Pedra da Gavea est une montagne située près de Rio de Janeiro.
Description physique
La
Montagne de Pedra da Gavea, constituée de
Granite et de
Gneiss, culmine à près de 842 mètres d'altitude. Elle surplombe les longues plages de sable fin. On y accède après le Jardin botanique de
Rio de Janeiro en pénétrant dans le parc national de Tijuca. On y pratique des sports aériens tels que le parapente depuis le sommet dénudé. La simple visite touristique de Rio de Janeiro offre de nombreux points de vue sur ce visage énigmatique qui semble surveiller l'ensemble de la baie de Guanabara.
Une montagne vue comme une sculpture énigmatique
Pedra da Gavea est célèbre pour la forme particulière de sa falaise dont la partie sommitale évoque une immense tête sculptée à même la roche. Ce visage qui aurait les traits caractéristiques d'un Européen barbu portant une coiffe, est visible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Les Cariocas racontent des légendes amérindiennes sur cet ancêtre symbolisant un dieu ou un roi. Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que les autorités brésiliennes commencent à s'intéresser de près à ce qui serait une sculpture rupestre monumentale semblable à celle d'un sphynx. Des équipes scientifiques et archéologiques vont se succéder au cours des XIXe et XXe siècle. On a prétendu avoir découvert dans les années trente une oreille sculptée sur un des côtés de la falaise.
Des inscriptions mystérieuses ?
Des inscriptions en caractères phéniciens gravées à l'à-pic de la falaise, face à la mer, indiqueraient la phrase suivante : "LAABHTEJBARRIZDABNAISINEOFRUZT".
Comme toutes les langues sémitiques, le phénicien s'écrit de droite à gauche. L'inscription devient alors :
"TZUR FOENISIAN BADZIR RAB JETHBAAL".
La traduction en français donne : "Badezir phénicien de Tyr, fils aîné de JethBaal". (Un roi phénicien de Tyr portant ce nom Badezir ou badezor ou encore Baal-Ezer II en phénicien, régna vers 850 avant J.-C.; Son père fut également roi de Tyr sous le nom de JethBaal ou EthBaal ou encore Ithobaal Ier. Cependant, le terme « phénicien » est grec et n'est pas utilisé par les Phéniciens eux-mêmes (ils utilisaient Kana`nim, c'est-à-dire Canaanites), ce qui pourrait indiquer une contrefaçon. Cette inscription semble être découverte qu'au début du XIXesiècle, à une période durant laquelle certains étudiants se passionnaient pour l'Antiquité. On sait en effet désormais que les prétendues preuves d'une présence phénicienne en Amérique sont des faux élaborés à la fin du dix-neuvième siècle.. Néanmoins l'immense visage, que certains veulent voir et prétendent sculpté à même la falaise de surcroit au sommet de l'à-pic, demeure pour eux une énigme historique. Il peut s'agir cependant d'une Pareidolie.
Aucune de ces prétendues découvertes, ni les inscriptions, ni le visage, n'a fait l'objet de publication scientifique reconnnue.
Voir également
- Contact transocéanique précolombien
Sources