Mária Török (1925-1998) est une psychanalyste
française, d'origine
hongroise, élève de
Sándor Ferenczi. Elle est l'instigatrice d'une psychanalyse à visage humain, notamment en retrouvant les mouvements créateurs de Freud, sans toutefois cautionner ses erreurs ou justifier ses impasses. Sa priorité est clinique : accueillir l'être humain en recherche et en souffrance... Avec son compagnon philosophe et psychanalyste
Nicolas Abraham, elle redonne toute sa place au traumatisme, dans la pratique et la réflexion psychanalytiques. Longtemps occultée par une médiatisation exagérée du phénomène Lacan, la pensée de Mária Török fait peu à peu son chemin en Europe...
« La conception de la psychanalyse de Nicolas Abraham et Mária Török étend à toute la vie les possibilités de remaniements psychiques, ce qui réduit relativement la place des conflits et des refoulements instinctifs de l’enfance, tout en augmentant celle des catastrophes, individuelles et collectives, qui surviennent à tout âge. » (Claude Nachin, A l'aide, y'a un secret dans le placard, Fleurus, 1999, p. 61)
Les avancées de Mária Török sont reprises et continuées en France par de nombreux psychanalystes. Parmi eux, il est possible de citer Judith Dupond, Pascal Hachet, Lucien Mélèse, Claude Nachin, Jean-Claude Rouchy, Serge Tisseron, Saverio Tomasella.
Notions principales
- le « fantasme d’incorporation » ;
- la « crypte » ;
- la « maladie du deuil » ;
- le « fantôme transgénérationnel » ;
- le « refoulement conservateur ».
OEuvres
- Une vie avec la psychanalyse, Paris, Aubier, 2002, 296 p.
- Le Verbier de L'homme aux loups, Paris, Flammarion, 1976, 252 p., avec Nicolas Abraham.
- L’écorce et le noyau, Paris, Flammarion, 1987, 480 p., avec Nicolas Abraham.
- Questions à Freud, Paris, Les belles lettres, 1995, 284 p.avec Nicholas Rand.
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