Renata Tebaldi (née le
1er février 1922 à
Pesaro et morte le
19 décembre 2004 à
Saint-Marin) fut une grande
Soprano italienne.
Les plus grands chefs d’orchestre de son temps l’ont accompagnée, Arturo Toscanini (qui fut le premier à la remarquer en 1946), de Sabata, Molinari-Pradelli, Solti, Karajan, Giulini et Karl Bohem. Sa carrière dura une trentaine d’années.
Biographie
Renata Tebaldi – nommée aussi
La Tebaldi – est la fille d'un père violoncelliste et d'une mère infirmière. À l'âge de trois ans, elle commence à étudier le piano à l'École de musique
Arrigo Boito de
Parme avec Giuseppina Passani, puis travaille le chant à partir de 1937 avec Ettore Campogaliani au Conservatoire de
Mantoue. Elle se perfectionne ensuite à celui de
Milan auprés de la soprano Carmen Mélis de 1940 à 1943. En 1944, elle fait sa première apparition sur scène au Théâtre municipal de Rovigo dans le rôle d'Elena du
Mefistofele d'
Arrigo Boito. Ensuite, elle se produit à Parme puis à
Trieste (
Otello) et deux ans plus tard, alors qu'elle incarne Elsa dans
Lohengrin de
Wagner, au Théâtre de
Bologne, elle est remarquée par le grand chef d’orchestre
Arturo Toscanini et est engagée à la
Scala de Milan pour y chanter, le
11 mai 1946, en l'honneur de la réouverture de la Scala. Elle y chante le Moise de Rossini et le
Te Deum de
Verdi. Elle apparaît dans ce théâtre de 1949 à 1954 puis, de 1958 à 1960 et rapidement, devient l'une des premières sopranes connues mondialement.
Eélle se produit en 1949 à Lisbonne (Don Giovanni), en 1950, au Covent Garden de Londres (Otello) et à l'Opéra de San Francisco (Aïda). En 1951, elle joue à l'Opéra de Paris et à l'église de la Madeleine (Jeanne d'Arc de Verdi) et fait ses débuts au Met à New York le 31 janvier 1955 dans le rôle de Desdémone, où elle se produira régulièrement jusqu'en 1973. À partir de 1956, elle chante également à l'Opéra de Chicago. À Paris, on la voit revenir en 1959 (Aïda) puis en 1960 (Tosca) et une dernière fois en 1975 à l'Espace Cardin pour deux récitals. Son répertoire est vaste, mais elle excelle plus particulièrement dans l'opéra italien : Desdémone (Otello), Violetta (La Traviata), Tosca, Mimi (La Bohème), Madame Butterfly, "Aida, La Force du Destin et Andrea Chenier.
Durant les 10 premieres annees de sa carriere, elle aborde aussi des roles avec lesquels on ne l'associe pas frequemment. Elle a aborde a maintes reprises en debut de carriere le Lohengrin et le Tannhauser de Wagner (chantes en Italien comme c'est la coutume a l' epoque en Italie), l"Olympie et le Fernando Cortez de Spontini ainsi que le Siege de Corinthe et le Guillaume Tell de Rossini. Elle abordera meme le repertoire baroque avec le Giulio Cesare de Handel ansi que les soupirs de la Contesse des Noces de Figaro de Mozart. En ecoutant certains enregistrement "live"(surtout Tannhauser et Lohengrin), on la decouvre avec un reel plaisir dans un repertoire que malheureusement elle n'abordera plus a partir de son arrivee au Met en 1955 ou elle se consacrera exclusivement a Verdi et aux compositeurs veristes.
Toujours soucieuse de preserver son instrument, elle enregistrera (outre les roles de son repertoire) certains roles qu'elle ne chantera jamais sur scene tels l'Elisabeth de Valois de Don Carlo, l'Amelia du Bal Masque et la Leonora du Trouvere. On peut regretter qu'elle ne les ai jamais abordes. Peut etre ces roles auraient'ils trop solicite un aigu qui la trahissait parfois. On lui reprocher d'avoir chante plus d'une centaine de fois Violetta de La Traviata qui ne lui convenait ni vocalement, ni par temperament.
Elle enregistrera tous ses roles important (parfois 2 fois) nous laissant des interpretations magnifiques et inegalables, mais c'est surtout des certains enregistrements "live" qu'elle nous a donne le meilleur d'elle meme: La Force du Destin de Florence on 1953 dirigee par Mitropoulos ainsi que celle de Naples en 1958 avec Corelli, l'extraordinaire Jeanne d'Arc de Verdi a Naples et Milan en 1951, sa Tosca du Metropolitan en 1956 encore avec Mitropoulos et son Aida de Naples avec Ebe Stignani en 1953.
A partir de 1963, une crise vocale la force a repenser sa voix et son repertoire. Elle retourne a la scene en 1964. La voix est plus dramatique que par le passe, et elle a elargi son grave. Malheureusement, l'aigu s'est durci. Cela ne l'empechera pas d'enchainer les triomphes (Gioconda et Minnie de la Fille du Far West). Sa derniere performance dans un opera se passera en Janvier 1973 dans le Desdemone de l'Otello de Verdi, role avec lequel elle avait fait ses debuts Newyorkais 17 ans plus tot.
Son immense succès auprès du public provient de sa voix exceptionnelle mais aussi de sa personnalité : femme modeste, sincère et déterminée, elle sait faire ressentir l'émotion qui doit se dégager du rôle qu'elle incarne. En 1976, elle donne son dernier concert à la Scala, au bénéfice des victimes du Tremblement de terre du Frioul puis, se retire définitivement de la scène dans le souci de préserver sa santé. Elle écrit quelques années plus tard ses mémoires qui paraissent en 1986, présentées par le journaliste italien Carlmaria Casanova, sous le titre de Renata Tebaldi, la voix d'ange.
Elle meurt le 19 décembre 2004 à Saint-Marin.
La presse disait d’elle qu’elle était la grande rivale de Maria Callas. Elle possédait une voix de grand soprano lyrique au timbre soyeux et lumineux, d'une ampleur exceptionnelle, ainsi qu'une technique irréprochable.
Quelques grands rôles