Atmosphère
Température
Bien que l’atmosphère soit composée de
95 % de CO
2, l’
Effet de serre induit n'est que de
3 Kelvin (contre
33 kelvin pour la Terre) ceci en raison de la faible densité atmosphérique. De plus, la faible inertie de stockage de la chaleur (notamment due à l’absence d’océan) induisent de fortes variations entre le jour et la nuit : de 184 K à 242 K soit de -89 à -31 °C sur le site de
Viking 1 (
Chryse Planitia).
L’atmosphère contient très peu d’Ozone. On ne trouve donc pas de Stratosphère. Le profil de température en fonction de l’altitude est alors décroissant (et très irrégulier) jusque vers cent kilomètres où commence la Thermosphère directement chauffée par le soleil.
Pression
L’atmosphère de Mars est très mince : la pression atmosphérique est de seulement 6.36 millibars au rayon moyen comparativement à une moyenne de 1 013 millibars sur la Terre. La Condensation alternée de CO2 fait varier jusqu’à 30 % la pression. Selon la saison, la pression varie donc entre 4.0 et 8.7 millibars.
Composition
Cette atmosphère est composée de
95 % de
Dioxyde de carbone,
2.7 % d’
Azote,
1.6 % d’
Argon, de trace de vapeur d’eau (entre
0.001 % et
1 %), et d’
Oxygène (
0.13 %).
Dès 1952, Gerard Kuiper analyse le spectre infrarouge de Mars à partir de l’observatoire McDonald et constate la forte proportion de dioxyde de carbone.
Début 2004, le Spectromètre Infrarouge PFS de la sonde européenne Mars Express a détecté de faibles concentrations (10 parties par milliard) de Méthane dans l’atmosphère martienne. LE FPS a aussi trouvé des traces de formaldéhyde. Or le méthane et le formaldéhyde sont instables dans l'atmosphère, ce qui signifie qu'il existe une source sur Mars. Cette source pourrait être biologique,.
Il existe quelques nuages d’eau et de CO2 ainsi que des poussières en suspension.
Ciel martien
Du fait des variations de l’atmosphère, le ciel varie lui aussi. Normalement bleue très pâle, la couleur du ciel s’assombrit lors de l’augmentation de poussière (plutôt rouge) dans l’atmosphère et peut changer au rose orange. À l’inverse, après une longue période sans poussières, le ciel devient bleu. Le ciel est plus clair à l’horizon et foncé au zénith. La couleur dépend aussi de l’altitude, l’atmosphère étant plus épaisse à Hellas Planitia qu’au sommet d’Olympus Mons. Selon les saisons, la réflectivité de la lumière solaire augmente et diminue de manière cyclique.
Perte de l’atmosphère
Plusieurs hypothèses mettent en avant de possibles pertes :
- les collisions avec les astéroïdes étant fréquentes au début de l’histoire de la Planète rouge, elles peuvent être un début d’explication ;
- la réaction du CO2 avec l’eau pour former des carbonates (hypothèse), non recyclés contrairement à la Terre où la Tectonique joue ce rôle ;
- la gravité martienne est suffisante pour retenir le CO2 et l’eau dans l’atmosphère. Mais sous l’action du Vent solaire, les molécules qui ne sont pas protégées par la présence d’un Champ magnétique (contrairement à la Terre) peuvent récupérer assez d’énergie pour atteindre la vitesse de libération.
Pour un certain nombre de scientifiques, la disparition de l’atmosphère martienne et la disparition d’EAU liquide sont liées. Pour exister sous forme liquide à la température actuelle de la planète, l’eau aurait besoin d’une pression plus importante au sol. Ne pouvant que rester sous forme de gaz dans la grande majorité des conditions martiennes, l’eau peut alors s’échapper vers l’espace par les hypothèses précédentes.
Climat
Le climat martien est globalement de type glaciaire. La Température moyenne (-63°C) et la faible pression atmosphérique (6.36 millibars) ne permettent pas la présence d’eau liquide en surface. Voir aussi Hydrosphère.
L’Inclinaison de l'axe de Mars est de 25,2°, proche des 23,45° de celui de la Terre. Mars connaît donc des saisons opposées dans les hémisphères Nord et Sud.
