Pour les articles homonymes, voir Saint-Pétersbourg (homonymie).
Saint-Pétersbourg (en Russe : Санкт-Петербург, IPA : /sankt pʲɪtʲɪˈrburk/) est une ville de Russie située du nord-ouest sur le Delta de la Néva au fond du Golfe de Finlande. Principal port russe sur la Mer Baltique, Saint-Pétersbourg est, après Moscou, la deuxième ville du pays (plus de 4,5 millions d'habitants en 2007) et se situe au cinquième rang des villes d'Europe par la population. C'est un pôle majeur de l'industrie, de la recherche et de l'enseignement russe. C'est également un important centre culturel européen.
Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le Tsar Pierre le Grand, qui voulait « ouvrir une fenêtre sur l'Europe ». Saint-Pétersbourg a été la capitale de l'Empire russe de 1721 jusqu'au début du XXe siècle. Le centre-ville, construit selon un plan défini par les souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux des XVIIIe et XIXe siècles mis en oeuvre par des architectes en provenance d'Europe occidentale. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de Venise du Nord. La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990.
Historiquement, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays jusqu'au début du XXe siècle. Au XIXe siècle, la ville est également le principal port commercial et militaire de la Russie et le deuxième centre industriel du pays après Moscou. C'est à Saint-Pétersbourg que la Révolution russe de 1917 éclate et que les bolchéviques triomphent. La ville connaît par la suite un certain déclin. Le transfert de la capitale à Moscou et les conséquences de la guerre civile divisent temporairement sa population par trois au début des années 1920. Durant la seconde guerre mondiale, elle subit un siège de près de trois ans qui décime sa population. Tombée à moins d'un million d'habitants au sortir de la guerre, la population retrouve en une dizaine d'années sa population d'avant-guerre par l'arrivée de ressortissants d'autres régions. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et plus encore depuis la libéralisation du système économique russe, Saint-Pétersbourg a perdu du terrain par rapport à Moscou.
Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d'appellation : Petrograd (Петроград), de 1914 à 1924 puis Léningrad (Ленинград), de 1924 à 1991 avant de retrouver son nom d'origine à la suite d'un référendum en 1991. Saint-Pétersbourg est également appelée familièrement "Piter" (Питер) par ses habitants. Pour les russes c'est la capitale du Nord (северная столица, severnaïa stolitsa).
Géographie
Saint-Pétersbourg est construite sur une ancienne zone de marécages située à l'embouchure de la Néva au fond du
Golfe de Finlande en
Mer Baltique. La ville a une superficie de
606 km² (
1 431 km² en incluant les agglomérations annexées par la ville en 1999 comme Peterhof et Pouchkine, dont 10 % d'étendues d'eau. La ville compte 42 îles : à l'origine, il y en avait un plus grand nombre mais de nombreux canaux ont été comblés. La ville est construite 2 à 4 mètres au-dessus du niveau de la mer. La nappe phréatique est très proche de la surface. Les rives du fleuve ont été consolidées à l'aide de pierres granitiques qui non seulement protègent la ville des eaux mais également contribuent à lui donner son cachet. Alexandre Pouchkine a dit :
La ville s'est habillée de granit.
Du fait de sa faible élévation au-dessus du niveau de la mer, Saint-Pétersbourg est souvent victime d'inondations. En 2003, les statistiques officielles décomptaient 295 inondations depuis sa fondation, dont 44 depuis 1980. L'inondation la plus sévère a eu lieu en 1824 (elle aurait fait, selon les statistiques, de 200 à 500 victimes) et en 1924.
Saint-Pétersbourg se trouve à la même Latitude que les villes d'Oslo et Stockholm ainsi que du sud de l'Alaska ou de la pointe sud du Groënland. Elle bénéficie d'un Climat océanique caractérisé par un temps changeant. Les étés sont relativement chauds avec une température moyenne comprise entre 19 et 22°C, tandis qu'en hiver la température moyenne se situe entre -4 et -8°C. Du fait de sa latitude très septentrionale, les nuits qui encadrent le solstice d'été ne sont jamais complètement obscures (on parle de "nuits blanches").
La Néva, qui arrose Saint-Pétersbourg, avec ses 74 km de long, est un cours d'eau très court mais c'est un des plus grands fleuves d'Europe par le volume d'eau transporté (débit moyen de 2 510 m³/s) : en effet la Néva collecte, via plusieurs lacs, les eaux d'un Bassin versant de 218 000 km² (2/5 de la France). À Saint-Pétersbourg, la Néva est large de 600 mètres et la vitesse du courant est rapide. Sur les 74 km de son cours, 28 sont situés à l'intérieur des limites de la ville.
