Pour les articles homonymes, voir Pierre de Chevigné (homonymie).
Pierre de Chevigné, né le 16 juin 1909 à Toulon et mort le 4 août 2004 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), fut un Colonel et homme politique français, ministre de la IVe République et compagnon de la Libération.
États de service militaires
Blessures
- Avril 1940 : triple blessure par éclats de grenade
- Juin 1940 : quadruple blessure lors des combats de défense de Rethel au cours desquels il a pris la tête de son bataillon ; il est évacué vers l'hôpital militaire de Dax
- Juin 1941 : blessé par balle lors de la campagne de Syrie
Décorations
- Trois citations à l'ordre de l'armée au titre de la campagne de France
- Compagnon de la Libération : 9 octobre 1945
- Grand-croix de la Légion d'honneur
Carrière politique
Mandats exécutifs
Il est élu député MRP (1945-1958) des Basses-Pyrénées (auj. Pyrénées-Atlantiques) à la Première et à la Seconde Assemblée nationale constituante et à l’Assemblée nationale et siège au Palais-Bourbon pendant treize ans. Il est haut-commissaire à Madagascar en 1948-50, y rétablit l’ordre après les événements de 1947 ce qui lui vaut les vives critiques des communistes à son retour au Parlement.
Fonctions gouvernementales
- Secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement René Pleven (2) (du 11 août 1951 au 20 janvier 1952)
- Secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement Edgar Faure (1) (du 20 janvier au 8 mars 1952)
- Secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement Antoine Pinay (du 8 mars 1952 au 8 janvier 1953)
- Secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement René Mayer (du 8 janvier au 28 juin 1953)
- Secrétaire d'État à la Guerre des gouvernements Joseph Laniel (du 2 juillet 1953 au 19 juin 1954)
- Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du gouvernement Pierre Pflimlin (du 14 mai au 1er juin 1958)
Au cours de ces fonctions, il s’efforce, malgré les contraintes budgétaires, d’améliorer la condition militaire, l’entretien des bâtiments, le niveau d’équipement et la gestion des arsenaux. Il justifie le déplacement de l’Ecole de Saint-Cyr à Coëtquidan. Il fait approuver l'affectation de la caserne de Fontenoy à l'UNESCO. Il propose l’élévation de Leclerc à la dignité de Maréchal de France. Il quitte le gouvernement à la chute de Diên-Biên-Phû. Il critique Pierre Mendès France pour sa politique tunisienne et marocaine mais appuie sa politique en Algérie. Il appuie Guy Mollet lors de l'expédition de Suez et défend les droits d'Israël.
Pierre de Chevigné se prononce en faveur de la construction européenne (traités CECA, CED, CEE). Il s'en prend à Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat contre lui lors des élections de 1956 qui sera cependant aussi élu. En 1958, il vote la confiance à De Gaulle.
Liens externes