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Le Puy-en-Velay (en Occitan Lo Puèi de Velai ) est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne. C’est la capitale du Velay.
Ses habitants sont les Ponots et Ponotes.
Le Quid 2005 pour sa part, indique (page 713) pour Puy (Le) les gentilés suivants : « Ponots, Aniciens, Podiens, Podots, Panots ».
Par décret du 10 mars 1988, Journal officiel du 17 mars 1988 et avec effet au 18 mars 1988, Le Puy devient Le Puy-en-Velay.
Dans le dialecte Auvergnat de la langue occitane : Lo Puèi de Velai
Le-Puy-en-Velay se situe au centre du département de la Haute-Loire, au sud-est de la région Auvergne. La ville est à 135km de Lyon, 130km de Clermont-Ferrand et 76km de Saint-Étienne.
Malgré son appartenance à la région Auvergne, le Puy-en-Velay regarde plus vers la région Rhône-Alpes voisine et plus particulièrement vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand. Est-ce le résultat ou la cause de cet état de fait mais la ville est aujourd'hui reliée à la métropole forézienne par une route à deux fois deux voies, la RN 88 tandis que seule une route nationale, la RN 102 la relie à la capitale auvergnate ?
« D’azur, semé de fleurs de lis d’or à un aigle d’argent au vol abaissé, brochant sur le tout ; l’écu accolé de deux palmes de sinople liées d’azur. »Ensuite de quoi Malte-Brun ajoute, dans sa notice de La France illustrée consacrée au Puy, que « ces armes furent accordées à la ville dAnis par Hugues Capet, à la sollicitation de Gui Foulques, évêque du Velay ». Ce qui est pour le moins surprenant lorsque l’on se souvient qu’une immense majorité des historiens s’accorde pour faire naître l’art et la science héraldique dans le courant du XIIe siècle...
Ensuite de quoi Malte-Brun ajoute, dans sa notice de La France illustrée consacrée au Puy, que « ces armes furent accordées à la ville dAnis par Hugues Capet, à la sollicitation de Gui Foulques, évêque du Velay ». Ce qui est pour le moins surprenant lorsque l’on se souvient qu’une immense majorité des historiens s’accorde pour faire naître l’art et la science héraldique dans le courant du XIIe siècle...
Nota : de lien en lien on pourra ainsi aller de ville en village jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle.
« les Bourguignons et les Teutons » dont parle Aimery Picaud, et, plus généralement, les Jacquets venus de l’est de l’Europe, débutaient leur pérégrination par le grand sanctuaire marial qui a donné son nom à la Via Podiensis.
Dans son "Guide du Pèlerin" il ne mentionne rien sur la ville, si ce n’est qu’elle a donné son nom à cette "via".
C’est une véritable troupe qui se déplace ! Outre l’évêque et les membres du clergé l’accompagnant, on y compte des troubadours, jongleurs, pages au service des ecclésiastiques, des barons et sénéchaux, tous ces beaux messieurs étant protégés par de nombreux gens d’armes : archers et lanciers.
Le parcours suivi est bien mal connu (et pourtant quelques cités n’hésitent pas à revendiquer leur passage). Par contre, ce pèlerinage est authentifié par les écrits de Gomesano, moine du couvent espagnol de Saint-Martin d’Albeda (proche de Logroño) : « L’évêque Godescalc, animé d’une manifeste dévotion, a quitté son pays d’Aquitaine, accompagné d’un grand cortège, se dirigeant vers l’extrémité de la Galice pour toucher la miséricorde divine en implorant humblement la protection de l’apôtre saint Jacques. »
À la fin d’un manuscrit, il arrive que le scribe mentionne son nom, son âge, la date de son travail. Ces données forment le Colophon. Dans celui du De Virginitate, copié pour Godescalc, en 951, le moine Gomesano, s’exprime ainsi : « Le très saint évêque Godescalc emporta ce petit livre d’Hispanie en Aquitaine durant l’hiver, dans les premiers jours de janvier…» Godescalc serait donc parti fin 950, et son retour serait début 951, d’après cette inscription.
Ses portes étaient largement ouvertes aux pèlerins, comme en témoigne le privilège concédé par l’évêque Bertrand de Chalancon, en 1210, de fabriquer et vendre les insignes de pèlerinage dans l’église Sainte-Claire, et les coquilles découvertes au cimetière du Clauzel où étaient ensevelis ceux qui décédaient dans cet hôpital.
À la fin du XVIe siècle, fut retrouvée une matrice permettant de fabriquer ces médailles de pèlerinage, ornées de coquilles et représentant saint Jacques pèlerin.
De nombreuses donations contribuaient à assurer des revenus à ce lieu d’accueil, tandis que des quêteurs se répandaient dans tout le royaume, et même à l’étranger, comme en témoigne une boîte à aumônes, conservée à Ripoll (en Catalogne), marquée « Nostra Senyora del Puig de França » qui - selon des témoignages recueillis, il y a une vingtaine d’années - était encore en usage au début du XXe siècle.
