Pour les articles homonymes, voir Porfirio Díaz (homonymie).
José de la Cruz Porfirio Díaz Mori (
15 septembre 1830 -
2 juillet 1915) politicien et héros militaire, était un général qui dirigea le
Mexique de
1876 à
1911, à l'exception d'une période de quelques mois
Juan N. Méndez (1876-1877) et d'une autre de quatre années
Manuel González (1880-1884). Il reste admiré par un grand nombre de mexicains.
Il est né dans la ville d'Oaxaca.
Le général Díaz lutta aux côtés de Benito Juárez lors de l'intervention française. Il participa notamment à la défense de Puebla par le général Ignacio Zaragoza en 1862. Il fut un héros de la guerre contre les français.
Il a ensuite été président du Mexique à partir 1876. Il a alors travaillé pour la paix et le progrès. Les deux choses que le pays demandait grandement depuis 1810. En ce sens il y a eu une grande avance, industrialisation, infrastructures ferroviaires et portuaires, construction de routes, ouverture du pays au reste du monde.
Il est l'auteur de la phrase toujours d'actualité : Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis .
Porfirio Díaz au pouvoir depuis une trentaine d'années voulait à nouveau se représenter à l’élection présidentielle de 1910 mais Francisco Madero, annonça aussi sa candidature. Díaz fit emprisonner Madero puis le relâcha. Les autorités déclarèrent que Díaz avait gagné les élections haut la main et que Madero n'avait recueilli que quelques centaines de voix à travers tout le pays. De nombreuses personnes estimèrent qu'il y avait eu une fraude flagrante dans les élections et se rebellèrent. Ainsi commença la guerre civile mexicaine, aussi appelée Révolution mexicaine.
Après la prise de Ciudad Juarez en 1911 par les troupes de Francisco Villa, Diaz, qui voulait éviter à son pays une guerre civile, partit en exil en France.
Il visita ensuite l'Allemagne ou il fût reçu avec de grands honneurs par Guillaume II, l'Egypte et la Suisse, dont il étudia le système de mobilisation des troupes.
Il mourut le 2 juillet 1915 à Paris, où il fut enterré au cimetière de Montparnasse.
Certaines personnalités mexicaines et des partis politiques demandent le retour des restes au pays de ce président. Il était un membre notoire de la franc-maçonnerie.
La présidence de Porfirio Díaz
Les dernières années du gouvernement de
Benito Juárez furent très critiquées par les différentes factions au sein des libéraux. À la mort de Juarez, Sebastián Lerdo de Tejada occupa la présidence et inscrivit dans la constitution les réformes promulguées pendant la période 1855-1856. Quand Sebastián Lerdo de Tejada tenta de se faire réélire, les partisans de Porfirio Diaz lancèrent une insurrection et prirent le pouvoir alors même que la loi présidentielle aurait dû désigner José Maria Iglesias. Porfirio Diaz devint président du Mexique en
1876, début du régime connu au Mexique sous le nom de
Porfiriato et qui allait durer jusqu’en
1910.
La présidence de Diaz fut interrompue pendant 4 années sous le gouvernement de Manuel Gonzalez, son ami et évidemment soumis à son autorité. Pendant cette période les lois de réforme (en particulier la loi Lerdo) servirent de cadre pour favoriser la concentration des terres aux mains d’une minorité de propriétaires terriens. Les paysans étaient contraints a un travail pénible et mal rémunéré dans les haciendas et certains groupes indigènes se montrèrent particulièrement rebelles et impérméables à la modernité et aux changements, comme les yaquis ou les mayas dont les meneurs les plus actifs furent contraints aux travaux forcés dans des lieux comme Valle Nacional, la Vallée du rio Yaqui ou le Yucatan.
Dans la même periode, le Mexique s'ouvre à l'extérieur. Les investissements américains et européens sont arrivés; aussi, la diplomatie mexicaine a établi des relations avec des pays asiatiques comme la Chine, le Japon et la Perse
Au cours du Porfiriato, pour pallier le manque de capitaux indigènes (nombre de capitalistes mexicains qui n'étaient pas propriétaires terriens et qui vivaient à l'étranger sans participer à la vie politique préféraient investir leur argent en Europe ou aux Etats-Unis) l’investissement étranger fut favorisé. José Yves Limantour, Mexicain d’origine française, fut placé à la tête de ce plan de développement économique. La plus grande partie des investissements furent d’origine américaine, suivi par les Anglais, les français, les Allemands et les Espagnols (mines, pétrole, chemins de fers, textile, plantations, industrie etc.). Le pays connut une période de grande prospérité et de tranquillité, mais les fruits de cette croissance étaient confisqués par une minorité alors que la majeure partie de la population n'en profitait pas. Lors du fameux entretien Diaz - Creelman, le Président estima que le Mexique était prêt pour la Démocratie. Ses opposants feignirent de le croire et se présentèrent aux élections de 1910. Ces élections furent gagnées par Francisco Madero. Diaz ne reconnut pas le résultat des élections ce qui marqua le début de la Révolution mexicaine.
Bibliographie
- Fernando Orozco Linares - Porfirio Diaz y su tiempo - Panorama Editorial S.A. México D.F. ISBN 968-38-0117-X
Voir aussi
Notes et références
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