La Peau de chagrin |
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Auteur | Honoré de Balzac |
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Genre | Étude de moeurs |
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Pays d’origine | France |
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Lieu de parution | Paris |
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Éditeur | Gosselin et Canel |
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Date de parution | 1831 |
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Collection | Études philosophiques |
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Série | La Comédie humaine |
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Précédé par | Le Lys dans la vallée |
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Suivi par | Jésus-Christ en Flandre |
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Illustration : Adrien-Moreau |
La Peau de chagrin est un roman d’Honoré de Balzac publié en 1831 par Gosselin et Canel dans les Romans et contes philosophiques, puis aux éditions Werdet en 1834 dans les Études philosophiques. Une édition illustrée de 1837 chez Delloye et Lecou fait appel, avant Furne, à 124 artistes. L’édition Furne de 1845 place la Peau de chagrin en tête des Études philosophiques.
Le texte a connu diverses pré-publication dans les journaux d’époque sous forme d’extraits dans la Revue des Deux Mondes en mai 1831, sous le titre Une débauche publié un mois plus tard dans le Cabinet de lecture et le Voleur. La Revue de Paris publie à son tour une version du texte sous le titre le Suicide d’un poète.
Thème
Le jeune aristocrate Raphaël de Valentin, après avoir perdu toute sa fortune pour payer les dettes de son pére, s’apprête à se suicider. Mais avant il rentra chez un antiquaire, le vieil homme lui montre alors
« une peau de chagrin » ayant le pouvoir d’exaucer tous les voeux de son propriétaire :
« Si tu me possèdes, tu possèderas tout, mais ta vie m'appartiendra ». Le vieillard met en garde le jeune homme : chaque désir exaucé fera diminuer la taille de cette peau, symbole de sa vie : « Le cercle de vos jours, figuré par cette Peau, se resserrera suivant la force et le nombre de vos souhaits, depuis le plus léger jusqu'au plus exorbitant ». Le jeune homme accepte ce pacte diabolique, sans bien mesurer les mises en garde de l'antiquaire. Dans un premier temps, Raphaël ne se préoccupe pas de cet avertissement et se lance dans des folies. Il devient immensément riche, mène grand train, connaît la gloire et les succès mondains. La Peau lui procure l’énorme héritage d’un oncle et l’amour de Pauline, sa jeune voisine. Mais très vite le jeune homme passionné qui envisageait de produire une grande oeuvre (La Théorie de la volonté), devient un être prématurément vieilli, dévoré par une maladie que ni les plus savants médecins, ni les cures dans des villes d’eau ne peuvent sauver. Prenant conscience de l’inexorable rétrécissement de la peau, et du temps qui lui est compté, il en vient à vivre en reclus, espérant éviter toute occasion de formuler quelque voeu que ce soit. Sa survie devenant sa seule préoccupation, il constate, que bien que doté d’un pouvoir extraordinaire, il n’en a rien fait, et il meurt rongé d’amertume, foudroyé par un dernier désir.
Analyse
Derrière le conte fantastique, se retrouve le thème classique du
Pacte avec le Diable : je t’offre du bonheur contre ta vie ou ton âme. Il rappelle au lecteur que toute chose a un prix et que le bonheur perpétuel n’existe pas. Un choix est indispensable entre vivre plus intensément moins longtemps et moins intensément plus longtemps. C’est d’ailleurs l’objet de la discussion entre Raphaël de Valentin et l’antiquaire sans âge qui lui offre la peau.
Bibliographie
- A. R. Pugh, « L'Ambitieux malgré lui et Le Député d'Arcis », L'Année balzacienne, 1969, p. 231-45.
- C. Smethurst, « Introduction à l’étude de Le Député d'Arcis », L'Année balzacienne, 1967, p. 223-40
- Christiane Thil, « Le Député d'Arcis », L'Année balzacienne, 1984, n° 4, p. 145-60.
Adaptations
Article détaillé : . Notes et références
Voir aussi
Liens externes