Pierre Bédier
Pour les articles homonymes, voir Pierre Bédier (homonymie). Pierre Bédier, né le 30 septembre 1957 à Mont-de-Marsan est un homme politique français appartenant à l'UMP. BiographieAprès ses études à l’Institut d'études politiques de Paris et à l'ESSEC, il quitte son métier initial qui est celui de chef d'entreprise pour se consacrer à la politique. Mandats électifsConseiller général - 28/03/1994 - 27/06/1995 : Membre du conseil général Yvelines
- 29/03/2004 - 17/09/2005 : Membre du conseil général des Yvelines, Vice-Président du conseil général des Yvelines
- 16/09/2005 à aujourd'hui : Président du conseil général des Yvelines. Pierre Bédier a été réélu président du conseil général le 20 mars 2008 par 29 voix sur les 39 conseillers généraux du département.
Député des Yvelines - 02/04/1993 - 21/04/1997 : député de la huitième circonscription des Yvelines (Mantes-la-Jolie)
- 19/06/2002 - 18/07/2002 : député de la huitième circonscription des Yvelines (Mantes-la-Jolie), démission à la suite de sa nomination au gouvernement le 17 juin 2002
- 07/12/2004 - 17/06/2007: député de la huitième circonscription des Yvelines (Mantes-la-Jolie)(réélu député dans une législative partielle à la suite du décès de son titulaire, André Samitier, puis il abandonne son poste de maire de Mantes-la-Jolie suite à cette réélection)
- 17/06/2007 à aujourd'hui : député de la huitième circonscription des Yvelines (Mantes-la-Jolie)
Conseil régional d'Île-de-FranceFonctions gouvernementales - Secrétaire d'État chargé des Programmes immobiliers de la Justice, auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice (Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2)) du 17 juin 2002 au 22 janvier 2004. Il est entre-autre chargé d'accroitre le nombre de prisons notamment en faisant appel au secteur privé.
Pierre BEDIER est mis en examen le 21 janvier 2004 par le juge Courroye "pour recel de biens sociaux et corruption" dans l'affaire DELFAU. En sortant du palais de justice, il présente aussitôt sa démission à Jean-Pierre Raffarin. Il est jugé à partir du 25 septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Paris en compagnie de deux autres élus. Il encourt jusqu'à dix ans d'emprisonnement et des peines d'inéligibilité. Pierre BEDIER sera reconnu coupable et condamné le 12 décembre 2006 par la XIe chambre correctionnelle de Paris spécialisée dans les délits financiers à 18 mois de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et trois ans de privation de ses droits civiques. Condamnation sévère en raison de la gravité des faits retenus : corruption passive et abus de bien sociaux.(sic)." En fait, seule l'absence d'antécédents judiciaires permet de s'assortir du sursis la peine de prison " expliqueront les juges. Intégrité publiqueAffaire de l'OPIEVOYPierre Bédier fut mis en examen le 21 décembre 2000 pour "atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics" et favoritisme quand il présidait l'OPIEVOY, l'office HLM des Yvelines (Voir l'affaire de l'OPIEVOY). Il bénéficia d'un non-lieu le 30 avril 2002. Références- OPIEVOY : Pierre Bédier soulagé par un non-lieu..., Le Courrier de Mantes, 8 mai 2002
- OPIEVOY : Pierre Bédier mis en examen, Le Courrier de Mantes, 28 décembre 2000
Affaire Bédier-Delfau- L'Affaire Bédier ou affaire Delfau est une affaire de corruption intéressant des élus UMP des Yvelines.
- Michel Delfau, décédé en 2005, possédaient des sociétés spécialisées dans le nettoyage industriel et le gardiennage. Il aurait utilisé les cartes bancaires de ses sociétés à des fins personnelles. Son ex-épouse (depuis août 2000), Aloka Delfau, a alerté la justice le 17 décembre 2001. Michel Delfau versait à trois hommes politiques des Yvelines (Pierre Bédier, Gilles Forray et Jacques Masdeu-Arus sommes en liquide en échange de l'attribution de marchés publics réguliers. Delfau a ainsi bénéficié de tous les marchés de nettoyage des villes de Poissy et Mantes-la-Jolie à partir de l'élection de Jacques Masdeu-Arus et Pierre Bédier à leur tête, respectivement en 1983 et 1995. Durant la période 1998-2001, les sorties en espèces faites par Michel Delfau sur les comptes de ses sociétés prestataires de service ont été de l'ordre de 200.000 euros. Une somme remise ensuite aux élus, selon l'accusation.