Jusqu'au XIXe siècle, les eaux peu profondes du golfe de Finlande, au fond duquel est située Saint-Pétersbourg, arrivaient à recycler naturellement les effluents produits par la ville. D'ailleurs de nos jours, les eaux usées des 5 millions d'habitants et des nombreuses industries ne représentent toujours que 2 % des eaux déversées par la Néva. Mais, au milieu du XIXe siècle, une première épidémie de Choléra et de Typhus éclata à cause de la mauvaise qualité des eaux. En 1908, une épidémie de typhus fit 9 000 victimes. Le problème fut réglé en 1910 par une modification du lieu de captage des eaux de la ville. Dans les années 1950 et 1960, l'accroissement rapide de la population remit le sujet à l'ordre du jour. Circonstance aggravante les eaux de la Néva étaient à cette époque très polluées avant même de pénétrer dans la ville : issues du lac Ladoga elles étaient à la fois dégradées par les nombreuses usines installées sur le pourtour du lac et par la qualité des eaux des rivières débouchant dans le lac : ces rivières avaient été polluées en traversant les villes russes situées en amont. Une usine de retraitement fut construite à l'époque mais, de nos jours, 25 à 30 % des eaux usées ne sont toujours pas retraitées. Le golfe de Finlande abrite essentiellement des espèces d'eau douce et quelques espèces d'eau saumâtre. L'écosystème qui les abrite est fortement menacé par les activités humaines.
Pour protéger Saint-Pétersbourg des inondations, le gouvernement soviétique a lancé en 1978 la construction du barrage de Saint-Pétersbourg long de 25 km : celui-ci barre tout le fond du golfe à 20 km au large de Saint-Pétersbourg à la hauteur de l'ile de Kotline sur laquelle est édifiée Cronstadt. Ces inondations ne sont pas liées aux périodes de hautes eaux de la Néva, mais à la pression exercée par les vents d'ouest sur les eaux du golfe qui empêchent les eaux du fleuve de s'écouler dans le golfe et qui, dans les cas extrêmes, les refoulent vers l'amont. Pour des raisons écologiques, la construction du barrage fut arrêtée à la fin des années 1980 alors que la moitié nord était déjà achevée : on s'était rendu compte que le barrage perturbait fortement la circulation des eaux côtières et avait fortement fait baisser leur qualité en les rendant en partie stagnantes. On craignait à l'époque que tout le fond du golfe se transforme en marécage. La construction reprit en 1990 avec l'aide technique des Néerlandais, spécialistes reconnus dans ce domaine, et l'appui financier de la Banque européenne d'investissement. Dans la mesure où les menaces pour l'environnement existent toujours, le barrage reste un sujet très controversé chez les habitants de Saint-Pétersbourg.
Histoire
Articles détaillés : .Origine du nom de Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg ne tire pas son nom de celui du fondateur, le tsar Pierre I
er, mais de l'
apôtre Pierre. Après que la forteresse eut porté brièvement le nom
Sankt-Pieterburch, imitation du nom néerlandais
Sint Petersburg, la ville fut renommée très rapidement
Sankt-Peterburg (consonance allemande). Le nom de la ville a été modifié trois fois pour des raisons politiques au cours du
XXe siècle :
- L'entrée en guerre de la Russie dans le conflit européen de 1914 s'accompagne d'une poussée de nationalisme slave. Le nom de Saint-Pétersbourg, jugé trop allemand, est russifié en 1914 en Petrograd.
- En 1924, à la mort de Lénine, la ville qui fut le théâtre de la révolution d'octobre reçoit le nom du fondateur de l'URSS, devenant ainsi Léningrad (Ленинград). D'un point de vue symbolique, des raisons plus profondes justifiaient ce changement : l'appellation Saint-Pétersbourg était rattachée au régime tsariste et à son statut de capitale impériale ; il convenait de faire table rase du passé. Elle était également la deuxième plus grande ville de la Russie, ce qui concourait à rehausser le prestige du fondateur et dirigeant du parti Bolchevik.
- En 1991, après la chute du Parti communiste de l'Union soviétique et la disparition de l'URSS, le changement de nom est soumis à un référendum populaire et le retour à son appellation d'origine, Saint-Pétersbourg est plébiscité.
Le territoire administratif régional a gardé après un référendum le nom Oblast de Léningrad. Saint-Pétersbourg est la capitale du District fédéral du Nord-Ouest.
La fondation
Les circonstances de la fondation de Saint-Pétersbourg font l'objet d'un mythe qui donne à Pierre le Grand un rôle de premier plan. Selon cette légende, le tsar visionnaire aurait choisi au premier coup d'oeil d'implanter sa future capitale et "fenêtre sur l'Occident" dans une région de marécages dépourvue d'habitants située à l'embouchure de la Néva. L'illustration la plus connue du mythe de la "capitale sortie du néant" par la volonté créatrice de Pierre le Grand se trouve dans le poème
Le Cavalier de bronze d'
Alexandre Pouchkine (1834).
