Selon les
Upanishad, écritures anciennes de l'
Inde, le
prāna (sanskrit
प्राण) est une énergie vitale universelle qui imprègne tout, et que les êtres vivants absorberaient par l'air qu'ils respirent.
Prāna est parfois traduit par souffle vital.
En Yoga
Dans la doctrine du
Yoga, le prāna serait l'énergie qui circule par les
nadis (canaux qui circulent dans le corps) et qui pourrait être ressenti comme un fluide tantôt brûlant (à travers
pingala nadi), tantôt rafraîchissant (à travers
ida nadi), engendrant des sensations et émotions très variables.
On distingue cinq souffles vitaux, appelés aussi vāyus, c'est-à-dire vents:
- prāna: le prototype des autres vents,l'ingestion et la perception.
- apāna, le vent descendant associé à l'expiration, l'excrétion et la reproduction,
- udāna, le vent ascendant, associé à l'inspiration, l'équilibre et l'expression.
- samāna, le vent égalisant, associé à la digestion et au métabolisme
- vyāna, le vent diffusant, associé à la circulation et la musculature.
On notera certaines divergences quant à ces diverses fonctions, ainsi que leur association à des organes, éléments et zones du corps.
Dans les contextes chinois et japonais, on parle de qi, de chi ou de ki pour désigner cette "substance" universelle qui serait à l’origine de toutes les formes énergétiques et se manifesterait à travers des fréquences particulières selon les différents plans de l'existence.
La théorie électronique
André Van Lysebeth, dans son ouvrage "Pranayama" (le
Pranayama est un exercice respiratoire pour la circulation du prana) fut l'un des premiers en occident à émettre l'hypothèse que le prana corresponde aux
ionsnégatifs de l'air environnant, bien que la théorie pranique préscientifique y voit une force vitale possiblement plus fondamentale, à la base de toute vie et toute conscience. Selon lui, il ne fait pas de doute que le prāna est l'énergie électronique de l'air, ce qui expliquerait le sentiment vivifiant que procurerait un souffle approfondi, alors que l'énergie électro-chimique de l'oxygène n'aurait pas le temps de nourrir les cellules par voie sanguine. La valeur des ions négatifs serait amplement documentée, bien que controversée.
Dans la littérature
Dans le cycle de Dune de
Frank Herbert, le
Prāna-Bindu est une technique de combat.
Notes
Voir aussi