Maria Edgeworth
Pour les articles homonymes, voir Maria Edgeworth (homonymie). Maria Edgeworth, née le 1er janvier 1767 à Black Bourton (Oxfordshire) et morte le 22 mai 1849 à Edgeworthstown, est une romancière et Moraliste anglo-irlandaise. Fille de Richard Lovell Edgeworth, un Irlandais assez excentrique, mais fort intelligent, qui s’occupa du développement de son esprit, l’encouragea à écrire et eut quelque part à ses premiers ouvrages. Elle débuta en 1800 par son Essay on Irish bulls, suite de tableaux de moeurs irlandaises, peints avec fermeté et finesse. Le même talent, uni à une fiction intéressante, se montre dans Castle Rackrent (1801). Le naturel, le bon sens, en opposition avec la sensiblerie romanesque à la mode de ses Popular tales (Contes populaires) parus en 1801, lui attirèrent les suffrages. Dans Leonora (1806), elle élargit son cadre en abordant des sujets comme la séduction et l’infidélité conjugale. Elle continua, avec un plein succès, dans ses Tales of fashionable life (Contes de la vie fashionable, Londres, 1809, 3 vol.), dont chacun est destiné à représenter une passion, un état de l’âme propre à certaines positions sociales. Trois autres volumes de Contes, publiés en 1812, et qui parurent au moins égaux aux précédents, contiennent trois récits : Vivian, peignant les malheurs qui naissent de la faiblesse de la volonté ; Émilie de Coulanges, la vie d’une femme française à la mode ; The Absentee (l’Absent), ou les suites funestes pour l’Irlande de l’absence des riches possesseurs du sol. En général, les oeuvres d’Edgeworth ont un but utile, sans rien perdre de l’effet artistique. Edgeworth consacra son talent à l’éducation de l’enfance et à la moralisation du peuple, et composa dans ce but un grand nombre de petits ouvrages, où le plus souvent la leçon ressort du simple récit des faits, et dont la plupart sont devenus populaires. Elle débuta par l’Éducation pratique (avec son père 1798), que suivirent bientôt l’Éducation familière, le Guide des parents, les Contes moraux pour les jeunes garçons, les Contes pour les jeunes filles, les Contes populaires, les Contes du beau monde (Tales of fashionable life), les Jeunes industriels, et une foule d’autres. Edgeworth perdit son père en 1817. Elle acheva les Mémoires commencés par lui (Memoirs of Richard Lovell Edgeworth, 1820, 2 vol.). Elle avait encore composé, en collaboration avec lui : l’Aide des parents (Parent’s Assistant, 1795), recueil de contes pour l’éducation des enfants ; Lettres pour les dames lettrées (Letters for literary ladies, 1795) ; Essais sur l’éducation pratique (Essays on practical education, 1798), complétés par les Leçons juvéniles (Early lessons), contenant Frank, Rosamund, Hamet et Lucy (1822-1825|25]],4 vol.). Les autres romans d’Edgeworth sont : Patronage (1824, 4 vol.), peinture sarcastique de la vie du grand monde ; Harrington (1817), écrit pour combattre les préjugés contre les Juifs ; Hélène (1834, 3 vol.), etc. Ils témoignent d’une originalité et d’une puissance d’invention que l’abondance des productions ne parvint pas à affaiblir. On lui doit aussi d’intéressants romans sur l’Irlande, comme Ormoud (1817), tableau de moeurs irlandaises, qui donnèrent, après la publication de Waverley en 1814, l’idée à Walter Scott, avec qui elle a entamé une longue correspondance et à qui elle a rendu visite à Abbotsford, de peindre les moeurs de l’Écosse. Presque tous ses ouvrages ont été traduits par Louise Swanton, Élise Voïart, Élisabeth de Bon, Augustine Gottis, Eugénie Niboyet, Adèle Sobry, etc. OEuvres en français - Angélina, ou l’Amie inconnue, traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet...
- Aujourd’hui, et non demain ;
- Bélinde, conte moral traduit de l’anglais par L. S. ... et F. S. ...
