Le
Refus global est un
Manifeste artistique publié le
9 août 1948 au Québec par les
Automatistes. Son auteur,
Paul-Émile Borduas, remet en question les valeurs traditionnelles et rejette l'immobilisme de la société
québécoise de l'époque. Il est plus radical que
Prisme d'yeux lancé quelques mois avant.
Le document
Un recueil, publié en 400 exemplaires, contient en entrée le manifeste proprement dit de même que d'autres textes et des illustrations.
Couverture: texte de Claude Gauvreau, dessin de Jean-Paul RiopelleDans la prose de Borduas, on peut y lire une description sans complaisance de la société :
« Un petit peuple serré de près aux soutanes restées les seules dépositaires de la foi, du savoir, de la vérité et de la richesse nationale. Tenu à l'écart de l'évolution universelle de la pensée pleine de risques et de dangers, éduqué sans mauvaise volonté, mais sans contrôle, dans le faux jugement des grands faits de l'histoire quand l'ignorance complète est impraticable. »
Signataires
| - Thérèse Renaud-Leduc, poète
- Jean-Paul Riopelle, peintre
- Françoise Riopelle, danseuse et chorégraphe
- Jean-Paul Mousseau, peintre
- Marcelle Ferron, peintre
- Françoise Sullivan, danseuse, chorégraphe, peintre et sculpteur
- Bruno Cormier, psychiatre
- Maurice Perron, photographe.
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L'usage
Si au moment de son lancement le manifeste a reçu peu d'écho, son importance a augmenté avec l'usage que l'on en a fait par la suite. Le Refus global est devenu une
Référence. (De même: la Révolution tranquille, le
Modèle québécois).
Vingt ans, cinquante ans après l'année de son lancement, on se questionne par rapport à lui,
En 1998 par exemple, le Prix Condorcet a été remis « À tous les signataires du Refus global ».
La même année, Manon Barbeau lançait le film: Les Enfants de Refus global..
Notes et références de l'article
Voir aussi
- Manifeste des plasticiens
- Prisme d'yeux
- Manifeste du surréalisme
- Manifeste du futurisme
Liens et documents externes