Le
pentamètre iambique est un type de vers utilisé notamment dans les poésies grecques, anglaises et allemandes. Sous sa forme la plus pure, il se compose de cinq iambes.
Le pentamètre iambique en anglais
En anglais, le pentamètre iambique est le type de vers le plus fréquemment employé. Pour qu'un texte soit en pentamètre iambique, la seule règle absolue de versification est que chaque vers comprenne cinq
pieds.
La métrique anglaise repose non sur la longueur des syllabes, comme en grec, mais sur leur accentuation. Un iambe anglais n'est donc pas constitué d'une syllabe brève suivie d'une longue mais d'une syllabe atone suivie d'une syllabe accentuée.
Variations
Les deux variations les plus fréquentes sont :
- L'inversion d'un iambe, qui devient un trochée (une syllabe longue suivie d'une brève ou une accentuée suivie d'une atone). Cette inversion, dite trochaïque, affecte le plus souvent, mais pas toujours, le premier pied du vers. Le deuxième pied en revanche est presque toujours un iambe.
- L'ajout d'une onzième syllabe atone.
Rime
Lorsque les pentamètres iambiques ne riment pas entre eux, on parle de
blank verse (vers blanc). C'est le vers le plus fréquent dans les pièces de
Shakespeare. Lorsque les pentamètres riment deux à deux, comme c'est le cas dans
Paradis perdu de
John Milton, on parle d
heroic couplet. Et comme c'est le cas dans le documentaire d'Al Pacino sur Shakespeare et son "Richard III" nous pourrions ajouter à titre anecdotique une définition assez imagée du pentamètre iambique déambulant comme une fourmi dotée de pattes arrières démesurées et de minuscules pattes avant: ti-ta ti-ta…
Le pentamètre iambique en allemand
Le pentamètre iambique est apparu plus tardivement dans les pays germaniques qu'en Angleterre. Le
Blankvers fut d'abord employé au XVIIe siècle dans des traductions d'oeuvres anglaises. En 1779,
Lessing l'utilise pour sa célèbre pièce
Nathan le sage et les auteurs postérieurs (Goethe, Schiller,
Kleist…) en feront un très large usage.