Michel Goudchaux est né à
Nancy en 1797 et mort a
Paris en 1872. C'est un militant républicain et un ministre de la Deuxième République.
Banquier de profession, il est de 1832 à 1834, payeur aux armées en poste à Strasbourg. Il entre dans l'opposition à la Monarchie de Juillet et devient le spécialiste financier du journal d'opposition Le National. Après la révolution de février 1848, comme tel il est nommé ministre des finances du gouvernement provisoire, afin d'inspirer confiance aux financiers, dont son ami le baron James de Rothschild, grand souscripteur des emprunts d'État. Il quitte le ministère dès le 5 mars en raison de son désaccord sur la suppression de l'impôt sur le sel et sur le timbre qui a été décidée sans qu'il en soit averti.
En avril 1848, il est élu, par le département de la Seine, député à l'Assemblée nationale. Il vote avec les républicains modérés. Le 28 juin 1848, il redevient ministre des Finances dans le gouvernement du général Cavaignac, il propose l'impôt progressif sur les successions, l'application de la taxe sur le capital des créances hypothécaires, mais il se heurte à l'opposition de l'Assemblée, en particulier celle d'Adolphe Thiers qui fait partie de la commission des finances. Ol maintient pourtant fermement la perception de l'impôt des 45 centimes si impopulaire dans les campagnes et enterre le projet de nationalisation des chemins de fer qui avait été envisagé par le gouvernement provisoire. En octobre 1848, il est victime du remaniement ministériel dû à la préparation de l'élection présidentielle de 1848 initiée par son collègue de l'Intérieur, qui est contestée par la majorité de l'assemblée. Il ne fait pas partie du nouveau gouvernement, et n'est pas élu, en mai 1849, à l' Assemblée législative. En 1857, il est élu comme candidat de l'opposition au Second Empire par les Parisiens, mais il refuse de prêter le serment de fidélité et ne peut siéger.