Noël Mamère, né le
25 décembre 1948 à
Libourne (Gironde), est un ancien
Journaliste et un homme politique
français de sensibilité écologiste, élu des
Verts. Il est
Maire de
Bègles (Gironde) et réélu
Député le 17 juin 2007.
Éléments biographiques
Noël Jean Mamère est le fils de deux négociants en chaussures, Roger et Marthe Mamère. Issu d'une famille de commerçants catholiques de droite, il est envoyé en 1968 chez les
jésuites pour y décrocher son baccalauréat.
Noël Mamère a pour frère le journaliste sportif de télévision Jean Mamère, décédé des suites d'un cancer en 1995. Il s'est marié en secondes noces à Françoise, dite Fanchon, et est père d'un enfant, Adrien.
Selon le journal Le Point, Noël Mamère aurait été initié à la Loge "Demain" du Grand Orient de France en 1994, information confirmée par Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre. Selon un membre du GOF, Mamère en a démissionné six mois plus tard, « faute d'y avoir trouvé sa place ». « Je ne suis pas moi-même franc-maçon », dit-il. « Mais, ajoute-t-il, les maçons disent que je parle comme un maçon sans tablier. »
Diplômes
Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, titulaire d'une licence de
Droit et d'un
Doctorat en communication.
Carrière professionnelle
- assistant à la faculté de Bordeaux (1973-1977)
- journaliste à l'ORTF, RMC, au « Quotidien de Paris »
- présentateur et rédacteur en chef du journal magazine "c'est la vie" d'Antenne 2, première émission télévisée qui s'intéresse à l'écologie et qui défend les "petits" contre les "grands". Ce journal, qui intervient à 18h, est très populaire et fait des scores d'audience de plus de dix millions de téléspectateurs. (1980 - 1982)
- présentateur et rédacteur en chef d'Antenne 2 midi (1982-1986), puis des journaux du week-end (1986-1987)
- responsable et présentateur de l'émission « Résistances » (1986-1992)
Carrière politique
En juin 1988, il est élu comme suppléant du député socialiste de la 10e circonscription de Gironde Gilbert Mitterrand. En 1989, il conduit une liste « majorité présidentielle » à Bègles contre le candidat officiel du Parti communiste soutenu par le Parti socialiste. Il échoue à se faire élire lors d'une législative partielle (causée par la démission de Catherine Lalumière) le 25 juin 1989 dans la 3e circonscription de la Gironde. Il échouera dans la même circonscription en mars 1993 sous l'étiquette écologiste.
En 1990, création de Génération écologie (GE) avec Brice Lalonde.
En 1992, vice-président et porte-parole national de Génération écologie
En 1994, il quitte Génération écologie, suite au virage centriste de ce parti entamé sous l'impulsion de Brice Lalonde, et fonde Convergences écologie solidarité dont il devient le président.
En 1994, toujours, il est élu Député européen sur la liste de Bernard Tapie, tête de liste « Énergie radicale » jugeant qu'il faut développer un véritable courant écologiste de gauche.
En 1995, après le retrait de Jacques Delors, il soutient Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle.
En 1997, il est élu député de la 3e circonscription de la Gironde et siègera dans le groupe RCV (constitué par les députés du PRS, du MDC et des Verts). Réélu en 2002, il siègera parmi les non-inscrits, les Verts n'ayant pas assez d'élus (3) pour pouvoir former un groupe.
En 1998, il adhère, avec l'ensemble de son mouvement, au parti écologiste Les Verts.
En Novembre 2001, lors d'un référendum sur le maintien de la candidature d'Alain Lipietz à l'élection présidentielle, il annonce sa « décision irrévocable » de ne pas être candidat de substitution. Il reviendra sur cette décision deux jours plus tard, après l'annonce du retrait d'Alain Lipietz et le refus de Dominique Voynet d'être à nouveau candidate.
Le 21 avril 2002, il appelle à voter pour Jacques Chirac pour barrer la route à Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle.
Fin 2005, il renonce à se porter candidat à l'investiture des Verts pour mieux se consacrer à Bègles qui n'aura pas échappé à la vague de violences urbaines de novembre 2005.
En Octobre 2006, afin de ne pas contrevenir aux règles de non-cumul des mandats, Les Verts refusent de valider son investiture pour les élections législatives. Il est cependant réélu député avec 62,82 % des voix le 17 juin 2007.
Mandats électifs
- Conseiller municipal et maire :
- 20/03/1989 - 18/06/1995 : maire de Bègles (Gironde)
- 25/06/1995 - 18/03/2001 : maire de Bègles (Gironde)
- 1989-2001;vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux
- 19/03/2001 - 10/03/2008: maire de Bègles (Gironde)
- Conseiller régional :
- Député :
- Député européen :
- 19/07/1994 - 05/08/1997 : député européen
Candidature
- 21 avril 2002, candidat présenté par Les Verts à l'élection présidentielle, il obtient 5,25 % des suffrages.
Une carrière d'avocat
Le
7 mai 2008 , Noël Mamère a prêté serment comme
avocat au
Barreau de
Paris.