L’excentricité orbitale de Mars est de 0.09 341 233, contre 0.01 671 022 pour la terre. La distance Mars-Soleil varie donc entre un maximum (Aphélie) : 249.228 millions de kilomètres et un minimum (Périhélie) : 206.644 millions de kilomètres. Cela a pour effet de provoquer des différences de durée et d'intensité entre les saisons observées aux deux hémisphères. Au périphélie par exemple, le pôle sud, orienté vers le soleil, reçoit 40% d'énergie en plus que le pôle nord à l'aphélie, alors tourné vers notre étoile. L’été austral est plus chaud que le boréal, mais aussi plus court.
Saison | Jours martiens(sur Mars) | Jours terrestres(sur Terre) |
---|
Hémi. nord | Hémi. sud |
---|
Printemps | Automne | 193,30 | 92,764 |
Été | Hiver | 178,64 | 93,647 |
Automne | Printemps | 142,70 | 89,836 |
Hiver | Été | 153,95 | 88,997 |
Les hivers sont donc chauds et courts dans l’hémisphère Nord et longs et froids dans l’hémisphère Sud. De même, les étés sont longs et frais au Nord et courts et chauds au Sud. Les écarts de températures sont ainsi plus élevés au Sud qu’au Nord.
Au printemps austral, quand Mars est au plus près du Soleil, des tempêtes locales et parfois régionales apparaissent. Exceptionnellement, ces tempêtes peuvent devenir planétaires et durer plusieurs mois comme ce fut le cas en 1971, et, dans une moindre mesure, en 2001. De minuscules grains de poussière sont alors soulevés, rendant la surface de Mars quasiment invisible.
Les tempêtes de poussière naissent en général au dessus du Bassin d'Hellas lors du périhélie. L'énergie solaire provoque la Sublimation d'une partie du Dioxyde de carbone contenue dans la calotte polaire sud. Les importantes différences thermiques observées entre le pôle, encore recouvert de glace carbonique, et les régions avoisinantes, provoquent des vents violents à l'origine du soulèvement de fines paricules dans l'atmosphère. Les vents peuvent dépasser les 100 km/h et soulever des grains de poussières à plus de 50 km d'altitude. Lors de tempêtes globales, ce phénomène provoque d'importantes modifications climatiques. Ainsi, lors de la tempête de 2001, la température athmosphérique s'est élevée de 30°C alors que la température au sol s'est abaissée de 10°C.
Il est à noter qu’il n’existe qu’une seule cellule de Hadley sur Mars mais beaucoup plus marquée en altitude et en amplitude, joignant les deux hémisphères et qui s’inverse deux fois par an. La complexité des réflexions de la lumière solaire et la diffusion de la chaleur ainsi que sa répartition font que les pôles peuvent être plus chauds que les zones équatoriales.
La variation de l’inclinaison de la planète, l’obliquité suit un régime chaotique selon une cyclicité d’environ 120 000 ans. Elle oscille entre 0° et 60° et connaît des phases relativement stabilisées entrecoupées de changements brusques ce qui bouleverse complètement le climat martien.
Article détaillé : .
Hydrosphère
Plusieurs indices, comme des dépôts Sédimentaires, des traces de rivages et des cours d’eau asséchés, indiquent qu’il y aurait eu sur Mars une grande quantité d’eau et une activité hydrologique intense.
La sonde Mariner 9 a découvert en 1972 des lits de rivières asséchés dans l’hémisphère Sud, âgés d’environ 3,8 milliards d’années. On ne trouve aucune trace plus récente de ce type de réseaux hydrographiques. Contrairement à la Terre, cette eau ne serait pas pour la majorité issue de pluie mais de sources souterraines, chauffées par le magma d’un Volcan ou à la suite d’un impact de Météorite. Néanmoins, il est possible qu’une période de pluie ait existé à une époque encore plus ancienne.
Des lacs ont pu localement exister dans des cratères.
L’hypothèse d’un océan recouvrant l’hémisphère Nord (zone à l’altitude la plus basse) et d’une hauteur de 500 mètres est de même débattue. Certains indices vont dans ce sens mais certaines preuves essentielles sont encore manquantes (présence de carbonates issus de la réaction entre le CO2 et l’eau).
Aujourd’hui, la plupart des scientifiques pensent qu’il n’y a plus de traces d’eau liquide à proprement parler : compte tenu de la pression et de la température à la surface de Mars, l'eau passe directement de l’état solide à l’état gazeux par sublimation.
Cependant, Michael Malin et Kenneth Edgett (et co-auteurs), chercheurs de la Nasa, ont annoncé en décembre 2006 avoir désormais la preuve d’écoulements granulaires épisodiques actifs. L’analyse d’image haute résolution MOC prises par la sonde Mars Global Surveyor a révélé la présence de nouvelles ravines (gullies) dont la mise en place pourrait être liée à des écoulements de boue . Toutefois des analyses ultérieurs ont montré que les observations sont mieux expliquées par des écoulements secs que par des écoulements liquides.
