Le
parler marseillais désigne en règle générale la forme locale de
Français employée par les habitants de
Marseille et ses alentours. , ce français fortement influencé par le
Provençal dans sa syntaxe et son vocabulaire est un véritable marqueur socio-culturel dans une ville qui a toujours essayé de conserver un relatif particularisme vis-à-vis de la France. On peut parler davantage de francitan forme de français régional mais présentant une continuité avec l'ensemble de l'
Occitanie (continuité évolutive et plus ou moins marquée mais substrat
Occitan toujours présent de
Guéret à
Nice). En ce sens, on peut donc parler d'une forme limitée de
Dialecte du français commun à tout le pays d'oc.
Bref historique
Basé principalement sur le mélange du provençal et du français, le parler marseillais s'est nourri des apports successifs de différentes langues amenées par les personnes venant constituer l'actuelle population marseillaise. En ce sens, son évolution est permanente et le vieux fond occitan a souffert de la lente désaffection de l'usage social de la langue d'oc, notamment au XX
e siècle. Ainsi, peu de Marseillais contemporains pourraient saisir le français de Marseille décrit par
Victor Gelu dans ses chansons provençales. Le fond français y est très largement minoritaire et les tournures de phrase tellement alambiquées que l'on pourrait presque parler de véritable
Créole. Par exemple, le son
ʒ qui n'existe pas en provençal était rendu par z (« Ze vais Zardiner »), et la syntaxe française est remplacée par un calque de celle du provençal (« Nous se parlerons » pour « Nous nous parlerons »). Le parler marseillais qui a fait la célébrité de l'oeuvre de
Marcel Pagnol est également pétri d'expressions aujourd'hui vieillies que l'on ne retrouve plus guère que dans les abondantes anthologies d'expressions marseillaises fleurissant chaque année sur les étals des libraires. Ainsi les expressions « embouligue » (nombril), « entention » (attention), « sas » (tu sais) parmi d'autres ne sont plus guère employées par les nouvelles générations.
Situation actuelle
Bien qu'étant en perpétuelle transformation, le parler marseillais est un véritable symbole local du particularisme de la cité phocéenne et son usage est revendiqué dans les toutes les couches de sa société. Le verlan est d'ailleurs peu implanté à Marseille, et les habitants des quartiers populaires ou ceux issus de l'immigration restent extrêmement fidèles au parler local, y compris aux expressions provençales les plus vivantes, comme le montre le style caractéristique de groupes marseillais comme d'abord Quartiers Nord, puis, entre autres,
IAM, Massilia Sound System, Mr Brun et
Psy4 De La Rime. ainsi que par l'Olympique de Marseille dans leur communication.
Voir aussi
Références
..