Peter Benjamin Mandelson (né le
21 octobre,
1953) est un homme politique du
Royaume-Uni, membre du Parti travailliste et député de
Hartlepool. On le considère comme l'un des principaux architectes de la transformation du Parti Travailliste britannique en ce qu'on a appelé le « New Labour ». Il a été deux fois membre du gouvernement et a été contraint deux fois de démissionner. Il a été nommé nouveau Commissaire au Commerce de la Commission européenne.
Peter Mandelson est né à Londres en 1953, petit-fils du Ministre travailliste Herbert Stanley Morrison. Il fit des études de sciences politiques, philosophie et économie à l'Université d'Oxford. Il fut élu au Conseil municipal de Lambeth en septembre 1979 mais le quitta en 1982, déçu par l'état du Parti travailliste.
Il fut producteur pour London Weekend Television avant de devenir le Directeur de la Communication du Parti travailliste en 1985. C'est à cette époque qu'il acquiert dans la presse britannique son surnom de « Prince des Ténèbres ». C'est lui qui s'occupa de la gestion efficace de la campagne travaillistes lors des élections législatives de 1987, qui se solda en un échec.
Il quitta cette fonction en 1990 et fut choisi comme candidat travailliste pour le siège de Hartlepool. Il fut élu à la Chambre des communes lors des élections de 1992. Il eut peu d'influence sur John Smith qui dirigeait alors le Parti travailliste, mais fit quelques discours remarqués pour souligner son soutien à l'Union européenne.
En 1994, à la mort de John Smith, Mandelson joua un rôle important dans la campagne de Tony Blair pour prendre la tête du Parti et il devint un allié et un proche conseiller. Il organisa les nombreux changements du Parti à cette époque, ce qui lui attira l'animosité de toute une partie de ses collègues. Il devint le directeur de campagne lors des élections de 1997 qui ramenèrent les Travaillistes au pouvoir après près de 18 ans d'opposition. Après l'élection, il fut nommé Ministre sans porte-feuille, chargé du projet du « Dôme du Millénaire » à Londres pour l'an 2000.
En 1998, il rejoint le Cabinet comme Secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie mais le 23 décembre 1998 il dut démissionner après qu'on eut révélé qu'il avait touché un prêt immobilier secret de 373 000 Livres de son riche collègue au gouvernement Geoffrey Robinson, sans l'avoir déclaré au gouvernement ou à son organisme de crédit. Il fut aussi au centre de l'attention médiatique sur sa vie personnelle, un éditorialiste du The Times ayant mentionné qu'il était « sans doute homosexuel ».
En octobre 1999, il revint au gouvernement comme Secrétaire d'État à l'Irlande du Nord, en remplacement de la populaire Mo Mowlam alors que le processus de paix semblait bloqué. Il mit en oeuvre la nouvelle assemblée législative locale et la réforme des services de police.
Mandelson traversa à nouveau un scandale en 2001. En juin 1998, il avait appelé personnellement un fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur pour obtenir la citoyenneté britannique pour Srichanda Hinduja, un homme d'affaires indien dont la famille était aussi l'un des principaux soutiens financiers d'une des expositions du Dôme du Millénaire. Il démissionna une seconde fois du gouvernement le 24 janvier 2001. Une enquête indépendante conclut qu'il n'avait transgressé aucune règle parlementaire.
Après sa démission, Mandelson s'implique dans le développement du think tank international Policy network dont il devient le président. Il est resté député pour la circonscription d'Hartlepool de 1992 à 2004. Il a dirigé plusieurs comités au Parlement. Le 23 juillet 2004, il a été nommé membre de la nouvelle Commission européenne. Le Président José Manuel Durão Barroso lui a confié le portefeuille de commissaire au Commerce. Confirmé par le Parlement européen, il a quitté la Chambre des Communes.
D'après la liste arrétée au 11 novembre 2003, il est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe.
Il est actuellement gouverneur de la Fondation Ditchley. et président honoraire du think tank Policy network .
Références
Voir aussi