Le terme
parinirvāṇa (
pāḷi : parinibbāna,
Tibétain yongs su myang 'das) désigne le moment de la fin de l'existence sous forme corporelle d'un
Bouddha ou d'un
arhat. Le mot est
Sanskrit et signifie « plus que
nirvāṇa ». À la dissolution des cinq agrégats, est atteint le nirvā
ṇa parfait.
Plus particulièrement, le parinirvāṇa du Bouddha Śākyamuni constitue le douzième et dernier des actes de sa vie terrestre, qui se passa selon la tradition comme suit :
À la saison des pluies, à son quatre-vingtième anniversaire, le Bouddha tomba mortellement malade. Peu de temps après, il donna son dernier sermon capital à ses disciples, « Les Trente-sept Ailes de l'Éveil ». Après avoir donné ses enseignements à l'assemblée, l'Éveillé partit en direction de Vaiśāli. Alors qu’il donnait aux moines les Trois Instructions (śila « moralité », samādhi « concentration » et prajñā « sagesse »), la terre trembla, indiquant qu'il passerait bientôt dans le parinirvāṇa.
Le Bouddha se rendit alors à Kuśinagara et se fit construire un siège entre deux arbres sāla. Puis, le dos tourné vers le nord, il se coucha sur le côté droit. Comme il était sur le point de passer dans le nirvāṇa, il donna ses derniers préceptes à ses disciples, tels que ceux sur l'attention et les trois marques de l'existence. Ayant terminé ce qu'il avait à dire, il s'absorba dans les quatre degrés de méditation, pour culminer en l'état final et ineffable du nirvāṇa.