Quotidien de la région Sud Ouest,
La Petite Gironde a été fondée en
1872. De tendance « républicaine modérée »--« libérale » dirait-on aujourd'hui--elle appartenait à la famille Gounouilhou qui vivait près d'Arcachon (
Le Moulleau ) dans sa villa
Ker Maden ou au château Climens (Haut-
Barsac). Le journal tirait en moyenne à 170 000 exemplaires, parfois à quelque 300 000 exemplaires. Il eut parmi ses collaborateurs :
André Maurois,
Académicien,
Gaston Bénac, l'ancêtre du journalisme sportif,
Gérard Bauër, membre de l'
Académie Goncourt,
André Lamandé, romancier,
André de Wissant, écrivain,
Albert Puyou de Pouvourville, romancier aventurier,
Raoul Monmarson, écrivain,
Jean Bouzerand, journaliste;
Henri Amouroux, journaliste et historien et des politiques comme les sénateurs Portmann, Capus (créateur des AOC), René Caillier, Victor Lourties, Théodore Girard, Charles Chaumet; des députés tels Jean Montigny, Emmanuel Brousse, Georges Ponsot, ancien député radical.
La famille CHAPON, apparentée à la famille GOUNOUILHOU, reprend le journal dans les années 1920. C'est Richard et Michel Chapon qui développeront le journal. Le 23 juin 1940, alors que le gouvernement français s'était réfugié à Bordeaux, c'est La Petite Gironde qui annonce le premier l'Armistice, un beau scoop qui ne lui assurera pas de survivre aux ordonnances de l'été 1944 fixant au 11 novembre 1942 (date du sabordage du Figaro) la date butoir à la parution des journaux pendant l'occupation. La Petite Gironde qui avait continué à paraître au delà sera interdite de reparution à la Libération; elle cédera sa place à Sud Ouest, lancé le 29 août 1944 par Jacques Lemoine fondateur du groupe familial qui a racheté au Monde en août 2007 le groupe de presse du Midi (Midi libre, etc.).
L'imprimerie du journal était installée à Bordeaux dans l'Hôtel de Cheverus édifié en 1739, pour le Marquis de la Tresne, par l'architecte Portier. Il avait été acheté en 1859 par l'imprimeur Gustave Gounouilhou qui y installe ses ateliers et publie le quotidien La Gironde puis, en 1872, La Petite Gironde. En 1879, les ateliers sont dotés de rotatives. Les Gounouilhou alliés avec Gustave Bourrageas constitueront un groupe de presse important, Ils seront aussi actionnaires de la firme cinématographique Pathé. La famille Chapon développera La Petite Gironde sur un plus vaste territoire, jusqu'en 1944.
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