La Mort en ce jardin
La Mort en ce jardin est un film franco- mexicain réalisé par Luis Buñuel et sorti en 1956. SynopsisPour échapper à la répression policière suite à la révolte des chercheurs d’une mine de diamants, un groupuscule, guidé par l’aventurier Chark, s’enfonce dans la forêt vierge et va devoir affronter ses mille et un dangers… CommentaireJugé comme une oeuvre mineure de Luis Buñuel, ce film d’aventures est néanmoins empreint du symbolisme cher au réalisateur : la religion (le prêtre Michel Piccoli), la chair, l'argent, les institutions ( Simone Signoret en prostituée, Charles Vanel en propriétaire) et la pureté ( Michèle Girardon en muette) tourbillonnant dans un vent de révolte (l'aventurier Georges Marchal). Le surréalisme est également présent : la prostituée en robe du soir au milieu de la jungle, l’authentique vierge luttant contre les forces naturelles (sa chevelure emmêlée à celle d’une autre vierge, la forêt) et le renouveau d’un monde enfin épuré : le guide et la vierge voguant ensemble sur une mer étale… Fiche technique | - Pays d’origine : France, Mexique
- Producteur : David Magne
- Producteur délégué : Óscar Dancigers
- Producteur exécutif : Léon Carré
- Sociétés de production : Dismage (France), Producciónes Tepeyac (Mexique)
- Distributeur d'origine : Cinédis
- Format : Couleur par Eastmancolor — 1.37:1 — Son monophonique (Western Electric Sound System) — 35 mm
- Genre : Drame, aventures
- Durée : 99 minutes
- Dates de sortie :
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DistributionAutour du film - Simone Signoret : « La Mort en ce jardin n’est sûrement pas le plus grand film de Buñuel, mais ces trois mois de tournage au Mexique ont compté pour moi, Michel Piccoli et Charles Vanel, comme des vacances inoubliables. Peut-être aussi pour Georges Marchal mais, comme je ne l’ai plus guère revu, je n’ai pas eu l’occasion de radoter avec lui comme je le fais aujourd’hui encore avec Charles et Michel, ou encore avec Colette Crochot, la scripte. D’abord, il y avait Buñuel ; tous les acteurs qui ont travaillé avec lui l’ont déjà dit avant moi : passer sa journée avec Don Luis, ce n’est pas aller au travail, c’est s’amuser. Et puis il y avait Óscar. Óscar Dancigers, le plus russe des producteurs mexicains, après avoir été le plus russe des émigrants, le plus russe des charmants russes — je pense à Kessel et à Tola Litvak. Et puis il y avait mes deux complices, Vanel et Piccoli, et des mystifications énormes, et des batailles à coups de verres d’eau, qui devinrent des seaux d’eau. Enfin il y avait le Mexique. Je défie qui que ce soit de ne pas tomber amoureux du Mexique — je ne parle pas des paysages, je parle des gens. J’ai l’air folklorique en parlant comme ça : tant mieux, le folklore a quelquefois du bon, quand il exprime son sens réel, c'est-à-dire quand il s’applique au mot « peuple ». J’irai même jusqu’à dire pueblo. »
Lien externeNotes et références
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