Pour les articles homonymes, voir Long (Somme) (homonymie).
Long est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Géographie
Histoire
Administration
Liste des maires successifs |
Période | Identité | Parti | Qualité |
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mars 2001 | - | M. Gabriel Bernard | - | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Démographie
Évolution démographique(Source : INSEE)1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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640 | 648 | 606 | 574 | 575 | 624 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Lieux et monuments
L’EGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE :
La première église fut construite à LONG au XIIe siècle. Elle devait être beaucoup plus petite que celle d’aujourd’hui. Puis une autre église a remplacé celle existante au XVe siècle. Elle ressemblait un peu à celle de Cocquerel (Somme).
Au milieu du XIXe siècle, l’église devint trop petite (LONG comptait 1800 habitants en 1845) et son état se dégradait de plus en plus, la rendant fort dangereuse.La commune décida d’en reconstruire une autre en gardant néanmoins son clocher de pierre que l’on peut encore admirer aujourd’hui (une véritable cathédrale surplombant la vallée de la SOMME). Cette nouvelle église, qui est inspirée de Notre Dame de BON SECOURS, près de ROUEN, fut achevée en 1851 après bien des péripéties. Elle est de style néo-gothique et la lumière y est présente partout.
La dépense en fut soldée par la vente de tourbages qui était la principale richesse de la commune de LONG. L’intérieur est élégamment décorée. Maître-autel, autels latéraux, stalles, chai, confessionnaux et fonts baptismaux, les chapiteaux tous différents, sont l’oeuvre des célèbres frères Duthoit d’Amiens qui ont beaucoup travaillé sur la Cathédrale d’Amiens également.
En 1876, elle fut dotée d’un orgue, magnifique instrument construit par le merveilleux facteur CAVAILLE COLL. Cet orgue comprend deux claviers et un pédalier. Il est composé de 20 jeux fournis par 1142 tuyaux allant du plus petit mesurant quelques centimètres aux plus grands en bois mesurant près de 5 mètres. Le violoncelle de 16 est la particularité de l’orgue de LONG puisque M.CAVAILLE-COLL ne fabriquait jamais le même instrument. l'instrument est dans son état initial, seule la soufflerie a été électrifiée. Le buffet en chêne, de style néo-gothique, a été conçu par l’architecte DELFORTERIE et exécuté par le sculpteur BUISINE-BIGOT. Tout ceci donne à cet instrument son exceptionnelle valeur et fait venir les plus grands organistes du monde entier.
Chaque année, l’Office du tourisme organise des concerts. Depuis l'an 2000, le festival de Saint-Riquier a décentralisé un de ces concerts à LONG et ces concerts attirent toujours la grande foule.
La Centrale Hydro-électrique de Long
(Classée Monument historique témoin de son temps en décembre 1984)
La construction de la centrale a été décidée par délibération du Conseil municipal le 2 août 1900. La Commune de Long, l’une des plus riches de France grâce à l’extraction de la tourbe, a voulu donner à ses habitants le plus grand confort, l’électricité et l’eau. Imaginez la France en 1900. Peu de villes avaient l’électricité. La ville de Paris d’ailleurs n’était pas électrifiée entièrement.
Les habitants de Long avaient la lampe au plafond au lieu de la bougie ou la lampe à huile ou à pétrole. Ils avaient également l’eau « courante » ; beaucoup de gens dans les années 1960 tiraient encore l’eau dans les puits ou dans les citernes. A Long les habitants avaient un robinet d’eau dans la maison en 1903. Long était à la pointe du progrès.
La première pierre fut posée le 21 juin 1902 et l’inauguration eut lieu le 7 juin 1903. L’usine a été construite par des artisans du village (on y retrouve des noms bien connus : Machy, Pruvost, Danten, Vauchelle). Elle repose sur des pieux de hêtre de 8 m à 10 m de haut. Aujourd’hui encore, nous pouvons constater le savoir faire de l’époque ; aucune fissure. Cet édifice ne comporte au rez-de-chaussée qu’une seule pièce éclairée par sept grandes fenêtres. Toutes les machines sont dans cette pièce. On se croirait dans un décor de Jules Verne. A l’étage se situe le logement du mécanicien. Le bâtiment en briques est recouvert de 3 toits à quatre pans et l’ensemble donne un bel édifice que l’on peut admirer du Pont Vincent. Les seules choses que vous ne pouvez pas voir lors de votre visite sont les chambres d’eau dans lesquelles se trouvent les turbines.
La prise d’eau a lieu dans la rivière Somme. Une chute d’eau d’une hauteur de 1,28 m avec un débit de 8 m3 d’eau par seconde permettait de faire tourner les 3 turbines qui développaient une puissance totale de 130 chevaux. En 1903 cette puissance était suffisante pour la distribution de l’électricité et de l’eau dans tout le village. Cette centrale avait donc trois turbines à axes verticaux situés dans des chambres d’eau entraînant trois génératrices (dynamos) tournant à 570 tours/mn pouvant débiter 20kw/h absorbant chacune 31 chevaux en pleine charge, 167 ampères. Ces appareils ont été fournis par la Compagnie Générale d’électricité de Creil. Les deux premières turbines datant de 1902 avaient des régulateurs à boules (comme on pouvait en trouver sur les machines à vapeur). La troisième dynamo ne sera installée qu’en 1928 et son régulateur sera à huile. Elle est de plus petite taille et fournissait le progrès ! Le courant fourni était du courant continu avec une tension de 120 volts.
