Liévin est un
Chef-lieu de
canton du nord de la
France située dans le département du
Pas-de-Calais et la
région Nord-Pas-de-Calais.
Avec ses 33 427 habitants Liévin est la 5e ville du département.
Ses habitants(es) sont appelés les Liévinois(es).
Géographie
Liévin fait partie de la communauté d'agglomération de
Lens-Liévin (Communaupole) qui regroupe 36
communes, soit 250 000 habitants.
La ville de Liévin est une ancienne cité minière du Pas-de-Calais. Voisine de Lens, cette ville d'une taille modeste dispose tout de même de 12 maternelles, 13 écoles, 3 collèges, de deux lycées, une Université des sports, d'une piscine, de deux bibliothèques municipales, d'un centre culturel et social (CCS), d'un hôpital, d'un stade couvert régional avec un CRAF, de plusieurs jardins et parcs, et de deux cinémas, deux cimetières, de plusieurs églises, d'un centre commercial, d'un commissariat de la police nationale, d'une gendarmerie, d'un tribunal d'instance, d'un centre principal de secours, d'un réseau complet de Transport en commun intercommunal (exploité sous le nom de Tadao), de journaux régionaux (principalement L'Avenir de l'Artois", "La Voix du Nord, mais aussi Nord-Éclair). La ville est partiellement reliée au réseau ADSL (Internet à haut débit).
La ville est desservie par plusieurs autoroutes : A21-A211, A26, A1 ainsi que par la RD 58 qui traverse la ville (20 000 véhicules par jour). Celle-ci, dite aussi pénétrante sera l'une des voies d'accès au Louvre-Lens (ouverture prévue en 2010) ; des structures jalonnent cet itinéraire, hypercubes, pyramides, sphère métallique.
Histoire
Liévin, un site archéologique
L'histoire de Liévin commence très tôt. La butte de Riaumont (le point le plus haut de Liévin) est un site archéologique riche. On y a trouvé des traces de l'époque
Néolithique,
gallo-romaine, ainsi que 752 tombes qui attestent que Liévin a été une
Nécropole mérovingienne.
Du petit village agricole à la grande cité minière
En 1414, on recense à Liévin à peine 150 habitants. C'est alors un village tourné vers l'agriculture. Jusqu'à la Guerre, la population ne va cesser de croître :
- 600 habitants en 1759
- 900 habitants en 1789
- 1 223 habitants en 1820
En 1857, on découvre de la Houille à Liévin. C'est la course au charbon, la population de Liévin explose, la ville prospère. On recense 25 698 habitants en 1914.
Liévin entre les deux guerres
La Première Guerre mondiale vient rompre brutalement cette progression. La ville est en ruine, les églises et les châteaux sont détruits. La ville perd 400 civils et 600 soldats. La Croix de Guerre est décernée à la ville en
1920.
Après la Guerre, il faut tout reconstruire. Après quelques années, Liévin est de nouveau une ville active, l'extraction minière reprend.
La Seconde Guerre mondiale viendra de nouveau stopper la progression de la ville. En 1940, Liévin est évacuée. Les Allemands s'y installent. La Résistance s'organise autour, notamment, du Journal La Voix du Nord. Cette fois, ce sont 220 civils et 225 soldats qui tomberont. Liévin est libérée le 2 septembre 1944 par la 8e armée britannique.
La mine reprend plus que jamais : après la Guerre, il faut reconstruire l'économie française, il faut extraire du charbon. La Silicose, qui tuera de nombreux mineurs, fait son apparition.
La fin du charbon
En plus de la silicose, les mineurs risquent chaque jour de disparaître au fond de la mine (voir catastrophe minière). Pour le charbon, Liévin a été à cinq reprises endeuillée :
- 28 novembre 1861, fosse 1, 2 morts
- 13 août 1882, fosse 3, 8 morts
- 14 janvier 1885, fosse 1, 28 morts
- 16 mars 1957, fosse 3, 10 morts
- 27 décembre 1974, fosse Saint-Amé, 42 morts.
Parallèlement, la récession de l'industrie minière s'amorce et, avec elle, celle de Liévin. De 1960 à 1980, 60 des 67 puits ferment. En 1974, suite à la tragédie de Saint-Amé, le dernier puits ferme. Liévin ne produit plus de charbon, une page est tournée.
Liévin sans le charbon
Liévin a beaucoup souffert de l'abandon du charbon car toute la ville reposait sur la mine. Heureusement, la ville a su se reconvertir et, si elle n'a pas le même dynamisme économique qu'à l'époque, la zone commerciale et les zones industrielles sont sources de nombreux emplois et la ville reste relativement prospère.
Économie
Plus d’un millier d’entreprises, de commerces à caractère libéral ou artisanal ont choisi Liévin. La Ville compte de nombreuses zones commerciales et zones d’activités. Grâce à d’excellentes infrastructures routières, les entreprises et grands groupes internationaux s’y implantent et permettent de redynamiser l’économie locale.
