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La Phalange (Falange Española), était une organisation politique espagnole nationaliste d'obédience fascisante fondée le 29 octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera, ancien dictateur d'Espagne de 1923 à 1930.
Ce parti tire son nom des formations militaires de la Grèce antique et s'inspire du Fascisme italien. Ce parti nationaliste joua un rôle important dans la guerre civile face aux républicains.
Fondation
En
1934, soit un an après sa fondation par Primo de Rivera, la Phalange fusionna avec les
Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS) de
Ramiro Ledesma Ramos pour devenir la
Falange Española de las Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (
FE de las JONS).
À l'époque de la seconde république espagnole, les militants de la Phalange s'illustrent dans les combats de rue contre les militants révolutionnaires de gauche et d'extrême gauche.
Lors des élections de février 1936, le parti, qui a refusé de rejoindre le Front national dirigé par la CEDA, recueille moins de 1% des suffrages qui a pu s'avérer vital pour la défaite d'extrême justesse de la CEDA face au Front populaire.
Le 6 juillet 1936, José-Antonio Primo de Rivera est arrêté et emprisonné alors que la phalange est sous le coup d'une interdiction.
Contraint plus qu'enthousiaste, Primo de Rivera rejoint au dernier moment la conspiration militaire et la rébellion nationaliste qui tente un coup de force le 17 juillet 1936, marquant le début de la guerre civile espagnole.
Guerre civile
Après l'exécution sommaire de José-Antonio Primo de Rivera en représailles au soulèvement militaire, la phalange va se confondre avec les structures militaires nationalistes.
En 1937, reprise en main par le Caudillo Franco, elle est dissoute et fusionnée avec les Carlistes de Navarre dans le Movimiento Nacional.
Période franquiste (1939-1975)
Après la Guerre civile, elle est intégrée au régime selon une obédience au national-catholicisme, de bon teint avec une historiographie révisée par les vainqueurs, associant la cause du camp nationaliste avec la
Reconquista qui fut fondatrice de l'État espagnol.
La manoeuvre permit en outre d'écarter les fondateurs politiques de la Phalange d'origine, aux idées radicales, de l'appareil d'État alors en formation au sortir de la victoire nationaliste : une pierre, deux coups.
Ce mythe reliant l'apôtre combattant saint Jacques le Majeur (San Jacobo) avec ladite cruzada de la phalange persistera dans la propagande de l'appareil de la Junte jusque la mort du dictateur. L'emploi du terme croisade permit de donner un sauf-conduit à la population face à l'abomination des crimes fratricides perpétrés par chacun des camps pendant le conflit.
Depuis 1975
Hymne
L'hymne de la phalange est dans un style de marche militaire,
Cara al sol (Face au soleil, en français) de José Solis Ruiz dont les paroles furent écrites par José Antonio Primo de Rivera.
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