- Château Rackrent, préface et traduction de Pierre Leyris ;
- Conseils à mon fils, ou les Deux Familles, la Chaumière de Rosanna et le Nègre reconnaissant, par Le Turban, conte oriental, par J. Moser,... Edgar et Alfred, par Mistriss Opie,... Traduction libre de l’anglais par T. P. Bertin ;
- Conseils à mon fils, ou les Deux familles, la Chaumière de Rosanna et le Nègre reconnaissant ;
- Conseils à mon fils, ou les Deux familles ;
- Contes à ma petite nièce ;
- Demain, traduit de l’anglais par Henry Jousselin
- Éducation familière, ou Série de lectures pour les enfans, depuis le premier âge jusqu’à l’adolescence, . traduit de l’anglais par Louise Sw. Belloc ;
- Éducation pratique, traduction libre de l’anglais par Charles Pictet ;
- Émilie de Coulanges ;
- Fanny, ou Mémoires d’une jeune orpheline et de ses bienfaiteurs ;
- Forester, ou la Manie de l’indépendance, traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet ;
- Frank ;
- Glenfell, ou les Macdonalds et les Campbells ;
- Harrington, traduit de l’anglois par Charles-Auguste Defauconpret ;
- Hélène, traduit de l’anglais par Louise Sw.-Belloc ;
- Histoire de Gervais, ou le Petit boiteux ;
- Hors de dettes, hors de danger : qui ne dissipe pas, ne manque jamais de rien ;
- Jervas le boiteux, ou les Avantages de l’instruction, traduction de E. P.
- La Bonne Tante ;
- La Femme de neige, traduit par Mme A. Renault, née Tardivel ;
- La flûte brisée ;
- La Marchande de paniers, traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet ;
- La Mère intrigante, traduit de l’anglais par Jos. Joly ;
- La nouvelle Griselidis
- La Petite Rosamonde, traduit et imité de l’anglais par Mme A. Ballot...
- La Révolte au pensionnat, conte traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet
- L’Absent, ou la Famille irlandaise à Londres ;
- Lady Anne ou Premières années d’une jeune orpheline suivie de L’école de Charité traduction de Mme H*** ;
- L’Ami des parens
- Laurence le paresseux, traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet
- Le Livre des familles, recueil de contes, nouvelles et drames, traduit par Mlle A. Sobry...
- Le Mime, suivi du Pigeon blanc, traduits de l’anglais par Eugénie Niboyet
- Le Modèle des femmes, traduit de l’anglais par Elisabeth de***
- Le Nègre reconnaissant, traduction de E. P.
- le Père Positivement (Old Poz), comédie enfantine à cinq personnages, traduction par Émile Chasles
- Le Pigeon blanc, traduction de E. P.
- Le Testament, traduit de l’anglais par D. Pradier...
- Le Vase prussien ;
- L’École de charité ;
- L’Ennui, ou Mémoires du comte de Glenthorn, traduit de l’anglais par É. de Bon ;
- Les Bracelets, conte traduit de l’anglais par Eugénie Niboyet ;
- Les deux Grisélidis, histoires traduites de l’anglais, l’une de Chaucer, l’autre de Mlle Edgeworth ;
- Les Deux Manufacturiers ;
- Les Enfans, ou les Caractères ;
- Les Gants de Limerich ;
- Les Jeunes industriels, faisant suite à l’Éducation familière, traduit de l’anglais, avec de nombreuses additions, par L. Sw. Belloc et Ad. Montgolfier ;
- Les Protecteurs et les protégés, traduit librement de l’anglais par Jean Cohen ;
- Lettres intimes de Maria Edgeworth : pendant ses voyages en Belgique, en France, en Suisse et en Angleterre, en 1802, 1820 et 1821 ;
- Marie, ou l’Éducation d’une jeune fille jusqu’à douze ans, traduit par Marie Françoise, corrigé dans le sens catholique et augmenté ;
- Mourad le malheureux, traduit de l’anglais par H. Jousselin ;
- Nouveaux contes populaires, traduits de l’anglais par Mme Élise Voïard ;
- Ormond, roman traduit de l’anglais par A.-J.-B. Defauconpret ;
- Paresse et travail. Précipitation et lenteur ;
- Rosamonde, traduit et imité de l’anglais par Mme A. Ballot ;
- Saladin l’heureux, traduction nouvelle, par E. P. ;
- Scènes de la vie du grand monde, traduit de l’anglais par P.-L. Dubuc ;
- Simple Suzanne, ou la Reine de mai, traduit de l’anglais par Louise Sw. Belloc ;
- Stories for children (contes pour les enfants). The Orange man. The Little dog Trusty. The Cherry orchard. The White pigeon. Tarlton. Lazy Lawrence. Old Poz. Suivis d’un choix de poésies. Nouvelle édition avec une notice biographique et littéraire et des notes grammaticales, par J. Sévrette,...
- Un Coeur de mère ;
- Victimes du luxe ;
- Victoire, ou On a souvent besoin d’un plus petit que soi, traduit de l’anglais par A. Ballot ;
- Vivian, ou l’Homme sans caractère, traduit de l’anglais par Jos. Joly.
Source - Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 692.
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