachie 3.23 ) , par exemple en Isaïe 19.9 :
Oui, il arrive implacable, le jour du Seigneur, jour d'emportement et de violente colère, qui réduira la terre en solitude et en exterminera les criminels.Dans le Nouveau testament, il est écrit aussi du jour du seigneur, (1Cor 5:5, 2Cor 1:14, 1The 5:2, 2Pie 3:10, Apoc 1:10), par exemple Dans la deuxième épître de Pierre on peut lire : Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les oeuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée.
Ce jour du Seigneur correspond au chapitre 20 de l'apocalypse [#], jour où le dragon, qui est le Diable et Satan sera jeté dans l'étang de feu avec la bête et le faux-prophète. Ce jour-là la terre disparaît et les hommes sont jugés : Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s'enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu; et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans les livres.
Dans l'Islam
Dans le Coran, il est écrit
Yawm alddeeni (
Arabe:
يَوْم الدِّينِ: "Jour du Jugement", ou Jour de la Rétribution), ( versets 1.4, 15.35, 26.82, 37.20, 38.78, 51.12, 56.56, 70.26, 74.46, 82.17, 82.18, 83.11), par exemple dans la 26e sourate on peut lire :
et c'est de Lui que je convoite le pardon de mes fautes le Jour de la Rétribution.En plus de Jour du Jugement, il est écrit Yawm al-Qiyāmah (Arabe: يوم القيامة: "Jour de la résurrection"), voir (74:38) et Al-Qiyâmah, 75e sourate.
Fresques chrétiennes
[image] Le thème du Jugement dernier n'apparaît guère avant le
XIe siècle (le premier exemplaire connu à ce jour fait partie du cycle de fresques carolingiennes (début du
IXe siècle) du monastère St-Jean de Müstair, en Suisse) et n'occupe la première place qu'au
XIIIe siècle. En Occident, on le trouve d'abord au revers des façades, comme un avertissement aux fidèles. Puis il occupe les rosaces occidentales (Chartres, Laon...). Il arrive ensuite sur les tympans (le prototype est le tympan de Beaulieu en Dordogne), d'abord des portes latérales, puis du portail occidental. Il a une fonction pédagogique.
Voir aussi
Articles connexes