L’église Sainte-Claire était le siège d’une confrérie Saint-Jacques érigée à la fin du XVIe siècle.
C’est de la même époque que nous avons un témoignage du pèlerinage à Compostelle d’un bourgeois de la ville, Jean Jacmon « 1591 et le 16 Ceptembre, suis party de ceste ville pour m’en aller à Saint-Jacques en Galice et en suis revenu et arrivé en ceste ville la veille de Saint-André. »
Le Puy eut aussi son hôpital Saint-Jacques, mentionné pour la première fois dans un testament de 1253. On ignore malheureusement tout de son fonctionnement. On notera simplement que, proche de la rue et de la porte Saint-Jacques, il était situé sur l’itinéraire idéal pour quitter la ville en direction de la Margeride.
C’est au VIe siècle que Podium Aniciense commença à prendre de l’importance. À cette époque, et depuis le IIIe siècle, l’évêché se trouvait à Ruessio (Saint-Paulien).
Après la chute de l’Empire romain, les Barbares déferlèrent, Saint-Paulien ne fut pas épargnée. La ville saccagée, ses habitants massacrés, ses maisons romaines détruites, l’évêque Vosy renonça à reconstruire. Il décida alors de se fixer au Puy, dont la position était plus facile à défendre et la situation plus favorable.
À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, au profit de l’évêque du Puy. La ville devient la capitale du Velay, siège du comté et de l’évêché. Ainsi Le Puy devint la capitale des Vellaves.
Des miracles ayant été constatés sur le Mont Anis, l’évêque Vosy confia à Scutaire, architecte romain, la mission d’y édifier une église.
Déjà célèbre en raison des guérisons opérées par la « Pierre aux fièvres », qui y conduit même quelques musulmans venus d’Espagne, la ville le devint davantage lorsque saint Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage du Puy resta, durant tout le Moyen Âge, le plus renommé de France, d’autant que l’une des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle passait par-là. L’évêque Godescalc est cité comme le premier pèlerin de Compostelle en 951.
En 1095, le pape Urbain II désigne l’évêque du Puy, Adhémar de Monteil comme légat pour la Première croisade. Au moment de la féodalité, le Velay avait été donné en apanage au duc de Guyenne, Guillaume d’Auvergne. En 1162, un différend s’éleva entre celui-ci et l’évêque du Puy. Ce dernier, ayant été molesté, porta l’affaire devant le roi de France Louis VII le Jeune, qui donna raison au prélat et retira son comté à Guillaume pour l’offrir à l’évêque. Dès lors, celui-ci ne releva plus, pour le temporel, que du souverain qui, en 1307, intégra définitivement le Velay au domaine royal, Philippe le Bel partageant désormais sa seigneurie avec le Pontife. Ceci, afin de faire pièce aux Polignac, véritable dynastie, la plus illustre de la région, qui rançonnaient les riches pèlerins et les marchands attirés nombreux par la perspective de fructueuses affaires.
Si le roi de France se décida à intervenir, c’est qu’avant lui un pauvre charpentier, Durand, avait déclaré la guerre sainte à ces « Cotereaux. » Ayant reçu mission de la Vierge de réunir les hommes valides, il donna la chasse à ces aventuriers, dont il pendit jusqu’à 500 à la fois. Le goût du sang entraîna ces nouveaux croisés à de tels excès que le roi dut y mettre bon ordre. D’où le traité de partage de 1307. L’évêque, qui s’était appuyé sur les commerçants pour résister aux Polignac, dut consentir des concessions et Le Puy devint une commune élisant ses consuls.
Le Puy, au Moyen-Age, est une ville religieuse mais aussi une ville littéraire prestigieuse. L’académie de Saint-Mayol accueille des étudiants venus de toute l’Occitanie. La ville est également renommée pour ses cours poétiques en langue d'oc. Le Velay dépend après cette date du gouvernement royal du Languedoc, une sénéchaussée indépendante demeure au Puy jusqu’en 1789.
Outre son pèlerinage, Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle, mentionnée pour la première fois en 1408. Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en interdit le port sur les vêtements, d’où désolation et chômage chez les dentelières. C’est alors que Saint François Régis, père Jésuite, ému de cette situation, parvint à faire annuler la décision du Parlement.
Fidèle à sa foi catholique, Le Puy résista toujours victorieusement aux attaques des Huguenots cévenols qui firent subir de grands dommages à la ville. L’évêque, Mr de Sénectaire, prit l’épée et revêtit la cuirasse pour repousser au loin les ennemis de la Vierge. Pendant de longs mois, Le Puy se refusa à reconnaitre Henri IV comme roi de France malgré son abjuration.
À la Révolution, le Velay suivit le sort de toutes les anciennes provinces françaises et devint, sous l’Empire, le département de la Haute-Loire avec Le Puy comme chef-lieu.
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