- Les liens entre Pierre Bédier et Michel Delfau étaient très anciens et étroits. Pierre Bédier avait été associé dans le passé avec Michel Delfau dans la société de communication DB2A (Delfau, Bédier, Ancelet Associés) domiciliée jusqu'en 1989 à Paris, au 65 rue de Rivoli, dans des locaux sous-loués à une société de Michel Delfau. L'expert comptable de DB2A n'était autre que Jean-Pierre Pécriaux, également comptable des sociétés de M. Delfau. Par ailleurs différentes sociétés appartenant à celui-ci étaient clientes de DB2A, comme AiNett (société de nettoyage impliquée dans l'affaire Bédier) AIS (société de gardiennage) ou encore Promotess.
Par ailleurs DB2A entretenait également des liens étroits avec Jacques Masdeu-Arus et Gilles Forray, puisqu'elle avait pour principal client, à la fin des années 80, la Ville de Poissy dont elle assurrait la communication au travers d'une association "ad hoc". - Dans cette affaire, Pierre Bédier est soupçonné de "recel d'abus de biens sociaux" et de "corruption passive". Il est poursuivi avec trois autres prévenus, parmi lesquels Jacques Masdeu-Arus, lui aussi député (UMP) des Yvelines et maire de Poissy.
- Dans la nuit du 7 au 8 septembre 2003, Chantal Guéroult, la compagne de Gilles Forray, l'un des prévenus de l'Affaire Bédier, décède lors d'un transfert au palais de justice. Elle se serait suicidé avec des médicaments contre le paludisme en sa possession.
- Le 25 septembre 2006, Pierre Bédier comparait devant le tribunal correctionnel de Paris. Le 24 octobre 2006, au terme d'un réquisitoire de trois heures, la procureure Marie-Christine Daubigny a demandé 18 mois de prison avec sursis, 80 000 euros d'amende, assortis d'une peine complémentaire de trois ans de privation de droits civiques, contre Pierre Bédier.
- Le 12 décembre 2006, Pierre Bédier a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux. Conformément à l'article LO 130 du code électoral, il a aussi été condamné à six ans d'inéligibilité. Pierre Bédier a fait appel de cette décision « parce que, naturellement, je n’ai pas commis ce pour quoi cette décision judiciaire a été prise ». L'appel a un effet suspensif .
- Le 7 février 2007, le Canard enchaîné révèle la disparition de pièces à conviction (scellés) de l'Affaire Bédier au pôle financier du tribunal de Paris.
Références- Pierre Bédier comparaît pour "corruption passive" et "recel d'abus de biens sociaux", Le Monde, 25 septembre 2006
- Le fantôme de Michel Delfau s'invite au procès de Pierre Bédier, Le Monde, 27 septembre 2006
- Dix-huit mois de prison avec sursis requis contre Pierre Bédier, Le Monde, 25 octobre 2006
- Bedier écope de trois ans d'inégibilité, Le Figaro, 12 décembre 2006
- Bédier au placard pour six ans, Libération, 13 décembre 2006
- Pierre Bédier condamné à six ans d'inégibilité et à dix-huit mois de prison avec sursis, Le Monde, 14 décembre 2006
Citations- "La République française n'est pas la République des soviets. Il n'y a qu'une loi pour toutes et pour tous et vous devriez vous en inspirer". Pierre Bédier, secrétaire d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice, le 26 juin 2003 devant le Sénat.
- "en acceptant de se faire remettre des espèces en contrepartie de l’attribution de marchés publics, Pierre Bédier a gravement porté atteinte à l’autorité de l’État, à des fins purement personnelles… Il a, en outre, nui au fonctionnement des institutions républicaines en faussant les règles de la concurrence et en acceptant la mise en place d'un système de corruption." Olivier Leurent, Président de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le 12 décembre 2006 au Palais de Justice de Paris.
- "Je ne vois aucune raison de ne pas soutenir Emmanuel Lamy en mars 2008 pour l'élection municipale de Saint Germain-en-Laye". Pierre Bédier, octobre 2007.
Voir aussiLiens externes
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