Paul Ramadier, né à
La Rochelle le
17 mars 1888 et mort à
Rodez le
14 octobre 1961, est un homme politique français
Biographie
Fils d'un psychiatre, il devient avocat, docteur en droit romain, défenseur des coopératives. Il est militant socialiste dès
1904 et député socialiste de l'Aveyron de
1928 à
1940, de
1945 à
1951 et de
1956 à
1958.
Favorable à la participation des socialistes au pouvoir, il quitte la SFIO pour rejoindre l’Union socialiste républicaine. Il fait partie du gouvernement Léon Blum en 1936 comme sous-secrétaire d’État (mines, électricité et combustibles liquides) puis du gouvernement Camille Chautemps comme sous-secrétaire d'État aux Travaux publics. Il est ministre du Travail de janvier à août 1938 dans le cabinet Édouard Daladier. Il démissionne quand celui-ci remet en cause la semaine de 40 heures.
Il refuse avec véhémence les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940 (voir: Liste des 80 parlementaires ayant voté contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940) et participe à la Résistance. Son action en faveur des Juifs lui vaut de voir son nom inscrit sur la liste des Justes parmi les Nations à Yad Vashem. Il rejoint de nouveau la S.F.I.O. pendant l’Occupation.
À la Libération, il est ministre du Ravitaillement de novembre 1944 à mai 1945 (gouvernement de Gaulle) et se voit surnommé « Ramadan » ou « Ramadiète », bien qu'il donne l'exemple en travaillant dans un bureau non chauffé ; il occupe le ministère de la Justice en décembre 1946-janvier 1947 (ministère Léon Blum). Il est, en 1947, le premier président du conseil après l’adoption de la Constitution de la IVe République. Il est ministre de la Défense en 1948-49 (gouvernement Henri Queuille) et des Affaires économiques et financières en 1956-1957 (gouvernement Guy Mollet). Il participe en mai 1948 au Congrès de la Haye.
Sous le Front populaire, il fait adopter d’importantes lois sociales. Il prépare notamment une loi sur les accidents du travail, la retraite et les 40 heures. Confronté à d'énormes difficultés dans tous les domaines comme chef de gouvernement, véritable Bourreau de travail, il écarte les communistes de son gouvernement mettant ainsi fin au tripartisme (P.C., S.F.I.O., M.R.P.), fait voter le statut de l’Algérie et l’adhésion de la France au Plan Marshall. Il envoie l'armée pour mettre fin à l'insurrection malgache. Les crimes de guerre commis à cette époque (mille à deux mille victimes) ont été attribués par erreur au commandement militaire, voire au gouvernement Ramadier, alors qu'ils sont le faits de soldats incontrôlés.
Il se retire cette même année, officiellement en raison de la persistance des grèves. Sous le gouvernement Mollet, il a la lourde tâche de financer la politique sociale alors que la guerre d'Algérie vide les caisses publiques. Son nom est associé à la vignette automobile, introduite en 1956.
Il a également été franc-maçon et maire de Decazeville de 1919 à 1959.
Notes
Bibliographie
- Serge Berstein (dir.), Paul Ramadier, la République et le socialisme. Actes du colloque, éd. Complexe, 1990
- Anne Fonvieille-Vojtovic, Paul Ramadier (1868-1961), élu local et homme d'État, Publications de la Sorbonne, 1993
Chronologies
Précédé par | Paul_Ramadier | Suivi par {{Insérer dynastie|couleur1=#BFC5F9|couleur2=white|couleur3=#F9C8BF| | nom=Président du Conseil | <td avant=Léon Blum(Chef du gouvernement provisoire)>Chef du Gouvernement provisoire)]]après=Robert Schuman | période= 22 janvier 1947 - 21 octobre 1947 22 octobre 1947 - 19 novembre [[ |
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