Si l'eau a abondament coulé sur Mars en des temps anciens, on ignore ce qu’elle est devenue. Une majeure partie pourrait s’être échappée vers l’espace (voir Perte de l’atmosphère). Toutefois, il pourrait exister aujourd'hui sur cette planète du Pergélisol, voire du Mollisol. Il est donc possible d'y trouver encore des traces de vie. Plusieurs sondes spatiales ont été envoyées sur cette planète dans ce but, notamment les sondes Vikings, Mars Express et son module Beagle 2 ainsi que les robots Mars Exploration Rover 1 et 2. L’hypothèse martienne de l’origine de la bactérie Polyextrémophile Deinococcus radiodurans est également envisagée.
Astronomie
Article détaillé : .Terre-Mars
Mars est la planète extérieure la plus proche de la Terre. Le moment où la distance est la plus faible peu être avant ou après que Mars soit en opposition. Par exemple, le 27 août 2003 à 09 heures, 51 minutes et 14 secondes UT, la distance Terre-Mars est minimale alors que l’opposition à lieu le 28 août 2003 à 17 heures, 58 minutes et 49 secondes UT (données IMCCE ).
Depuis la Terre, le Diamètre apparent de Mars à l’opposition est au maximum de 26 secondes d’arc, soit environ 70 fois plus petit que celui de la pleine Lune.
Le 27 août 2003 , à 9 heures et 51 minutes UTC, est atteinte la plus grande proximité depuis près de 60 000 ans entre Mars et la Terre, soit environ 55 758 000 kilomètres et son diamètre apparent de 25.13" . Cet événement a engendré un Canular informatique selon laquelle Mars semblerait aussi grosse que la Lune. La dernière occasion d’un si grand rapprochement entre les deux voisines est estimée à 57 617 av. J.-C. Des analyses détaillées du portrait gravitationnel du système solaire permettent de prévoir un rapprochement encore plus étroit pour 2287.
Depuis Mars, la Terre est une planète intérieure, elle est donc visible le matin et le soir. De la même façon que Vénus est visible le matin et le soir depuis la Terre.
Satellites
Satellites naturels
Articles détaillés : . Les deux satellites naturels de Mars, Phobos et Déimos, orbitent près de la planète, à quelques milliers de kilomètres de celle-ci et sont peut être des astéroïdes capturés, ou bien issues d'un ancien satellite s'étant brisé . Ils sont liés à Mars par les forces de marées et montrent toujours la même face dans sa direction.
Comme Phobos orbite autour de Mars plus rapidement que la planète ne tourne sur elle-même, les forces de marées font décroître son rayon orbital de manière lente mais constante au rythme de neuf centimètres par an. Phobos finira donc par s'approcher trop près de la planète et franchira la Limite de Roche, d'ici 40 à 50 millions d'années. Les forces de marée seront alors trop fortes et briseront le satellite. Les blocs de roche formés formeront peut être un anneau autour de Mars . Déimos, en revanche, est assez éloigné pour que son orbite tende plutôt à s'éloigner, cela de manière infiniment lente.
Les satellites naturels de Mars | Nom | Diamètre (km) | Masse (1016 kg) | Rayon orbital moyen (km) | Période orbitale (d) | Magnitude moyenne | Magnitude apparente maximale depuis Mars |
---|
Phobos | 22,1 (26,8 × 21,0 × 18,4) | 1,070 | 9 380 | 0,319 | 11,6 | -3,9 |
Déimos | 12,4 (15,0 × 12 × 10,4) | 0,224 | 23 460 | 1,262 | 12,8 | -0,1 |
Les deux satellites ont été découverts lors de l’Opposition d’août 1877 par Asaph Hall à l'aide d'un télescope de 26 pouces depuis l'observatoire naval des États-Unis de Washington,. Ils ont été originellement nommés Phobus et Deimus d'après une suggestion d'Henry Madan professeur au collège d'Eton d'après la ligne 119 du chant XV de L'Iliade :
« Ὣς φάτο, καί ῥ' ἵππους κέλετο Δεῖμόν τε Φόβον τε ζευγνύμεν, αὐτὸς δ' ἔντε' ἐδύσετο παμφανόωντα. » |
« He spoke, and summoned Fear and Flight to yoke His steed, and put his glorious armor on. » |
« Il parla ainsi, et il ordonna à la Crainte et à la Fuite d'atteler ses chevaux, et il se couvrit de son armure splendide. » |
Dans la mythologie grecque, Phobos et Déimos sont les fils du dieu Arès, en Grec ancien Φόϐος / Phóbos signifie « peur » et Δεῖμος / Deĩmos « terreur ». Cette dénomination est un jeu de mot sur la Polysémie du mot satellite qui peut désigner à la fois un astre (les satellites de la planète) ou bien une personne, un garde du corps (les satellites du dieu).
