Pernes-les-Fontaines est une
commune française, située dans le département de
Vaucluse et la
région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Pernes-les-Fontaines est situé au sud du Mont Ventoux, dans la plaine aux pied des Monts du Vaucluse, entre Carpentras et l'Isle sur la Sorgue.
Accès et transports
Au nord-est, la route départementale 1 en direction de Mazan.
Au nord-ouest, la route départementale 938 en direction de Carpentras. Celle-ci s’éloigne vers le sud-est en direction de L’Isle-sur-la-Sorgue.
Au sud-ouest, le route départementale 28 ou route d’Avignon.
L'autoroute le plus proche est l'autoroute A7 par la sortie Avignon sud.
Hydrographie
La ville est traversée par la rivière de la
Nesque venant du plateau des Monts de Vaucluse et rejoignant les Sorgues.
Géologie
A l'est, les sols calcaires des
Monts de Vaucluse.
Dépôt de dolia d'époque augustéenne
Relief
Large plaine à l'ouest et au sud.
A l'est, de plus rares plaines entourées de plusieurs collines (Monts de Vaucluse).
Autres
L'intersection du 44
e parallèle nord et du 5
e Méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le
Degree Confluence Project).
Histoire
L’empreinte du passé
gallo-romain de la ville est d’abord marquée par son étymologie. C’est en effet le nom du propriétaire d’un domaine, Paternus, que l’on retrouva longtemps pour désigner la ville et son emplacement.
La première citation de Pernes date de 994, le site est alors qualifié de «Paternis villa». À l’époque, Pernes est un habitat de plaine, près d’une église. Durant le XIe siècle, Pernes transite de la Plaine vers la butte de la rive gauche de la Nesque. Émerge alors un groupe de maisons fortifiées dont le nom devient « Paternensis castri ».
Quelques siècles plus tard, « Paternae » deviendra Pernes et enfin, c’est le 18 mars 1936 que le nom définitif de «Pernes-les-Fontaines» sera accordé à la ville par le Président de la République qui estimera, à juste titre et après constat, que ce nom est amplement mérité. En effet Pernes-les-Fontaines possède plus de 40 fontaines publiques et environ le double privées !
Sous la suzeraineté des Comtes de Toulouse, Pernes devint la capitale du Comtat Venaissin de 1125 à 1320. En effet, quand ceux-ci redevinrent maîtres du Comtat, ils y affirmèrent leur autorité en y installant des représentants dans la cité de Pernes qui devint ainsi Capitale du Comtat Venaissin.
Un Sceau aux armes a été retrouvé en 1993 sur la commune. Une face comporte la croix de Toulouse tandis que sur l’autre on peut distinguer très nettement le «VII» au milieu d’autres lettres et chiffres romains. Ce sceau de Plomb aurait servi à sceller les actes des Comtes de Toulouse. Par la suite, la fille de Raymond VII, Jeanne, devenue souveraine, allait donner un nouvel éclat à Pernes en épousant Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis. Après les guerres de religion, Pernes fut frappée par plusieurs épidémies au cours du XVIe et du XVIIe siècle. Certaines archives mentionnent par exemple 2500 victimes en la seule année de 1580.
La peste noire
En
1720, la
Peste commence à remonter de
Marseille à travers toute la
Provence. La ville prend toutes les précautions possibles en participant, comme toutes les communes de la région, à la construction du «mur de la peste». Il s’agit d’une muraille en pierre sèche qui n’empêchera malheureusement pas le fléau de se répandre. Le mal contagieux commence alors à atteindre les campagnes. En réaction, on décide d’approvisionner la ville de manière à tenir le plus longtemps possible. Toutes les portes des
remparts sont fermées sauf la porte Notre-Dame qui sera néanmoins solidement gardée. Enfin, on met en place des lieux de quarantaine tels que la «grange de l’Espérance». Grâce à toutes ces dispositions, le registre paroissial dénombre seulement 122 décès en 1721 alors que d’autres villes perdent quasiment le quart de leurs habitants.
L’épidémie prend fin en 1723 et, en remerciement à Saint-Roch, les Pernois restaurent la Chapelle du saint patron des pestiférés. Aujourd’hui encore, la tradition du culte du saint se perpétue chaque année, le dimanche qui suit le 15 août.
Héraldique
Au moins deux
blasonnements sont rapportés :
« D'azur, à un soleil rayonnant d'or, accompagné en pointe d'une perle d'argent, avec cette devise : INTER ALIA LUCET DEI GRATIA. » "je luis entre toutes par la grâce de dieu "(Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)
« D'azur, à un P d'or entouré de deux branches d'olivier au naturel. » (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)
Administration
Liste des maires successifs |
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|
1995 | 2014 | Pierre Gabert | Sans étiquette | Ingénieur agricole |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Démographie
Évolution démographique1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|
4 860 | 5 560 | 6 088 | 6 961 | 8 304 | 10 170 |
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
Lieux et monuments
Au total, plus de 22 sites inscrits ou classés « Monuments historiques », 40 fontaines publiques (dont 8 inscrites) et encore plus de privées, 13 chapelles, 7 jardins et 3 musées.