Cette version de la fondation de Saint-Pétersbourg passe sous silence qu'il existait sur le cours inférieur de la Néva une région déjà peuplée : l'Ingrie. Une population essentiellement finno-ougrienne y vivait depuis le Xe siècle essentiellement du travail de la terre. Au début du XIVe siècle, la Suède et la république de Novgorod se disputèrent le contrôle de la région. Il semblerait qu'une colonie suédoise, située sur l'emplacement de la ville, fut détruite en 1301. Finalement, les deux puissances se mirent d'accord pour faire de la région une zone tampon entre leurs sphères d'influence dans laquelle aucune fortification ne pourrait être construite.
Au cours des siècles suivants, la région servit au moins de lieu de débarquement pour les navires empruntant la Néva et peut-être également de place de commerce. Ce dernier rôle est certain à compter de 1611, date à laquelle les Suédois, profitant de leur suprématie du moment sur la région, construisirent la forteresse de Nyenskans ainsi qu'un peu plus tard la colonie de Nyen à proximité. Toutes deux se trouvaient sur l'emplacement actuel de Saint-Pétersbourg sur la rive nord (c'est-à-dire droite) de la Néva. Il existe également des preuves que la Suède envisageait, au XVIIe siècle, la construction d'une ville d'une taille supérieure. Mais les Suédois subirent un revers cinglant lorsque la ville et la forteresse furent détruits par les troupes russes au cours de la première guerre russo-suédoise (1656).
La reconstruction démarra le 1er mai 1703 durant la Grande Guerre du Nord après la conquête définitive de Nyenschanz par les troupes russes placées sous les ordres de Schemertev. Nyen avait été préventivement évacuée et partiellement détruite par les Suédois. La fin de Nyenschanz et Nyen marquent également le début de l'histoire de la ville de Saint-Pétersbourg. Officiellement, la date de la fondation de la ville est le 16 mai 1703 (27 mai dans le calendrier grégorien). Ce jour-là, sur une île située en face de Nyenschanz dans le delta de la Neva, la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul, du nom des saints patrons du tsar, fut posée. Dans des documents et cartes anciennes, la ville est désignée sous le nom allemand de Sankt Petersburg ou sous le nom hollandais de Sankt Piter Bourgh ou St.Petersburch.
Contrairement au mythe, rappelé précédemment, il n'y a pas de sources crédibles qui attestent que Pierre le Grand ait projeté dès le début de faire de la forteresse le noyau d'une ville de plus grande taille et a fortiori sa future capitale. La fonction de la forteresse Pierre-et-Paul était en premier lieu de reprendre le rôle de Nyenschanz, c'est-à-dire de protéger l'accès à l'embouchure de la rivière Néva mais, cette fois, au bénéfice des Russes. L'environnement était peu propice à la création d'une ville à cet endroit. Le delta était fréquemment sujet à des inondations et une grande partie de la région n'était pas cultivable. Seuls quelques pêcheurs venaient là durant l'été. Lorsque la ville sera fondée, les inondations feront d'ailleurs à plusieurs reprises de nombreuses victimes parmi ses habitants.
Le fait que Pierre le Grand, en dépit des circonstances défavorables, ait finalement choisi d'y construire sa nouvelle capitale peut être largement imputé au fait qu'il s'agissait d'un excellent port maritime bien relié au réseau fluvial de la Russie grâce à la Néva. Les armoiries de la ville, qui représentent un sceptre, une ancre de marine et un grapin de péniche illustrent bien ce fait. Le deuxième atout de l'emplacement était la proximité de l'Europe occidentale, dont Pierre le Grand souhaitait s'inspirer pour moderniser la Russie.
Ce n'est qu'à partir de l'année 1706, que l'on peut identifier la volonté de créer une ville nouvelle, avec l'enrôlement forcé de nombreux travailleurs pour des travaux de construction à l'embouchure de la Neva. Une fois que Pierre le Grand eut défini cet objectif, il le poursuivit durant plusieurs années avec détermination. Tant que les fondations de la ville furent en cours, la construction de bâtiments en pierre dans toute la Russie fut interdite : toutes les pierres disponibles devaient être utilisées pour la construction de la nouvelle capitale. Les ouvriers qui fuyaient le chantier de construction de la ville, qui faisait de nombreuses victimes, étaient punis sévèrement de peines d'emprisonnement.
En 1706, Pierre le Grand fait recruter de force 30 000 serfs dans l'empire russe, et 40 000 en 1707. Sur ce nombre, pratiquement la moitié réussit à s'enfuir vers le nord-ouest. Durant la construction, on estime que des dizaines de milliers de travailleurs et de serfs trouvèrent la mort, victimes de la fièvre des marais, du Scorbut, de la Dysenterie ou tout simplement morts de faim ou d'épuisement. Une grande partie de la ville repose sur des Pilotis mais les habitants ont coutume de dire que la ville est bâtie sur les squelettes de ses constructeurs. Circonstance aggravante, la Russie reste en guerre avec la Suède jusqu'en 1721 et plusieurs combats ont lieu à proximité du futur lieu de résidence des tsars. Ce n'est qu'à partir de 1709, date de la défaite des Suédois à la Bataille de Poltava que la ville peut être considérée comme à l'abri des attaques suédoises.
