Notation musicale
Pour les articles homonymes, voir Notation musicale (homonymie). En Musique, on appelle notation le fait de transcrire sur un support — appelé Partition de musique — les constituants d'une OEuvre musicale, afin de conserver celle-ci, de la diffuser, de l'interpréter de manière différée. - Tout procédé de notation musicale met en relation un système et un code. Le code du système musical occidental s'est développé à la fin du Moyen Âge et est appelé Solfège. Il décrit le système en lui associant un certain nombre de symboles plus ou moins contraignants. Les symboles les plus précis sont ceux concernant la durée et la hauteur des sons. Les autres composantes musicales, notamment les nuances — un son doux, un son moyen, un son fort... —, tout aussi importantes du point de vue de l'interprétation musicale, mais qui ne se mesurent pas avec autant de précision que la hauteur ou la durée, ne peuvent se transcrire sur la partition que par des symboles « ouverts », dont l'appréciation reste confiée à l'interprète.
- La notation musicale, opère une discrimination au sein des musiciens, entre d'une part le Compositeur, d'autre part l'interprète.
- Pour l’interprétation musicale, la notation possède à la fois cet atout considérable de transmettre la création de l’auteur lui-même — encore que l’acuité des différences de transcription à travers l’édition prouve, s’il était nécessaire, que cette transmission est toujours relative —, et ce penchant fixiste qui défend à l’oeuvre d’évoluer, sous peine de trahir la pensée de son auteur. L'écriture de la musique représente une forme — pour ne pas dire la forme — d’abstraction par excellence.
Évolution historiqueAu départ, les neumes sont constitués d'un ensemble de points ou d'accents, disposés au-dessus du texte à chanter, et destinés à jouer le rôle d'aide-mémoire, afin de permettre aux chanteurs de retrouver les inflexions de la mélodie apprise de manière orale. La notation évoluera progressivement à partir du XIIIe siècle, pour poser les neumes sur 4 lignes de portée. Par contre, on ne trouve pas de barre de mesure, et on ne trouve pas la large gamme moderne de figures de notes représentant les durées des notes. Enfin se généralisera la notation solfégique au moyen des figures de note placées sur la portée, et de barres de mesure marquant le cadre rythmique de l'oeuvre. Bibliographie - R. P. Joannes Thibaut, Origine byzantine de la notation neumatique de l'Église latine. (Bibliothèque musicologique III). Paris, Picard, 1907. VIII-107 pages, XXVIII planches.
- R. P. Joannes Thibaut,Panégyrique de l'Immaculée Conception dans les chants hymnographiques de la liturgie grecque. Paris, Picard, 1909. 52 pages.
- R. P. Joannes Thibaut, La notation musicale, son origine, son évolution. Conférence au Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg les 11/24 février 1912. 15 pages 17 planches.
- R. P. Thibaut, Monuments de la notation ekphonétique de l’Église latine. Exposé documentaire des manuscrits de Corbie, de Saint-Germain-des-Prés et de Pologne, conservés à la Bibliothèque Impériale de Saint-Pétersbourg. Saint-Pétersbourg 1912. XVII-104 pages, XCIV planches.
Voir aussiGuido d'ArezzoLiens internes
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