Martin Bouygues (
3 mai 1952 - ) est, le fils cadet de
Francis Bouygues, et le PDG du groupe
Bouygues depuis 1989. Il est Chevalier de la
Légion d'honneur et de l'Ordre National du Mérite.
Les débuts
Il entre dans le groupe
Bouygues en
1974 en qualité de conducteur de travaux, avant d’exercer des fonctions à la direction commerciale de l’entreprise. En
1978, il fonde la société Maison Bouygues, qui vend des pavillons sur catalogue. En
1982, il devient administrateur de Bouygues. En
1984, le groupe Bouygues et Maison Bouygues acquièrent la
SAUR, société de distribution d’eau. En
1986, il devient PDG de Maison
Bouygues. En
1987, il est nommé vice-président de
Bouygues.
Alors que tout le monde attendait le fils aîné, Nicolas Bouygues, ingénieur de l'école centrale de Paris (comme le père Francis Bouygues et le grand Père George Bouygues) c’est lui le moins diplômé (Bac), qui atteint le 5 septembre 1989, le poste de PDG, devançant ainsi son frère aîné, qui n’a pas réussi à s’entendre avec son père.
La gestion
Dans les années 1990, Martin Bouygues développe, les activités du groupe, autour de deux pôles, la communication (
TF1,
LCI) et la construction notamment à l’international.
Dans les années 2000, il décide de renforcer les participations du groupe dans ces secteurs stratégiques, via ses filiales Bouygues Telecom et Colas.
Il prend aussi des décisions de gestion difficile, entre autres, le refus des conditions d’attribution de la licence UMTS en 2001 ou le rapprochement avec Alstom en 2006.
L'ascension
Malgré les réussites, dont le lancement de
Bouygues Telecom (1994), de
LCI (1994), de
TPS (1996), il parvient seulement à se faire consacrer comme digne successeur qu’à l’occasion de la tentative de raid de
Vincent Bolloré.
Entré amicalement au capital fin 1997, Vincent Bolloré, qu'il connaissait pourtant déjà en CM1, a rapidement remis en cause sa gouvernance, en contestant dès mars les comptes 1997 du groupe Bouygues. Un conflit qui n’aura de cesse de s’intensifier jusqu’au rachat de la part de Vincent Bolloré, pour une valeur de 580 millions d’euros, par le holding de François Pinault Artemis en décembre 1998. Vincent Bolloré encaissant dans cette transaction une plus value de 230 millions d’euros.
L'inimité est persistante et il ne sera d'ailleurs pas présent au mariage de sa nièce (fille de Nicolas Bouygues) et du fils de Bolloré.
Anecdote
Il était témoin du second mariage de
Nicolas Sarkozy et parrain de son fils Louis.
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