Comme la noblesse russe ne veut pas s'installer dans la nouvelle ville, Pierre le Grand lui en donne l'ordre. Les familles sont contraintes d'emménager avec toute leur maisonnée dans des maisons dont l'apparence et les dimensions sont imposées et qui sont construites à leurs frais. Les habitants sont contraints de planter des arbres. Dès 1714, 50 000 logements sont occupés ; Saint-Pétersbourg est la première ville de Russie à disposer d'une police municipale et d'un système de couvre-feu qui fonctionne. Le centre-ville est éclairé la nuit.
L'épanouissement
Le complexe du Musée de l'Ermitage : De gauche à droite : Théâtre Ermitage – Vieil Ermitage – Petit Ermitage – Palais d'Hiver (Le Nouvel Ermitage n'est pas visible derrière le Vieil Ermitage)
Pierre le Grand, qui était un précurseur en matière d'espionnage industriel, fit venir dès la création de la ville des artisans et des ingénieurs de toute l'Europe, en particulier des Pays-Bas, pour faire de la ville un centre majeur des techniques et des sciences.
Après la mort de Pierre le Grand en 1725, l'enthousiasme des souverains russes pour la "fenêtre sur l'Occident" retombe. Moscou redevient la capitale. Ce n'est qu'avec l'arrivée au pouvoir d'Anne que Saint-Pétersbourg retrouve la priorité. Elle est à nouveau la capitale de la Russie. Les travaux dirigés par Anne ont laissé une profonde empreinte dans le Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui : elle fait construire le centre-ville du quartier de Pétrograd sur la rive de la Néva côté Amirauté et fait tracer les grandes avenues : les perspectives Nevsky et Vosnessenski, la Grochovaïa Ouliza. Pourtant elle préfère Moscou où elle réside le plus fréquemment.
Les tsarines Elisabeth (1741-1762) et surtout Catherine II renforcent la politique d'ouverture vers l'Europe occidentale et font venir à Saint-Pétersbourg des artistes et des architectes. Les bâtiments les plus prestigieux, qui ont forgé l'image de la ville, ont été construits sous le règne d'Elisabeth : elle fait ainsi édifier le Palais d'Hiver et l'monastère Smolny. Elle fait reconstruire le Palais de Catherine (sa mère) en ayant recours à l'architecte baroque d'origine italienne Bartolomeo Rastrelli qui va réaliser plusieurs des grands bâtiments de la ville.
Catherine II est sans doute la personne qui, après Pierre le Grand, a joué le rôle le plus décisif dans le destin de Saint-Pétersbourg. C'est une représentante du siècle des Lumières, au moins jusqu'à la Révolution française, et elle fait fortement progresser la culture et l'art. Catherine II crée 25 établissements académiques ainsi que l'institut Smolny la première école publique russe pour les filles. La statue équestre de Pierre le Grand date également de son règne.
À la fin du XVIIIe siècle et durant la première moitié du XIXe siècle, la ville connaît un épanouissement, d'abord culturel, puis scientifique et technique. La première école de ballet russe est créée en 1738. En 1757, c'est au tour de l'académie impériale des beaux-arts dans laquelle sont formés encore aujourd'hui peintres, sculpteurs et architectes. Des théâtres et musées, des universités et des bibliothèques sont créés : en 1783, ouvre le Théâtre Mariinsky, dans lequel seront joués les premiers grands opéras russes de Glinka. En 1819, l'université d'État de Saint-Pétersbourg est créée .
La suppression du servage en Russie par Alexandre II (1861) fait affluer dans la ville un grand nombre de paysans qui ne peuvent se nourrir sur les terres qui leur ont été attribuées. La population augmente très rapidement en quelques années.
Les écrivains et les intellectuels se réunissent dans des cercles littéraires et publient des dictionnaires et des revues. Parmi les principales revues, on peut citer lEtoile Poliare de Ryleïev et Bestouchev et Sovremmennik de Pouchkine.
Soulèvements, attentats et révolutions
Les principales révoltes et révolutions de la période moderne de l’histoire russe, depuis la
révolte des décembristes en 1825 jusqu’aux évènements qui ont conduit à la création de l’Union Soviétique, ont lieu à Saint-Pétersbourg. À la fin du XIX
e siècle, les troubles et les petits soulèvements sont un phénomène fréquent dans la ville. Celle-ci est le théâtre d’un grand nombre d’attentats contre des représentants de la cour du tsar et de l’administration russe, le plus connu étant l'assassinat d'Alexandre II. Port et ville industrielle importante, sa population ouvrière est nombreuse et sensible aux idées socialistes dès la fin du
XIXe siècle.
