L'Internationale est l'un des chants révolutionnaires les plus célèbres au monde.
Histoire
À l'origine, il s'agit d'un poème écrit par
Eugène Pottier, en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris. Il était destiné à être chanté sur l'air de
La Marseillaise. La musique de
L'Internationale a été composée ultérieurement par
Pierre Degeyter, en
1888.
À partir de 1904, L'Internationale devient l'hymne des travailleurs, le chant traditionnel du Mouvement ouvrier. L'Internationale a été traduit dans de nombreuses langues. Traditionnellement ceux qui le chantent lèvent le bras en fermant le poing.
En anglais, on prononce le mot avec une imitation française mais de cette façon : inter-nashshun-ALLEY.
L'Internationale n'est pas chantée que par les communistes mais aussi (dans beaucoup de pays) par les socialistes ou des sociaux-démocrates et par les syndicats. Ce fut même l'hymne de ralliement des étudiants et des travailleurs sur la place Tian'anmen en 1989.
Il fut l'Hymne national de l'URSS jusqu'en 1944 et est toujours l'hymne de la majorité des organisations socialistes de tendance marxiste ou communiste, dans une version la plupart du temps expurgée.
Dans de nombreux pays d'Europe, ce chant a été illégal durant des années du fait de son image communiste et anarchiste et des idées dont elle faisait l'apologie. Plus tard, les groupes anarchistes utiliseront plus volontiers une adaptation : l'internationale noire
Dans le roman de George Orwell La Ferme des animaux, critiquant allégoriquement l'URSS sous couvert de narrer une révolution d'animaux, L'Internationale est parodiée sous le nom de Beasts of England.
Droits d'auteur
Paroles
Les paroles ont légèrement évolué au cours du temps.
On peut considérer que la version stabilisée la plus pratiquée en français, en 2007, est la suivante :
L'INTERNATIONALE
(Version française stabilisée en 2007)
Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre Debout ! les forçats de la faim La raison tonne en son cratère : C’est l’éruption de la fin Du passé faisons table rase Foule esclave, debout ! debout ! Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout !
Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale Groupons nous et demain L’Internationale Sera le genre humain.
Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes : Ni Dieu, ni césar, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons le salut commun ! Pour que le voleur rende gorge, Pour tirer l’esprit du cachot Soufflons nous-mêmes notre forge, Battons le fer quand il est chaud !
Refrain
Couplet 3 :
L’Etat opprime et la loi triche ; L’Impôt saigne le malheureux ; Nul devoir ne s’impose au riche ; Le droit du pauvre est un mot creux. C’est assez languir en tutelle, L’égalité veut d’autres lois ; « Pas de droits sans devoirs, dit-elle, « Egaux, pas de devoirs sans droits ! »
Refrain
Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose, Les rois de la mine et du rail Ont-ils jamais fait autre chose Que dévaliser le travail ? Dans les coffres-forts de la bande Ce qu’il a créé s’est fondu. En décrétant qu’on le lui rende Le peuple ne veut que son dû.
Refrain
Couplet 5 :
Les Rois nous saoulaient de fumées. Paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l’air et rompons les rangs ! S’ils s’obstinent, ces cannibales, A faire de nous des héros, Ils sauront bientôt que nos balles Sont pour nos propres généraux.
Refrain
Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs ; La terre n’appartient qu’aux hommes, L'oisif ira loger ailleurs. Combien de nos chairs se repaissent ! Mais si les corbeaux, les vautours, Un de ces matins disparaissent, Le soleil brillera toujours !
Refrain
Notes et références
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Bibliographie
- L'internationale, Marc Ferro, édition Noesis, Paris, 1996.
Voir aussi
- Chanson révolutionnaire ou de résistance
- Association internationale des travailleurs
- Deuxième Internationale
- Quatrième Internationale
Liens externes