Lobbes (en wallon
Lôbe) est une
commune francophone de
Belgique située en
Région wallonne dans la
Province de Hainaut.
Elle est située sur la Sambre.
Sections de commune
Bienne-lez-Happart, Lobbes, Mont-Sainte-Geneviève et
Sars-la-Buissière.
Patrimoine majeur et curiosités
La collégiale qui porte le nom de
Saint-Ursmer fondée au
IXe siècle (la plus ancienne église de Belgique), la Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes relève du Patrimoine majeur de Wallonie.
Lla Portelette (XVIe siècle).
Lobbes est traversée par un tramway touristique qui rejoint Thuin.
Étymologie
Pour certains spécialistes, le nom de Lobbes trouve son origine dans le terme
Laubacum signifiant ruisseau, d’autres y voient une origine germanique se rapprochant du terme
lauh-baki signifiant généralement ruisseau des bois.
Histoire
Lobbes est une commune dont l’origine remonte au
Moyen Âge puisque son histoire se confond avec celle du monastère bénédictin qui y avait été fondé en
654 par
Saint Landelin, un brigand converti au
Christianisme par
Saint Aubert, évêque de
Cambrai. Or Landelin était un descendant du roi
Mérovée et sa précieuse ascendance allait certainement l’aider à édifier le monastère qui allait devenir le berceau de la cité que nous connaissons aujourd’hui. En effet ses bienfaiteurs devaient être de haute lignée pour qu’à peine deux siècles après sa fondation ledit monastère soit devenu non seulement une pépinière de savants et de saints mais aussi le centre d’un immense domaine dont fait mention le fameux polyptyque de Lobbes (un document rédigé par l’évêque de Cambrai à l’initiative de Lothaire II en
868-
869). On sait d’ailleurs aujourd’hui que les cent septante-quatre villages qui composaient le domaine avaient été donnés à l’abbaye par les souverains de l'époque et notamment par le roi des
Francs Dagobert et par
Pépin de Herstal dit le Vieux.
Charlemagne fonda une école à Lobbes en
776, dont la riche bibliothèque valut à la ville d'être surnommée « Lobbes la Savante ».
Saint Landelin ne fut pas la seule grande figure de l’abbaye de Lobbes :
Saint Ursmer en assuma la charge de
689 à
713 et la collégiale porte aujourd’hui encore son nom. En
888, l'abbaye passa sous l'autorité de l'évêché de
Liège.
Au cours des siècle l'Abbatiale fut détruite à plusieurs reprises, mais l’église funéraire des moines située sur la colline voisine de l'abbaye, d'époque carolingienne, fut préservée et devint ensuite Collégiale.
Lobbes fut notamment assiègée par les Magyars en 955.
Au XVe siècle la prospérité de l'abbaye fut tellement mise à mal par les guerres que les chanoines furent obligés de quitter l’endroit pour aller se réfugier à Binche. Toutefois le monastère bénédictin continua sa mission jusqu’au 11 mai 1794, date à laquelle les troupes républicaines, menées par le général Charbonnier, l’envahirent et y mirent le feu au cours d’un pillage qui dura trois jours. Les moines durent fuir en Allemagne, alors que Napoléon accordait la propriété des biens de l'abbaye à Charbonnier.
Ce ne fut pas les dernières vicissitudes de la commune car en 1940 et 1944, celle-ci eu à subir des bombardements causant d’importants dégâts et de nombreuses victimes.
Économie
Ce sont les petits artisans qui de tout temps constituèrent la trame du tissu socio-économique d’une région qui attira toujours une population fort nombreuse mais que ses ressources agricoles ne furent pas toujours capables de nourrir. Ce manque de ressources explique d’ailleurs la grande pauvreté de Lobbes qui fit éclater de grands désordres à la veille de la Révolution liégeoise. Ce ne fut qu’en
1919 que la commune vit s’ouvrir un chantier de bateaux qui fonctionna jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui c’est la qualité de vie de l’endroit qui y attire non seulement une population avide de calme et d’air sain mais aussi des touristes épris par la beauté de ses sites naturels et architecturaux.
Liens externes