Sites inscrits
- La tour Ferrande (XIIIe siècle) et la Tour rectangulaire de l'Horloge (donjon du XIIe siècle de l'ancien château des comtes de Toulouse avec horloge (1486) et campanile (1764).
- La porte Saint-Gilles du XIVe siècle et la porte de Villeneuve (1550)
- Halle couverte (1623).
- Hôtel-de-ville (1670).
- Hôtel d'Anselme des XVe et XVIe siècles.
- Haut portail du XVIIe siècle et fontaine de l'Ancien Hôtel de Jocas.
- Maison natale d'Esprit Fléchier de 1623
- Ancien hôtel de Cheylus ; principale et bains rituels juifs.
- 8 fontaines (« fontaine des Augustins », « fontaine au Gigot » de 1760 , « fontaine de l'Hôpital » , « fontaine de l'Hôtel-de-ville » du XVIe siècle, « fontaine du cours de la République », « fontaine du Portail-Neuf » de 1775, « fontaine Reboul » de 1694 et la « fontaine du Cormoran » de 1761.
- Les chapelles de Notre-Dame-de-la-Rose (XVIIe siècle) et de Saint-Roch (XVIIe et XVIIIe siècles).
Autres sites remarquables
Châteaux
- Château d'Anselme (XVIe et XIXe siècles).
- Château Saint-Joseph (3 km ouest-sud-ouest).
- Château l'Ermitage (1,5 km nord).
Autres
- Musée de la Vieille École
Personnalités liées à la commune
- François Pomey(1619-1679), jésuite, écrivain.
- Esprit Fléchier (1632 à Pernes-les-Fontaines - 1710 à Nîmes), homme d'Église et prédicateur français.
- Jean-François Malatra (1636-1720) savant jésuite.
- Jean-Julien Giberti (1671-1754) historien.
- Esprit Antoine Blanchard (1696 à Pernes-les-Fontaines -1770), maître de musique, puis de chapelle. Anobli par Louis XV en 1764.
- La famille "De Brancas". Plusieurs générations dont Louis Toussaint De Brancas, Maréchal de France, Grand d’Espagne et chevalier de la Toison d’Or.
- Louis Giraud est né, a vécu et est mort à Pernes-les-Fontaines (1805-1883). Fondateur du Canal de Carpentras.
- Charles Giraud, célèbre juriste, frêre de Louis Giraud.
- Malachie Frizet (1849-1909), poète (auteur du «Prouvençau e Catouli») et journaliste.
- Paul de Vivie (1853-1930), inventeur du "Cyclotourisme".
- Daniel Sorano (1920-1962), acteur de théâtre et de cinéma. Sa femme Suzanne Deilhes, chanteuse d'operette.
Activités économiques
Sur la commune, plus de 200 exploitations agricoles, 4 Zones d'Activités Commerciales (ZAC) sur environ 20 hectares, plus de 300 sociétés de commerces, industries et services, 250 artisans et environ 120 associations.
- Agriculture : Très tôt dans son histoire (Romain / Paternus) le secteur fut utilisé pour l'agriculture. Des terres faciles à travailler (par rapport aux Monts de Vaucluse plus "calcaires") et une certaine abondance de l'eau y ont contribués. "Terroir de la cerise", il y est cultivé aussi de la fraise, de la vigne, des oliviers, etc.
- Tourisme : Un patrimoine riche est un emplacement "facile à joindre" ont permis le développement du tourisme. 4 hôtels, nombreux restaurants, chambres d'hôtes, camping et gîtes.
- La petite ville possède tous les commerces sur place + un supermarché et quelques GSS malgré sa proximité des villes de Carpentras, Avignon ou l'Isle-sur-la-Sorgue.
Marché provençal le samedi et brocante le mercredi.
Enseignement
La commune bénéficie de 5 écoles et d'un collège + 1 école intercommunale.
- Ecole primaire Jean-Moulin
- Ecole primaire Marie Mauron
- Ecole Privée Saint Joseph (primaire et maternelle)
- Ecole Louis Giraud (primaire et maternelle).
Activitées associatives, culturelles, sportives
Elle possède aussi de nombreux équipements sportifs dont le complexe "Paul de Vivie" (Gymnase, stade, piscine, tennis, etc.)et un circuit moto-cross.
Très nombreux clubs sportifs (rugby, football, tennis, tennis de table, vélo, etc.)
La ville est classée : "Ville et Métiers d'Art", "Les plus beaux détours de France", "Ville fleurie 2 fleurs".
Notes
Bibliographie
Voir aussi
Liens externes