Des partis et des associations révolutionnaires sont créés à Saint-Pétersbourg et réprimés de manière sanglante par la police. La révolution de 1905 se déclenche à Saint-Pétersbourg durant l’épisode du dimanche rouge. À la suite de cette révolution, la deuxième douma de l’histoire de Russie est convoquée dans la ville. La révolution de février 1917 a également lieu pour l’essentiel à Saint-Pétersbourg. Le signal de départ de la Révolution d’Octobre, la même année, est un coup de canon tiré par le croiseur Aurore ancré dans le port de Pétrograd. Lénine tranfère la capitale à Moscou peu après. La population de la ville diminue considérablement dans les années qui suivent à cause de la guerre civile (1917-1923) et de la famine provoquée par celle-ci mais également du fait de la perte du statut de capitale et du transfert vers Moscou des emplois liés à ce statut. En 1921, le port voisin de Cronstadt est le centre d’un soulèvement de marins contre la dictature des bolchéviques qui est réprimée dans le sang par Léon Trotski (1921).
Léningrad
Après le mort de Lénine, l’ancienne ville des tsars est rebaptisée Léningrad. Le centre du pouvoir soviétique se déplace progressivement vers Moscou.
Staline écarte les dirigeants du parti communiste de Léningrad qui exercent encore une influence sur la direction de l’état soviétique : en 1934, le responsable du parti de Léningrad,
Sergueï Kirov, est assassiné dans son bureau (on soupçonne Staline d'en être l'instigateur). Ce meurtre est le prétexte au déclenchement des
Grandes Purges meurtrières qui vont décimer les dirigeants historiques du parti et permettre à Staline d'asseoir sa dictature : l’ancien président du soviet de Léningrad
Grigori Zinoviev est avec
Lev Kamenev l'une des principales victimes. Léon Trotski, autre ancien représentant du soviet de Léningrad a été progressivement écarté du pouvoir avant d'être expulsé puis assassiné au Mexique en 1940.
L’opposition entre Moscou et Léningrad se manifeste à cette époque également à travers les aménagements réalisés dans les deux villes. Le plan d’urbanisme de Léningrad après la révolution prévoit de déplacer le centre de la ville vers le sud autour de la nouvelle Place de Moscou et de l’avenue de Moscou (Moscou Prospekt). Le centre de Léningrad devait se trouver au niveau du bâtiment des soviets situé sur le côté de cette place, de manière analogue à ce qui était prévu à Moscou pour le palais des soviets. La place de Moscou et ses abords reproduisaient la forme typique adoptée par les centre-villes construits durant l'ère soviétique à une douzaine d’exemplaires en Union Soviétique. Le déclenchement de la seconde guerre mondiale et des difficultés matérielles vont interrompre sa construction. La place reste aujourd’hui la plus vaste de la ville. Les observateurs ont fait remarquer que ce plan d’urbanisme était une agression contre l’ancien centre-ville. La forme et les noms choisis (place de Moscou, avenue de Moscou) étaient destinés à nier le rôle particulier de la ville et à la faire rentrer dans le rang des nombreuses villes soviétiques.
Le siège de Léningrad
Article détaillé : . Au début de la Seconde Guerre mondiale, la prise de Léningrad fait partie des objectifs stratégiques assignés par Hitler aux armées allemandes. L'avance des troupes germaniques en territoire russe leur permet d'encercler presque complètement Léningrad à compter du 8 septembre 1941 avec l'aide des troupes finlandaises, qui sont revenues sur leur ancienne frontière en Carélie. Les Allemands renoncent à prendre d'assaut la ville, bien défendue par des lignes de tranchée et des obstacles anti-char préparés dès juin 1941 et par des troupes placées sous le commandement de Joukov. Les Allemands décident de mettre le siège en coupant toutes les lignes d'approvisionnement en vivres et munitions en espérant ainsi affamer les trois millions d'habitants et les défenseurs. Le siège va durer 900 jours mais la ville va résister jusqu'à son dégagement par les troupes russes en 1944. Les pertes sont colossales : ( 500 000 victimes militaires), mais surtout 1,2 millions de civils (surtout morts de faim).
Durant le siège, 150 000 obus d'artillerie et 100 000 bombes aériennes tombent sur la ville. Les objectifs visés sont les grandes entreprises mais également les principaux monuments de la ville, les écoles, les dépôts de tramway ainsi que les quartiers résidentiels pour tenter de démoraliser la population. L'unique lien avec l'extérieur est assuré par la voie aérienne (mais les Allemands ont la maîtrise des airs) et par le lac Ladoga. Sur ce dernier, durant l'hiver 1941, une route est tracée (en Russe Дорога жизни la route de la vie) et une voie de chemin de fer est posée mais une partie du parcours est sous le feu de l'artillerie allemande : sur 3 camions tentant de forcer le blocus, un seul parvient en moyenne à Léningrad. Plus d'un million de personnes sont évacuées par ce chemin pour la plupart des enfants.
La première année, la famine est terrible et fait près de 500 000 victimes. Les autorités de la ville sont mal préparées au siège et l'évacuation comme le ravitaillement sont désorganisés. Les attaques aériennes anéantissent une partie du stock de nourriture. Dès octobre 1941, les rations tombent à 400 grammes de pain par travailleur, 200 grammes pour les enfants et les femmes. Cette ration est à nouveau réduite en novembre respectivement à 200 grammes et 125 grammes. L'hiver est particulièrement froid avec des températures de -40°C et les habitants manquent de combustible pour se chauffer. En janvier 1942, la famine est à son comble. Les gens tombent et meurent dans la rue sans que personne n'intervienne. Les morts ne sont plus enterrés. Le nombre de victimes civiles culmine en janvier 1942 avec près de 100 000 décès.
