La
propagande nazie faisait partie des attributions du ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande, dirigé par
Joseph Goebbels. Le parti nazi avait lui aussi son officine de promotion : le '
Durant l'
Entre-deux-guerres, les différentes
puissances tentèrent de rassembler le plus de monde à leur cause. La
Propagande consiste à matraquer l'opinion pour faire accepter certaines idées, notamment dans le domaine politique ou social. Les nazis utilisèrent ce moyen d'une manière extrémiste et très pensée, avec l'adaptation de la vision hitlérienne de la propagande, qui consiste à matraquer des messages simples jusqu'à ce que la plus idiote des cibles visées soit en mesure de comprendre et d'accepter le message comme une vérité.
C'est en partie grâce à l'utilisation d'une propagande massive que les nazis ont pu avoir autant d'impact sur la population allemande.
Le cinéma
Pour approfondir, voir l'article en anglais : .Les actualités hebdomadaires des nazis sont projetées dans toutes les salles de cinéma. Ces documentaires constituent un des moyens de persuasion les plus efficaces. La puissance des images sur les masses populaires l'emporte de loin sur celle de l'écrit et du discours.
- Voir le film Le Triomphe de la volonté de Leni Riefenstahl.
Les affiches
Une des techniques de propagande nazie était les affiches publicitaires.
La première affiche représente un homme de couleur noire qui joue du saxophone. L'homme porte un complet noir avec un chapeau haut de forme, il porte aussi une boucle d'oreille. L'homme porte l'étoile de David sur son torse. Les couleurs utilisées sont des couleurs très choquantes : du rouge pour le fond et une partie des habits du musicien, du noir pour le saxophoniste et son complet et un peu de blanc pour la chemise, les gants et les inscriptions en bas à droite de l'affiche. L'auteur a dessiné l'homme avec des lèvres épaisses et des grands yeux, de telle sorte que cela ressemble presque à une caricature. En grand sont écrits les mots : Entartete MUSIK ; ce qui veut dire en allemand : La musique dégénérée. Il s'agit en fait d'une publicité pour une exposition qui se déroulait à Düsseldorf en 1938.
Sur la deuxième affiche se tient Adolf Hitler debout dans une posture plutôt martiale sur un fond noir. Il porte des habits de couleur brune, portés par les généraux militaires, et un brassard rouge représentant la croix gammée. En dessous de sa photo se trouvent les mots : Ein Volk, ein Reich, ein Führer ! Cela donne en français : Un peuple = les aryens, un royaume = l'Allemagne, un guide = Adolf Hitler.
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- (en)
Les autodafés
Les nazis font des incantations lors des
autodafés comme par exemple :
« Contre la lutte des classes et le matérialisme, pour la communauté du peuple et une philosophie idéaliste, je remets au feu les écrits de Karl Marx et de Trotsky … Contre trahison littéraire envers les soldats de la Grande Guerre, pour l'éducation du peuple dans l'esprit de vérité, je remets au feu les écrits d'Erich-Maria Remarque. »
Par prudence, les Allemands cachent la totalité des oeuvres suspectes qu'ils possèdent.
Les autodafés sont des crimes envers la littérature et le pluralisme des idéologies qui vont à l'encontre des idées hitlériennes, ce que chaque Totalitarisme ultérieur a intégré. Les nazis brûlaient sur les places publiques des livres par milliers pour montrer que seules les idées du Führer sont les meilleures.
Les Jeux olympiques
En 1931, le Comité international olympique attribua à Berlin l'organisation des Jeux d'été de l'année 1936. Ce choix marquait le retour de l'Allemagne sur la scène internationale après la période d'isolation qu'elle avait subie à la suite de la Première Guerre mondiale.
La volonté affichée par les nazis de contrôler tous les aspects de la vie nationale s'étendit aussi au sport.
En avril 1933, une politique d'aryanisation fut mise en oeuvre dans toutes les organisations sportives allemandes. Les sportifs « non aryens » - Juifs, demi-Juifs ou Tsiganes - furent systématiquement exclus des centres et associations.
En août 1936, pendant la durée des épreuves, le régime nazi essaya de camoufler la violence de sa politique raciste. La plupart des panneaux antisémites furent provisoirement enlevés et les journaux mirent un bémol à leurs attaques. De cette façon, le régime exploita les Jeux olympiques pour fournir aux spectateurs et aux journalistes étrangers une fausse image d'une Allemagne pacifique et tolérante.
L'Allemagne sortit victorieuse des XIe Jeux olympiques. Les sportifs allemands remportèrent le plus grand nombre de médailles et l'hospitalité et l'organisation allemandes reçurent les éloges des visiteurs. Seuls quelques journalistes, tels que William L. Shirer, comprirent que le spectacle offert à Berlin n'était qu'une façade cachant un régime raciste, oppressif et violent.
Les médias de presse
2 février 1933 : les journaux d'avis contraires au régime sont interdits de parution.
En 1940, le magazine couleur Signal est introduit par le régime comme vecteur de propagande à l'échelon européen.
Le contrôle de la radio par Goebbels
Après l'arrivée au pouvoir du parti nazi en 1933, Hitler fonda un ministère de la Culture et de la Propagande du Reich dirigé par Joseph Goebbels. Ce ministère avait pour mission de véhiculer la doctrine nazie par l’intermédiaire des arts, de la musique, du théâtre, des films, des livres, de la radio, des documents pédagogiques et de la presse.
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire Géographie 3e, Edition Nathan, Paris 2003
- site pierre.mf
- site hsgm (affiches et journaux)
- Le petit Larousse 2003
- Encyclopédie Encarta 2004
- Matthieu Gillabert, La propagande nazie en Suisse, l'affaire Gustloff 1936, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2008
Filmographie
- Le Triomphe de la volonté
Liens internes
Liens externes