Pourtant, en 2007, le même Noël Mamère avait condamné publiquement l'attitude du député UMP Jean-François Copé, après que celui-ci soit devenu avocat selon la même procédure. Il avait déclaré à l'époque que "La logique voudrait que, quand on est député, on est seulement député".
Prises de position médiatisées
- Député, il a accusé et demandé une mise en accusation judiciaire du président Jacques Chirac pour sa participation au financement illégal de son parti, ce qui lui vaudra une sanction symbolique de l'Assemblée bien qu'il fut membre de la majorité parlementaire elle-même opposée au président.
- Il a soutenu et a participé à des arrachages illégaux d'OGM en plein champ, aux côtés notamment de José Bové et de faucheurs volontaires au nom de la « désobéissance civile » et du « principe de précaution ».
- Il est membre du "Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York" (CIS) conduit par André Bouny.
- Il a dénoncé les sources de financement de clubs sportifs de sa région.
- Le 5 juin 2004, il a célébré le premier Mariage homosexuel dans sa mairie. Il entendait ainsi lutter contre ce qu'il dit considérer comme une discrimination homophobe. Cette cérémonie très médiatisée a entraîné la suspension de sa fonction d'une durée d'un mois, assortie de la nullité de l'acte. Le mariage a été annulé par le tribunal de grande instance de Bordeaux le mardi 27 juillet. Cette annulation a été confirmée en appel, puis validée en cassation.
- Noël Mamère a pris des positions très favorables au vélo dans Paris et au Covoiturage, mais aussi très sévères à l'égard de l'automobile. Certains lui ont reproché son manque de sincérité à ce sujet. Il a notamment déclaré que « la voiture est une machine à tuer » et dénonce ainsi « la religion de l’automobile » et la surmédiatisaion des évènements automobiles comme la Formule 1 ou le Paris-Dakar qui, selon lui, « exporte la mort en Afrique ». Cependant, il a prêté sa voix en 1989 pour l'enregistrement d'un disque de Claude Belzane, un myopathe qui rêvait de participer au Paris-Dakar et comptait le financer avec ce disque, et dont les textes du titre « L'odyssée Paris-Dakar » serait un hymne à ce rallye.
- Noel Mamère a récemment été au coeur d'une polémique remettant en question sa sincérité concernant son emploi des moyens de transports écologiques (vélo et métropolitain) qu'il prétend utiliser exclusivement. En effet, le 14 février 2007, au cours d'une émission de l'animateur Karl Zéro tournée au club de l'étoile à Paris, il affirme devant une caméra être arrivé « à bicyclette ». Pourtant, des images le montrant arrivant quelques minutes plus tôt sur le lieu du tournage en voiture avec chauffeur ont pour conséquence de le discréditer fortement.
- Le 14 février 2008 , il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne
Affaire Noël Mamère contre le professeur Pierre Pellerin
Lors de l'émission télévisée
Tout le monde en parle sur la chaîne publique
France 2 le 23 octobre 1999, il qualifie de « sinistre personnage » le professeur
Pierre Pellerin, ancien directeur du SCPRI (Service central de protection contre les radiations ionisantes) en 1986, à l'époque de l'explosion de la centrale de Tchernobyl. A la suite de cette déclaration,
Pierre Pellerin porte plainte contre Noël Mamère et le directeur de la chaîne
France 2, Marc Tessier.
Le 11 octobre 2000, Noël Mamère et France 2 sont condamnés par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation publique envers un fonctionnaire. Ils font appel. Le 3 octobre 2001, Noël Mamère et France 2 sont condamnés par la cour d’appel de Paris. Ils se pourvoient en cassation. Le 22 octobre 2002, les pourvois de Noël Mamère et de France 2 sont rejetés par la Cour de Cassation.
Le 11 avril 2003, Noël Mamère saisit la Cour européenne des droits de l'homme, en invoquant la violation de l'article 10 (droit à la liberté d'expression) de la Convention européenne des droits de l'homme. Dans un arrêt du 7 novembre 2006, la Cour dit à l'unanimité que cet article a été violé, la condamnation de Mamère n'étant pas « nécessaire dans une société démocratique à la protection de la réputation ou des droits d’autrui ».
Bibliographie
- Andriana (1984)
- La dictature de l'audimat (1988)
- Gens de Garonne (1993)
- Chine, on ne bâillonne pas la lumière (en coll., 1996)
- Les forçats de la mer (1997)
- Ma République (1999)
- Non merci, Oncle Sam (en coll., 1999)
- Les damnés de la mer (en coll., 2000)
- Le combat des humbles (2000)
- Toxiques affaires (en coll., 2001)
- La vie rêvée du Loft (en coll., 2001)
- Mes vertes années (2002)
- La fracture humaine (2002)
- Auteur du film-reportage Man (2004), du nom de l'artiste galicien qui s'est suicidé lors de la catastrophe du « Prestige »
- SARKOZY, mode d'emploi, Ramsay (février 2006), 283 pages, ISBN 2-84114-777-0
Annexes
Notes et références
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Articles connexes
Liens externes