Satellites artificiels
Les différentes missions martiennes ont mis en place des satellites artificiels. Ils servent de relais pour les télécommunications et cartographient le sol martien.
Cinq satellites artificiels orbitent actuellement autour de Mars dont trois en fonctionnement, c'est plus que toute autre planète (sauf la Terre).
Mission | Lancement | Mise en orbite | Fin |
---|
Mariner 9 | 30 mai 1971 | 14 novembre 1971 | 27 octobre 1972, orbite stable durant au moins 50 ans |
Mars Global Surveyor | 7 novembre 1996 | 11 septembre 1997 | 2 novembre 2006, perte du contact |
2001 Mars Odyssey | 7 avril 2001 | 24 octobre 2001 | septembre 2008, date actuelle de l’extension de la mission |
Mars Express | 2 juin 2003 | 25 décembre 2003 | 2009 |
Mars Reconnaissance Orbiter | 12 août 2005 | 10 mars 2006 | 2010 |
Satellites troyens
Actuellement, on a découvert quatre troyens autour de Mars. Le premier, découvert en 1990, et le plus connu d'entre eux est
(5261) Eurêka situé au
Point de Lagrange L5. Les trois autres sont 2007 NS2, 1999 UJ7 et 1998 VF31 (désignation provisoire).
Mars possède aussi six astéroïdes étroitement liées, mais ne semblant pas être des troyens : 2001 FR127, 2001 FG24, 2001 DH47, 1999 ND43, 1998 QH56 et 1998 SD4.
Météore, météorites et astéroïdes
Comme les autres planètes, Mars est touchée par des météores. Certains sont suffisamment grands pour amarsir et devenir des météorites.
2007 WD5 est un astéroïde géocroiseur et aréocroiseur de 50 mètres de long découvert le 20 novembre 2007 par Andrea Boattini, du Catalina Sky Survey. Selon le programme de recherche Near Earth Object Program de la NASA, il aurait une chance sur 10 000 (soit 0,01 %) de s'écraser sur Mars le 30 janvier 2008 .
Historique des observations de la planète
Observations antiques
G5-D46:N37-O1:D21:N14 |
« Hor-Desher » |
S29-P11-D46:D46-P3-G17-M3:X1-M3:X1-D54 |
« qui se déplace à reculons » |
Mars faisant partie des cinq planètes visibles à l’oeil nu (avec Mercure, Vénus, Jupiter, et Saturne), elle est observée depuis que les hommes regardent le ciel nocturne. C'est la planète la plus brillante après Vénus.
La couleur rouge sang caractéristique de Mars lui valut dans l’Antiquité le rapprochement avec le dieu grec de la guerre Arès puis avec son équivalent romain Mars, le rouge évoquant le sang des champs de bataille.
Les Babyloniens la nommaient Nirgal ou Nergal, le dieu de la mort, destruction et du feu. Les Égyptiens la nommaient « Horus rouge » (ḥr Dšr, Hor-desher) et connaissaient son « déplacement à reculons » (actuellement connu sous le nom de mouvement rétrograde).
Dans la Mythologie hindoue, Mars est nommé Mangala (मंगल) du nom du dieu de la guerre. Mangala Vallis est nommé en son honneur.
En Hébreu, elle est nommé Ma'adim (םידאמ) : Celui qui rougit. Ma'adim Vallis reprend ce vocable.
En Grec, elle est nommée Άρης, c'est-à-dire Arès le dieu grec antique de la guerre, équivalent du Mars des Romains.
En Asie (Chine, Japon, Corée et Viêt Nam) Mars est 火星, littéralement l’astre (星) feu (火). En mandarin et Cantonais, elle est couramment nommée Huoxing (火星, huǒxīng en pinyin) et traditionnellement Yinghuo (荧惑, yínghuò en pinyin, litt. « flamboyant confus »). En Japonais, 火星 en Kanji, かせい en Hiragana, ou kasei en romaji (qui a donné son nom à Kasei Vallis). En Coréen, 火星 en Hanja et 화성 en Hangeul, transcrit en hwaseong.
