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La Dame de pique (Пиковая дама en russe) est une nouvelle d'Alexandre Pouchkine publiée en 1834. Structurée comme un Conte, cette Nouvelle met en scène des personnages aux traits empruntés au théâtre populaire de l'époque. Cette courte nouvelle sera d'ailleurs adaptée en livret d'opéra par Piotr Ilitch Tchaïkovski : La Dame de pique.
Résumé
Au cours d'une soirée de jeu, deux jeunes hommes de la bonne société russe du XIX
e siècle parlent entre eux du pouvoir que détiendrait la comtesse Anna Fédotovna, grand-mère d'un des interlocuteurs, Tomski. Cette femme aurait le don de deviner à l'avance les trois prochaines cartes tirées au cours d'un jeu de hasard.
Fasciné par les perspectives de richesse que pourrait lui amener ce pouvoir, Hermann, jeune officier du génie, use de tous ses charmes pour courtiser Lisaveta Ivanovna, jeune demoiselle de compagnie auprès de la comtesse, afin de pouvoir s'approcher de cette comtesse et lui soustraire son secret.
Au cours d'une soirée, alors qu'il a rendez-vous avec Lisaveta dans sa chambre, il s'introduit dans l'autre porte, et se cache dans un cabinet de travail. Après plusieurs heures d'attente, il entre dans la chambre de la comtesse pour découvrir le secret. Paniquée sous la menace d'une arme, celle-ci s'effondre et meurt.
Le soir de l'enterrement de la comtesse, Hermann a une vision, dans laquelle la comtesse entre chez lui et lui révèle le secret et les fameuses cartes : le trois, le sept et l'as. Mais en échange, elle lui fait promettre d'épouser sa pupille, Lisaveta, et de ne plus jouer. Sûr de lui et de sa vision, il joue avec succès les deux premières cartes. En jouant toute sa fortune sur l'as, la troisième carte, il voit alors que celle-ci est la dame de pique (qui ressemblait étrangement à la comtesse). Hermann pense même avoir vu la carte lui adresser un clin d'oeil. Il s'effondre, ruiné, et sombre dans la folie. Dans un hôpital, il marmonne : « trois, sept, as ; trois, sept, dame ».
Lisabeta Ivanovna épousa un fort aimable jeune homme et Tomski épousa la princesse Pauline.
La nouvelle a été traduite par Prosper Mérimée. voir lien ci-dessous dans Wikisource.
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