L'énigme de la
Marie-Céleste est une des plus fameuses du monde maritime.
Globalement, l'histoire originelle est relative à un Brick-goélette, nommée par les marins français la Marie-Céleste mais de son nom originel Mary Sellars, et immatriculé à New York qui fut retrouvé, naviguant sous voilure réduite dans l'Océan Atlantique, sans personne à bord le 4 décembre 1872. L'équipage du bateau qui le retrouva, le Dei Gratia, commandé par le capitaine Morehouse, n'aurait trouvé aucune indication sur le livre de bord sur les jours qui précédaient. Par contre, les instruments de navigation (loch, Sextant, instructions maritimes, ...) manquaient à bord et une certaine quantité d'eau avait été embarquée dans les fonds.
La disparition, corps et biens, du capitaine Briggs, de sa femme, de sa fille et des sept hommes de l'équipage, la cargaison de 1 700 fûts d'Alcool dénaturé et l'incompréhension de ce qui s'est réellement passé a généré de la part des médias de l'époque un grand nombre d'hypothèses. On parla de Mutinerie, d'attaque du navire pour récupérer sa cargaison, de rivalité amoureuse, de monstres marins, etc.
De plus, l'imaginaire des marins a excessivement brodé sur cette histoire de Vaisseau fantôme, avec force détails inventés, du chat noir qui était seul à bord à la soupe fumante que l'équipage aurait retrouvé comme si le navire avait été abandonné subitement (hypothèse d'une Nouvelle de Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes), sans compter un Harmonium qui jouait seul, etc.
En fait, tout laissait à penser à un abandon trop hâtif par son équipage d'un navire apparemment en difficulté, comme toutes les histoires de naufrages en regorgent. Embarqués en plein hiver à New-York, les fûts d'alcool, pas assez étanches, auraient commencé à exhaler des vapeurs à l'approche des Açores laissant probablement craindre une explosion du navire. Le capitaine aurait alors ordonné l'évacuation de la Marie-Céleste, peut-être simplement pour se réfugier dans le Canot en laissant filer une Drisse (celle de la Grand-voile était absente) mais celle-ci aurait cassé.
C'est vraisemblablement la projection de ces nombreuses terreurs du monde maritime que la tradition orale des matelots a enjolivé, augmenté et modifié au fur et à mesure des différentes escales (et beuveries) des uns et des autres. Moby Dick, le Hollandais volant, les pirates et flibustiers au grand coeur en sont autant d'autres...
Voir aussi
Références
Liens
Le Guide de l'Inexpliqué : La Mary Celeste