Mars est encore connue de nos jours sous le nom de « Planète rouge ».
Des observations de l’astronomie pré-télescopique, il reste peu de documents, et ceux-ci sont teintés de religion ou d’astrologie (comme le zodiaque de Dendérah en Haute-Égypte). De plus, les observations à l’oeil nu ne permettent pas d’observer la planète elle-même mais plutôt sa trajectoire dans le ciel.
Observations télescopiques
Article détaillé : .En 1600 à Prague, Johannes Kepler devient l'assistant de Tycho Brahé (mort en 1601) pour lequel il doit calculer l'orbite précise de Mars. Il met six ans à faire le calcul et découvre que les orbites des planètes sont des ellipses et non des cercles. C'est la première loi de Kepler qu'il publie en 1609 dans son ouvrage Astronomia nova.
Article détaillé : .
La croyance en l’existence des canaux martiens dura de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle et marqua l’imagination populaire, contribuant au mythe de l’existence d’une vie intelligente sur la quatrième planète du système solaire. Leur observation, qui n’a jamais fait l’unanimité, provenait d’une illusion d’optique, phénomène fréquent dans les conditions d’observation de l’époque (Pareidolie).
Au XXe siècle, l’utilisation de grand télescope permit d’obtenir les cartes les plus précises avant l’envoi des sondes. À l’observatoire de Meudon, les observations d’Eugène Antoniadi en 1909 aboutir à la publication de La planète Mars en 1930. À l’Observatoire du Pic du Midi, des observations furent effectuées par Bernard Lyot, Henri Camichel, Audouin Dollfus, et Jean-Henri Focas .
Exploration
Article détaillé : .L’exploration de Mars désigne l’exploration de Mars à l’aide de sondes spatiales : notamment de satellites artificiels et rovers.
Cette exploration tient une place importante dans les programmes d’exploration spatiale de la Russie (et avant elle par l’URSS), des États-Unis, de l’Union européenne, et du Japon. Une quarantaine de sondes orbitales et d’atterrisseurs ont eu Mars comme objectif depuis les Années 1960, ayant pour but de recueillir des informations sur la « Planète rouge » et de répondre aux questions sur son passé, informations qui peuvent aussi se révéler importantes par rapport au devenir de notre planète.
L’exploration de Mars est une exploration coûteuse et difficile. Jusqu’à présent environ la moitié des vaisseaux lancés en sa direction ont échoué d’une manière ou d’une autre, avant d’achever ou parfois même de commencer leur mission. Ce taux d’échec est en partie imputable à des erreurs techniques, mais suffisamment de missions ont été perdues sans raisons apparentes pour que l'on parle d’un « triangle des Bermudes » entre Mars et la Terre ou d’un grand « monstre galactique » qui se nourrit de sondes martiennes.
Note : Les dates indiquent le lancement et la fin des missions, la date intermédiaire indique l’arrivée autour (orbite) ou sur Mars (atterrissage).
Missions échouées
- Les premières sondes soviétiques :
- Mars 1960A ;
- Mars 1960B ;
- Mars 1962A ;
- Mars 1962B ;
- Mars 1 (1er novembre 1962 - 21 mars 1963) ;
- Zond 4 ;
- Phobos 1 et Phobos 2
- Les sondes américaines :
- La sonde britannique Beagle 2 (2 juin 2003 - 25 décembre 2003 ).
- La sonde japonaise Nozomi (のぞみ) (3 juillet 1998 - 9 décembre 2003 - toujours en orbite héliocentrique).
Missions terminées
- Les satellites américains :
- Mariner 4 (28 novembre 1964 - 21 décembre 1967) ;
- Mariner 6 (24 février 1969 - 31 juillet 1969) et Mariner 7 (27 mars 1969 - 5 août 1969) ;
- Mariner 9 (30 mai 1971 - 14 novembre 1971 - 27 octobre 1972).
- Les premiers atterrisseurs soviétiques :
- Mars 2 (19 mai 1971 - 27 novembre 1971 - 22 août 1972) et Mars 3 (28 mai 1971 - 2 décembre 1971 - 22 août 1972).
Missions en cours
- Phoenix (4 août 2007 - mai 2008 - ?)
Missions en projet
Autres missions en cours d’étude :
- le Programme Aurora de l’Agence spatiale européenne, dont la mission ExoMars (lancement en 2011 ou 2013) dont le but est de préparer d’éventuelles missions habitées vers Mars au alentour de 2030.