Le blocus est total jusqu'à ce que l'opération Iskra desserre l'étau en janvier 1943 : les troupes russes de Léningrad et celles du front de Volchov réussissent après des combats acharnés à ouvrir un corridor au sud du lac de Ladoga par lequel peut passer le ravitaillement à partir du 18 janvier. En janvier 1944, une offensive soviétique sur le front sud permet de lever le blocus le 18 janvier. Durant l'été 1944, les troupes finlandaises sont à leur tour repoussées.
L'après-guerre
La situation dans laquelle se retrouve Léningrad après la seconde guerre mondiale est paradoxale. D'un côté la ville devient le symbole de la résistance soviétique aux envahisseurs et des souffrances endurées par le pays, d'un autre côté cette période est marquée jusqu'aux années 1950 et au-delà par les luttes de pouvoir entre les fonctionnaires de Moscou et de Léningrad. La reconstruction de la ville est une question de prestige pour l'Union Soviétique. Aussi en très peu de temps, un million d'ouvriers se mettent à reconstruire la ville avec une volonté de restaurer les édifices les plus prestigieux. En 1945, Léningrad se voit décerner le titre de "ville héroïque".
Durant cette période, de nouveaux quartiers sont construits : durant l'année 1963, on construit le plus grand nombre de logements depuis la fondation de la ville et jusqu'à aujourd'hui. Par contre le 250e anniversaire de la ville en 1953 est repoussé car à cette époque, la lutte de pouvoir avec Moscou est toujours en cours et une célébration de ce type aurait pu être mal interprétée. Par ailleurs, la mort récente de Staline s'accommodait mal d'une fête. La célébration a finalement lieu en 1957 sous Nikita Kroutchev sans mentionner qu'il s'agit en fait du 254e anniversaire.
Au cours des années suivantes, la ville conserve son rôle de grande ville industrielle et de centre scientifique majeur de l'Union Soviétique. Mais il est clair à cette époque que le centre politique et culturel se trouve désormais à Moscou. La population avait été marquée par les événements de la guerre et une grande partie de ses habitants s'y étaient installés après guerre aussi leur attachement à Léningrad était de plus en plus faible.
En 1988, un incendie à l'académie des Sciences détruisit près d'un million d'ouvrages stockés dans la bibliothèque. En 1989, le centre-ville est déclaré zone protégée.
Le Saint-Pétersbourg contemporain
Le 12 juin 1991, les habitants de la ville se sont prononcés par
Référendum pour que la ville retrouve son nom originel ce qui sera effectif le 6 septembre 1991. Toutefois la région a gardé son nom soviétique (l'
Oblast de Léningrad).
Durant la tentative de putsch contre le président Boris Eltsine en octobre 1993, le maire de l'époque Anatoli Sobtchak rassemble les partisans de la démocratie pour manifester devant le palais d'Hiver contre les putchistes.
En 1991, la superficie de la ville de Saint-Pétersbourg augmente considérablement par intégration des villes satellites de Kolpino, Pouchkine, Gatchina, Sosnovy Bor, Lomonossov, Kronstadt, Peterhof et Schlüsselburg. Ces villes sont désormais considérées comme des quartiers de Saint-Pétersbourg et ne font plus partie du territoire de l'oblast de Léningrad.
Le 27 mai 2003, les fêtes du 300e anniversaire de la fondation de la ville sont célébrées. Pour cette occasion, des quartiers de la vieille ville et plusieurs palais avaient été restaurés. L'état russe avança 2 milliards d'euros pour ces travaux. La ville se retrouvait pour la première fois depuis longtemps le centre de l'attention du monde entier. Comme les rénovations avaient surtout concerné les façades et certains édifices prestigieux, des critiques soulignèrent qu'il s'agissait d'une restauration à la manière des villages de Potemkine. Toutefois, ces critiques cessèrent par la suite car les travaux se poursuivirent après le jubilé et continuent encore aujourd'hui en partie grâce à des investisseurs privés.
Politique
Saint-Pétersbourg est le chef-lieu de l'
Oblast de Léningrad et du district fédéral du Nord-Ouest. Par ailleurs, la ville forme, tout comme Moscou, une région administrative (un sujet) à part entière. Le chef de l'exécutif est un
Gouverneur élu pour 4 ans au
Suffrage universel. Le corps législatif, la douma de la ville, est composée de 40 membres qui sont également élus pour 4 ans. Sur le plan protocolaire le chef de la douma est situé au même rang que le gouverneur.
