Pour les articles homonymes, voir La Vie parisienne (homonymie).
La Vie parisienne est un
Opéra-bouffe de
Jacques Offenbach, livret de
Henri Meilhac et
Ludovic Halévy, créé au théâtre du Palais-Royal le 31 octobre
1866 en cinq actes, puis remanié en quatre actes le 25 septembre
1873 au théâtre des Variétés.
Les personnages
- Gabrielle, gantière (alias Mme de Saint-Amaranthe, veuve d'un Colonel), soprano
- Le Brésilien, ténor
- Frick, bottier (alias le major Edouard), ténor
- Prosper, domestique de Mme de Quimper-Karadec (alias le prince de Manchabal), tenor
- Le baron de Gondremark, suédois, baryton
- La baronne de Gondremark, sa femme, soprano
- Métella, demi-mondaine, mezzo
- Bobinet, gandin (alias l'Amiral Walter), Ténor ou baryton
- Gardefeu, gandin, ténor
- Pauline, femme de chambre de Mme de Quimper-Karadec (alias Mme l'Amiral), soprano
- Urbain, domestique de Mme de Quimper-Karadec (alias le général Malaga de Porto-Rico), basse
- Clara, Léonie, Louise, nièces du concierge
- Alfred (1873), maître d'hôtel, baryton
- La Douairière de Quimper-Karadec (1866), tante de Bobinet
- Mme de Folle-Verdure (1866), sa nièce
- Gontran, gandin
- Joseph, guide
- Alphonse, domestique de Gardefeu
- L'employé des Chemins de fer
- Caroline, Julie, Augustine, nièces du concierge (1873)
- Albertine, Charlotte, "cocottes" (1873)
Argument
Acte I
Deux gandins, Raoul de Gardefeu et Bobinet attendent à la gare, leur maîtresse, une demi-mondaine, Métella. La jeune femme se présente au bras de Gontran, un troisième amant et feint de ne pas les reconnaître. Raoul et Bobinet décident de se remettre à fréquenter les femmes du monde. Gardefeu reconnaît Joseph, son ancien domestique devenu guide (Cicerone) du Grand Hôtel. Comme il attend un couple de suédois qui vient découvrir la "Vie Parisienne", Raoul a l'idée de se substituer à lui pour pouvoir faire la cour à Madame. Raoul de Gardefeu accueille donc le baron de Gondremark et Madame et leur promet de leur faire visiter tout Paris. L’acte se termine avec l’arrivée au milieu d'un ensemble de voyageurs étrangers d'un riche Brésilien, bien décidé à se ruiner joyeusement en profitant au maximum lui aussi de "La Vie Parisienne.
Acte II
Raoul de Gardefeu a entraîné le couple à son domicile promu pour l’occasion "Grand Hôtel". Il convainc ses hôtes qu'ils sont dans une annexe du Grand Hôtel. Resté seul avec son guide, le baron voulant "s'en fourrer jusque là !" lui demande de le mettre en relation avec une certaine Métella, auprès de laquelle il est recommandé. Gardefeu accuse le coup, mais promet de lui faire rencontrer son ex-maitresse. Justement Métella se présente. Elle lit la lettre de recommandation, mais fait attendre le baron. Avec la complicité de Bobinet, Raoul envisage de faire inviter Gondremark à une soirée à laquelle la baronne ne sera pas conviée, afin qu'il ait le champ libre pour lui faire la cour.
Comme le baron a exigé de souper à une table d'hôte, Raoul invite en catastrophe ses employés et fournisseurs dont la gantière Gabrielle, serrée de près par Frick le bottier.
Acte III
A l’Hôtel de Quimper-Karadec, appartenant à la tante de Bobinet, le baron arrive. Bobinet s'est déguisé en amiral suisse, Pauline, la femme de chambre et tous les domestiques sont quant à eux déguisés en duchesse, veuve de Colonel .... A son arrivée, Gondremark est un peu surpris par l'allure des invités. Mais il est vite subjugué par Madame l'Amiral, alias Pauline (Duo de L'Amour c'est une échelle immense). La soirée se poursuit entre "Habit qui craque dans le dos" et griseries.
Acte V
(puisque l'acte IV a été supprimé lors du remaniement de l'oeuvre et remplacé par un tableau)
Dans un salon d'un Café parisien. Le baron est furieux de la supercherie dont il a été l'objet. Pour l’heure, il a un rendez-vous avec Métella qui se présente suivie d'une femme masquée. Au même moment arrive le Brésilien accompagné par Gabrielle, sa dernière conquête puis Gardefeu et Bobinet. C'est l'instant des explications. Gondremark reconnait sa femme dans la dame masquée, et devra donc retourner sagement en Suède. Métella retrouve Gardefeu. Mais en attendant tous s'en vont souper en célébrant "La Vie Parisienne".
Distribution de la première (1866)
- Gabrielle : Zulma Bouffar
- Le Brésilien/Frick/Prosper : Jules Brasseur puis Jean Berthelier
- Le baron de Gondremark : Hyacinthe puis José Dupuis
- La baronne de Gondremark : Céline Montaland puis J. Grandville
- Métella : Honorine puis Devéria
- Bobinet : Gil-Pérès puis Pierre-Eugène Grenier
- Gardefeu : Priston puis Henri Cooper
- Pauline : Elmire Paurelle puis Berthall
- Urbain : Lassouche puis Baron
- Mme de Quimper-Karadec (1866) : Félicia Thierret
- Mme de Folle-Verdure (1866) : Léontine Massin
- Alfred (1873) : Léonce
- Clara : Henry puis Milia
- Léonie : Bédard puis A. Schneider
- Louise : Breton puis Estelle Lavigne
- Joseph : Martal puis Mussay
- Gontran : Coste
- Alphonse : Ferdinand puis Bordier
- L'employé : Millaux
- Caroline (1873) : Julia H.
- Julie (1873) : Magne
- Augustine (1873) : Maria
- Albertine (1873) : Pauline
- Charlotte (1873) : V. Klein
Succès
La Vie Parisienne fut jouée dès le début 265 fois consécutives. Elle conquiert ensuite la province et le monde entier et sera donc traduite dans plusieurs langues. Elle est encore à l’affiche lors de l’ouverture de l'Exposition universelle de 1867. La Vie Parisienne est sans doute l’ouvrage d’Offenbach qui a totalisé le plus de représentations. Parmi les reprises parisiennes il y a eu notamment : Quatre reprises au Théâtre des Variétés (1892, 1896, 1904, 1911) avec des interprètes qui avaient pour nom, Mademoiselle Méaly, Germaine Gallois,
Albert Brasseur, Baron (Louis Bouchêne) ,
Ève Lavallière, Anna Tariol-Baugé et même
Mistinguett (1911)puis à
Mogador en 1931.
Une version donnée au Palais-Royal par la compagnie Renaud-Barrault en 1958. Elle a fait date dans l’histoire de l’opérette, car elle fut donnée plus par des comédiens chantant que des chanteurs jouant : la mise en scène était de Jean-Louis Barrault, et les interprètes étaient Simone Valère, Suzy Delair, Madeleine Renaud, Pierre Bertin, Jean-Pierre Granval, Jean Desailly, Jean Parédès, Georges Aminel. La Vie Parisienne a été donnée en 1981 pour la réouverture du Théâtre du Châtelet, et en 2002 au Théâtre national de l'Opéra-Comique, mise en scène de Jérôme Savary .
Lien externe
Notes et références