Le président des États-Unis, George W. Bush, dans un discours du 14 janvier 2004 au siège de la Nasa, a annoncé un retour des missions lunaires habitées à l’horizon 2015 et a proposé à la recherche spatiale de son pays d’atteindre cet objectif mais sans fixer de dates précises.
L’Agence spatiale européenne (ESA) prévoit de son coté la possibilité de missions habitées vers Mars à l’horizon 2030.
Chronologie
Culture
Fiction
Article détaillé : . Article détaillé : .Mars inspire depuis longtemps les auteurs de Science-fiction. Même avec les désillusions qu'ont apportées les techniques modernes d'exploration spatiale, le filon est encore largement exploité. C'est le sens de la fiction qui a changé.
Autrefois, Mars était représentée peuplée par des organismes et des êtres vivants, les Martiens (qui ont été représentés un temps vert puis gris). Maintenant elle est plutôt considérée comme une future terre d'accueil, prête à être terraformée puis colonisée par l’Homme. Une sorte de nouvel Éden.
Certains la considèrent plutôt comme la planète de nos origines, affirmant qu'une civilisation avancée a pu exister sur la Planète rouge jusqu’à il y a plus de quatre milliards d'années et que nous pourrions être les descendants de cette civilisation ce qui expliquerait pourquoi personne n'a encore trouvé le fameux « chaînon manquant » entre le singe et l'Homme.
Les livres les plus connus sont :
- La Guerre des mondes (The War of the Worlds), 1898, de Herbert George Wells (texte de La Guerre des mondes sur Wikisource) ;
- Chroniques martiennes (The Martian Chronicles), 1950, de Ray Bradbury ;
- La Trilogie de Mars : Mars la rouge (Red Mars), 1992, Mars la verte (Green Mars), 1993, Mars la bleue (Blue Mars), 1996, de Kim Stanley Robinson ainsi que le recueil de nouvelles Les Martiens (The Martians), 1999 ;
- Ilium, 2003 et Olympos, 2005, de Dan Simmons.
Symbolisation et symbolisme
Le symbole astronomique de Mars est un cercle avec une flèche pointant vers le nord-est
(
Unicode 0x2642
♂). En
Alchimie, ce symbole est associé au fer (dont l'oxyde est rouge) et indique parfois une mine de fer sur les cartes. Mars mettant un peu moins de deux ans pour faire le tour du soleil, son symbole représente les plantes bisannuels.
Ce symbole est une représentation stylisée du bouclier et de la lance du dieu Mars. En Biologie, le même symbole est utilisé comme signet pour le sexe mâle.
Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus est un best-seller de John Gray paru en 1992.
La couleur rouge est associée à Mars. On lui associe aussi la violence, la colère, la guerre : tous les attributs habituels du dieu Mars.
L’hypothétique corrélation entre la position de la planète Mars par rapport à l’horizon au moment de la naissance et la destinée de certains sportifs est nommée Effet Mars.
Sur les photos prise par Viking 1, le 25 juillet 1976, au cours de sa 35e orbite, on distingue dans Cydonia Mensae des structures semblant artificielles dont un visage gigantesque et des pyramides. Cette légende est reprise dans le film de science-fiction américain Mission to Mars réalisé en 2000 par Brian De Palma.
De nos jours, le préfixe aréo- se rattache à Mars comme dans aréocroiseurs, Aréographie, Aréologie, etc. Cependant ces termes ne sont pas encore entrés dans les dictionnaires.
Annexes
Bibliographie
- Francis Rocard, Planète Rouge : Dernières nouvelles de Mars, Dunod, 23 mars 2006 (3e édition), 257 p.(ISBN 978-2100499403)
- Serge Brunier, Observer mars, Larousse, coll. « Multiguides Astronomie », 12 mai 2005 (nouvelle édition), 80 p.(ISBN 978-2035604323)
- Olivier de Goursac, Visions de Mars, Éditions de la Martinière, 14 septembre 2004, 159 p.(ISBN 978-2732432144)
- Guillaume Cannat, Didier Jamet, Mars comme si vous y étiez !, Eyrolles, 28 octobre 2004, 126 p.(ISBN 978-2212115376)
- Société astronomique de France, Au plus près de la planète Mars, Vuibert, 7 juillet 2003, 291 p.(ISBN 978-2711753352)
- Serge Brunier, Observer mars, Bordas, 17 mai 2001, 80 p.(ISBN 978-2047600337)
Liens internes
Liens externes
Liens francophones
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Références
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