En 1996, Vladimir Yavklov a remplacé Anatoli Sobtchak. Il s'est présenté comme un pragmatique sans attache idéologique. Sobtchak était au contraire un strict réformateur de la période post communiste, qui avait accumulé beaucoup de rancoeurs contre lui du fait de ses positions libérales radicales. Il a refusé à plusieurs reprises de licencier Vladimir Poutine accusé de corruption, quand celui-ci faisait partie de l'équipe municipale. Poutine organisa sans succès la campagne électorale de Sobtchak en 1996.
Iakovlev ne se représenta pas aux élections d'octobre 2003. Le gouverneur actuel est Valentina Matvienko. Celle-ci était la favorite de Poutine et du gouvernement russe. Durant la campagne électorale, le gouvernement est intervenu en sa faveur de manière directe et indirecte en utilisant toute la puissance de l'appareil d'état. D'une part, Matvienko était la seule à avoir régulièrement accès aux médias, en particulier à la télévision, d'autre part les autres candidats et leurs partisans étaient régulièrement gênés et harcelés par la police.
Le comité des mères des soldats de Saint-Pétersbourg s'est fait connaître pour son combat contre la guerre en Tchétchénie et contre la violence au sein des armées. En juillet 2006, le sommet annuel du G8 a eu lieu dans la ville, alors que la Russie détenait la présidence tournante.
Démographie
Selon les résultats du recensement du 2 octobre 2002, Saint-Pétersbourg compte 4 159 635 habitants, ce qui représente environ 3 % de la population totale de la Russie. Le revenu moyen se montait au premier semestre 2007, selon les données officielles, à 15 100 roubles (soit 420 euros).
Depuis sa fondation, la ville connaît de grands contrastes sociaux. Depuis la Pérestroïka et la dissolution de l'Union Soviétique, ceux-ci se sont encore renforcés. Les gens qui mendient ou vendent leurs dernières possessions, ne sont certes plus visibles dans le centre-ville depuis le jubilé de 2003, mais font partie du paysage quotidien des quartiers périphériques. Environ 15 % de la population continue à vivre dans les Kommunalkas, ces appartements communautaires, dans lesquels plusieurs familles doivent partager un appartement comportant une seule cuisine et une seule salle de bains et ne disposent que d'une seule pièce en propre. Lorsque des nouveaux quartiers furent construits à la périphérie de Saint-Pétersbourg dans les années 1950-1980, près d’un demi-million de familles purent emménager dans des appartements neufs et environ 100 000 appartements en ville furent achetés par des familles appartenant à la classe moyenne. Bien que l’activité économique et sociale soit concentrée dans le centre historique, la partie la plus riche de la ville, la majorité de la population vit dans les quartiers périphériques.
L'emménagement à Saint-Pétersbourg n'est autorisé que si on dispose d'un logement et d'un travail ou si on épouse un habitant. Les organisations internationales du travail estiment qu'il y avait 16 000 enfants des rues en 2000. La ville qui était autrefois connue pour son caractère multi-culturel est aujourd'hui dominée, selon les statistiques officielles, par les russes "ethniques" qui représenteraient 89,1 % de la population. On compte par ailleurs 2,1 % de Juifs, 1,9 % d'Ukrainiens, 1,9 % de Biélorusses et de petits groupes de Tatars, Caucasiens, Ouzbeks, Caréliens et Finnois.
En dépit de l'Athéisme prôné par le régime soviétique, on estimait en 2004 que seuls 10 % de la population était athée. La majorité est de confession orthodoxe russe, mais il existe des affrontements violents entre les courants réformateur et conservateur. Les bâtiments religieux appartiennent en grande majorité à l'état russe. Pierre le Grand avait interdit à Saint-Pétersbourg les tours à bulbe aussi n'existe-t-il dans toute la ville qu'un seul monument d'avant guerre doté de tours de ce type : il s'agit de l'église de la Résurrection édifiée sur le lieu de l'assassinat d'Alexandre II. Les très nombreux édifices religieux construits ces dernières années dans les quartiers périphériques comportent des tours à bulbes. En 1914, la communauté tatare de Crimée implantée sur la rive nord de la Néva fit construire la mosquée de Saint-Pétersbourg. À proximité du théâtre Mariinsky se trouve une Synagogue construite en 2003 dans un style oriental. C'est la troisième synagogue d'Europe par sa taille.
Évolution démographique
Au cours du XX
e siècle, la population de Saint-Pétersbourg connaît des fluctuations dramatiques. Celle-ci passe de 2,4 millions en 1916 à moins de 740 000 en 1920 à la suite de la Révolution d’Octobre de 1917 et de la Guerre Civile russe. Les ressortissants des principales minorités d’Allemands, Polonais, Finnois, Estoniens et Lithuaniens sont pratiquement tous expulsés de Léningrad par le gouvernement soviétique durant les années 1930. Entre 1918 et les années 1990, le gouvernement soviétique nationalise les appartements et oblige les habitants à vivre des des appartements communautaires. Dans les années 1930, ce type de logement est le lot de près de 68 % des habitants de la ville, la plus forte proportion de toutes les villes russes. De 1941 à 1943, la population chute de 3 millions à moins de 700 000 suite au décès de plus d’un million de ses habitants durant le siège de Léningrad, le solde étant imputable aux évacuations. Après la fin du siège, la population revient à son chiffre antérieur, mais ceux qui emménagent sont majoritairement en provenance d’autres régions de l’Union Soviétique. La ville absorbe près de 3 millions de nouveaux habitants au cours des années 1950 et sa population monte jusqu’à 5 millions dans les années 1980. De 1991 à 2006, la population diminue jusqu’au chiffre actuel de 4,6 millions avec une proportion croissante de la population vivant dans les quartiers pérophériques.