Liévin est une ville qui possède un grand atout grâce à son centre commercial et à plusieurs zones d'activités, Saint-Amé, ZAL 1/1 bis, Abregain, An 2000, Quadraparc et Alouette (l'agrandissement de la zone est programmé). Le centre ville accueille plus de 400 commerces.
L'arrivée du Louvre-Lens devrait stimuler l'économie locale. Prévu pour être livré au printemps 2009, le futur centre d'affaires de 6 500 m² de bureaux, dans la ZAC de l'An 2000 à Liévin, mise sur sa situation stratégique et sur les énergies renouvelables. Proche du site d'implantation du Louvre-Lens, dans une zone d'activités où passent 20 000 véhicules par jour, le centre sera équipé de 400 m² de panneaux photovoltaïques
Administration
Les maires de Liévin depuis la Révolution française
- 1790-1810, Procope-Alexandre-Joseph de Ligne
- 1810-1819, Pierre Caron
- 1820-1822, Jacques Delaby
- 1822-1825, Pierre Caron
- 1825-1856, Henri-Antoine de Ligne
- 1856-1871, Nicolas Antoine Delaby
- 1871-1878, Alexandre-Procope comte Jonglez de Ligne
- 1879-1892, Louis Schmidt
- 1892, Félix Pamart
- 1893-1905, Édouard Defernez
- 1905-1912, Arthur Lamendin
- 1912-1913, Pierre Leroy
- 1914, François Pouvier
- 1914-1919 : Évacuation
- 1919-1925, Léon Degreaux
- 1925-1929, Jules Bédart
- 1930-1935, Silas Goulet
- 1936-1939, Henri-Joseph Thiébaut
- 1939-1944, Louis Thobois
- 1944-1945, Henri Bertin
- 1945-1947, Florimond Lemaire
- 1947-1952, Eugène Gossart
- 1952-1981, Henri Darras
- 1981-..., Jean-Pierre Kucheida
Démographie
Évolution démographique1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|
35 127 | 35 853 | 33 070 | 33 096 | 33 623 | 33 427 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Jumelages
Liévin est jumelée avec :
Lieux sportifs
Liévin abrite un
stade d'
Athlétisme couvert régional qui accueille tous les ans le
Meeting Gaz de France. Il sert aussi de salle de spectacle (
Johnny Hallyday,
Tina Turner,
AC/DC, etc.). En 2007 et 2008, le stade couvert régional est en travaux d'agrandissement, pour atteindre au final une capacité de 11 300 places (en configuration
spectacle) et 5 300 places (pour les compétitions d'athlétisme). La superficie totale du futur complexe sportif international sera de 31 200 m².
Le projet en chiffres : - 64 : c'est le montant (en millions d'euros) de l'investissement, confié à Artois Développement, suite à un appel d'offres international
- 10 900 : constructions complémentaires en m² (l'ancien stade couvert occupait une surface de 16 140 m²)
- 31 200 : ce sera la surface totale du stade couvert et du CRAF réunis (en m²)
- 5 300 : capacité d'accueil du public lors de meetings d'athlétisme (4 300 assis, 1 000 debout)
- 6 300 : nombre de places assises en configuration "sports collectifs"
- 11 300 : capacité d'accueil lors de spectacles
- 101 : nombre de chambres (dont 50 d'un niveau équivalent à un "3 étoiles") réservées aux délégations sportives reçues (contre 50 auparavant), pour un total de 220 lits
- 4 : nombre de semi-remorques qui pourront simultanément décharger leur matériel
- 20 : capacité (en tonnes) de ce qui pourra être suspendu dans les virages
- 40 : capacité (en tonnes) de ce qui pourra être suspendu au centre du stade
- 700 repas en "self-service" et service à table (déplacé du CRAF vers le stade)
- 12 : nombre de salles de formation
- 1 : nombre d'amphithéâtre
- 1 000 : nombre de places de stationnement qui vont être créées
- 2 008 : année de livraison du nouvel outil (février/mars)
Sport Liévin, ville sportive
- 1 stade couvert régional
- 1 centre nautique "Nauticaa"
- 1 centre régional d'accueil et de formation (CRAF)
- 1 centre de préformation de football
- 1 centre régional de football agréé par la FFF
- 1 stade d'athlétisme
- 19 terrains de football
- 10 salles de sport
- 2 rochers d'escalade (int. et ext.)
- 1 aire de tir à l'arc (ext.)
- 1 terrain de rugby
- 5 courts de tennis (ext.)
- 56 associations sportives
- 8 écoles de sport
- 1 université de sport
- La ville accueille la coupe du monde de cyclo-cross au Val de Souchez, et le meeting Gaz de France au stade couvert régional sauf en 2007 et 2008 en raison des travaux du stade.
Monuments historiques
Fosse Aimé-Tilloy ou fosse Saint-Amé Chevalement du puits numéro 3 (cad. B 6308) : inscription par arrêté du 6 mai 1992
Renseignements issus de : Bases de données ministère de la Culture
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens internes
- Communes du Pas-de-Calais
- Houillères du Nord-Pas-de-Calais
- Géants du Nord
- USA Liévin Basket-Ball
- Compagnie des mines de Liévin
Notes et références
Liens externes