La lumière était fournie aux habitants : - du 1er mars au 31 octobre une heure avant le coucher du soleil jusqu’à minuit - du 1er novembre au 28 février le matin de 6 h jusqu’à une heure après le lever du soleil et le soir une heure avant le coucher du soleil jusqu’à 23 h
En 1903 il était prévu 66 lampes à 32 w et 310 lampes de 16 w, c'est-à-dire une lampe par maison. L’habitant payait son électricité à la lampe, pas à la consommation. Pour l’eau c’était la même chose, c’était un prix forfaitaire par robinet et pour les agriculteurs on tenait compte du nombre de bêtes. C’était vraiment très intéressant… A cette époque l’électricité ne servait en majeure partie qu’à s’éclairer et lorsque le train passait au Catelet, il était signalé aux voyageurs qu’ils étaient à Long « Ville Lumière » puisque les rues étaient éclairées la nuit.
En 1961 la demande étant de plus en plus forte, la Commune doit se doter d’un moteur diesel pour pallier le manque de puissance de la centrale. C’est la « Machine infernale », elle faisait un tel bruit qu’on l’entendait du village. Le mécanicien habitait le logement et son épouse devait mettre des allumettes entre ses verres pour ne pas les entendre s’entrechoquer tellement il y avait de trépidations.
En 1965, 1966, 1967 il y eu des inondations, l’eau recouvrait la rue de la chasse à vaches et la chute d’eau nécessaire pour faire tourner la centrale n’était plus assez importante. Le Conseil municipal a donc décidé de se rattacher au réseau E.D.F. et Long a été équipé de compteurs bleus en 1968. Les habitants découvrent le « 220 volts » et peuvent s’équiper en électroménager moderne. Bien sûr ils reçoivent la facture qui a du mal à passer mais la vie devient plus agréable, alors…
La centrale continuera à tourner jusqu’en 1974 pour fournir l’eau. Aujourd’hui, grâce à l’aide d’E.D.F. des Monuments historiques, la Commune de Long en a fait un musée. Si vous avez la chance de la visiter vous pourrez assister à une démonstration et découvrir la magie de la fée électricité... une lampe s’allumera et sera le témoin témoin de cette belle histoire. Visite pour les groupes sur demande et du 1 mai au 30 septembre du mardi au dimanche de 14 heures à 18 heures.
Le Château de Long
Le ravissant château en pierre et brique rose, une folie du XVIII ème siècle est l’oeuvre des meilleurs architectes de l’époque et notamment de Boffrano, qui construisit l’Hôtel Soubise à Paris. Le toit à la Mansart lui donne tout son charme.
Lors des travaux de construction du château actuel, on retrouva les fondations d’un ancien château fort occupé en 1119 par Guillaume de Fontaine, Seigneur de Long et de Longpré. Ce château a donc été construit en 1733 par le Comte De Buissy pour séduire Mademoiselle Adélaïde… Rien n’y fit. Le Comte De Buissy le léga à sa fille, laquelle épousa en 1789 le Comte De Bousber d’Abbeville.
Tout dans cette demeure est beauté. Il faut notamment citer le grand salon, si lumineux, dont les neufs fenêtres dominent la rivière Somme et qui est décoré d’une façon exquise par douze trumeaux représentant les signes du zodiaque.
Les boiseries de cette pièce ont une histoire extraordinaire. En effet, elles ont été vendues dans les années 1930 à la famille Singer et on crut bien longtemps qu’elles étaient parties en Amérique. Monsieur De Berny, qui possédait un hôtel particulier, voulut les racheter et se mit donc en rapport avec les héritiers de la maison Singer. Après trois années de recherches on retrouva ces boiseries sur les quais du Havre, dans des grandes caisses. Elles n’avaient jamais embarqué pour l’Amérique… Monsieur De Berny a du faire construire une pièce dans son jardin pour pouvoir installer ces boiseries.
Le château a été gravement endommagé pendant la guerre 1939-1945 par l’occupation allemande (les soldats rentraient dans le château avec leur side-car et ils ont brûlé portes, fenêtres et parquets). Monsieur Van Glabeke, président directeur général de la peinture AVI, séduit par la beauté du site et de son environnement lors d’une promenade à cheval, l’a acheté en 1964 et l'a relevé de ses ruines. La végétation était devenue si dense que les branches des arbres passaient par les fenêtres. Les efforts de ce mécène du XX ème siècle furent récompensés par le prix « Chef d’oeuvre en péril » qu’il obtint en 1967 et qui lui fut remis par Monsieur Malraux. Monsieur et Madame Van Glabeke avaient une magnifique collection de vieilles pendules qu’ils ont vendue à Drouot. A la fin des années 1960, Monsieur VAN GLABEKE fit faire des copies des boiseries vendues à Monsieur de Berny et les installa à nouveau dans le grand salon du château de Long. Aujourd’hui, le nouveau propriétaire a remodelé le parc et agencé la cour du château de fort belle façon. Le jardin aujourd’hui est classé dans les parcs et jardins de Picardie. Le château se visite du 1 juillet au 31 août de chaque année du Lundi au samedi (visite à 15 h 30 et 17 heures).
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes