Le Temps qu'il fait est l'unique roman du poète et traducteur breton
Armand Robin, publié la première fois courant
1942 mais dont la rédaction débuta aux alentours de 1934-1935.
Récit
Ce roman est une véritable épopée des travailleurs agricoles bretons, de ces paysans dont dira l'auteur "Il y a ces petits paysans qui me côtoyaient à 14-15 ans: entre deux travaux, ils dérobaient quelques minutes pour aller lire contre un talus un Hugo tout boueux; j'ai triomphé; eux ont été vaincus; il sont maintenant redevenus couleur de terre, tout gris; mais leur sort m'émeut plus que celui de ceux qui ont réussi." dans une lettre à Jean Guéhenno datant du 8 Août
1935.
En 1936, Armand Robin confie à la revue Europe un texte intitulé Hommes sans destin et qui est en fait la première partie du roman.
Le récit part de la situation où un homme et son fils, Guillerm et Yann, travaillent et voient la mère de celui-ci mourir. Le roman fait alterner récit pur, saynètes de théâtre, épopée en vers ou bien de courts poèmes qui mettent en scène le quotidien des paysans bretons, des sans terre en les mettant en rapport avec les être qui hantent l'univers de ces hommes, aussi bien les cheveaux (Treithir, Keingdu ou Keingwenn...), les oiseaux (Sglenn ar Sklintinn...) que les êtres -figures historiques telles que Jesus-Christ ou Homère, ou personnages du réel tels que les fous, Jeanne...- dans des situations diverses. Toute l'oeuvre a pour fil commun l'attachement des humbles au monde qui les entoure ou à une métaphysique poussée.