Le taux des naissances (9,7 pour mille en 2007) reste inférieur au taux des décès ; les personnes de plus de 65 ans constituent plus de 20 % de la population et l’âge moyen est de plus de 40 ans.
Évolution démographique1725 | 1750 | 1800 | 1867 | 1891 | 1915 | 1920 | 1939 | 1959 | 1989 | 2007 |
---|
75 000 | 150 000 | 300 000 | 667 000 | 1 035 400 | 2 318 600 | 722 000 | 3 191 300 | 2 888 000 | 4 460 424 | 4 571 200 |
Arrondissements
Arrondissement | Dénomination française | Habitants 1er janvier 2004 | Habitants 1er janvier 2005 |
---|
Admiraltéïski | Arrond Amirauté | 184 400 | 181 704 |
Frunzénski | Arrond Frunzé | 402 700 | 398 994 |
Kalininski | Arrond Kalininski | 467 200 | 464 570 |
Kirovski | Arrond Kirovski | 336 100 | 332 413 |
Kolpinski | Arrond Kolpinski | 174 800 | 176 213 |
Krasnoïe Sélo | Arrond Krasnoe Sélo | 304 300 | 302 890 |
Kronstadt | Arrond Kronstadt | 43 100 | 42 992 |
Kurortni | Arrond Kurortny | 67 100 | 67 235 |
Lomonossovsky | Arrond Lomonossov | 37 300 | 37 420 |
Moskovski | Arrond Moscou | 272 400 | 268 873 |
Nevski | Arrond Néva | 434 500 | 435 097 |
Pavlovski | Arrond Pavlov | 16 100 | 16 006 |
Petrodvoretsovi | Arrond Petrodvoretsovi | 76 800 | 77 574 |
Petrogradski | Arrond Pétrograd | 131 500 | 128 469 |
Primorski | Arrond Primorski | 397 500 | 401 609 |
Puchkinski | Arrond Pouchkine | 101 000 | 103 009 |
Krasnogvardeïski | Arrond Garde rouge | 330 200 | 327 484 |
Vasilievsky | Arrond Île Vasiliy | 198 700 | 196 815 |
Vyborgski | Arrond Vyborg | 417 300 | 414 812 |
Centre | Arrond central | 231 100 | 225 821 |
Saint-Pétersbourg, capitale culturelle
Saint-Pétersbourg est un centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelques trois millions de touristes étrangers, Saint-Pétersbourg propose notamment plus de 70 musées, tels que le
Musée de l'Ermitage ou le Musée russe.
Le musée de l'Ermitage
Article détaillé : . Le musée de l’Ermitage qui expose 60 000 pièces dans près de 1 000 salles est un des plus grands musées du monde. Il occupe un ensemble monumental de six bâtiments construits le long de la Néva aux XVIIIe et XIXe siècle. En 1764 Catherine II de Russie commence à se constituer une collection privée de peintures en rachetant des milliers de tableaux dans toute l'Europe. Pour stocker ces tableaux elle fait construire le petite Ermitage puis le vieil Ermitage. Les tsars suivants ont poursuivi la politique d'agrandissement de la collection en la diversifiant à compter du début du 19e siècle. En 1852 une partie de la collection devient accessible au public.
Le musée présente, à côté de nombreuses pièces de l’Antiquité, une collection d’oeuvres d’art européen de la période classique qui compte parmi les plus belles au monde avec celles du Musée du Louvre et du Musée du Prado. Parmi les oeuvres exposées figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Matisse et Paul Gauguin. On y trouve également deux oeuvres de Léonard de Vinci ainsi que 31 peintures de Pablo Picasso. Les bâtiments abritant le musée de l’Ermitage constituent un des principaux ensembles du centre de Saint-Pétersbourg, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La littérature
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Théatres et salles de musique
La ville possède plus de 40 théâtres et salles de musique. Le
Théâtre Mariinsky est une des salles d'opéra les plus connnues au monde. Il héberge la ballet Kirov.
Le théâtre Alexandra (ou Alexandriski) a été créé par la tsarine Elisabeth I en 1756. La troupe de ce qui était le premier théâtre de Russie, était constituée à l'origine d'élèves de l'école des Cadets. Ce n'est qu'en 1832, que le théâtre s'installa dans le bâtiment prestigieux construit par l'architecte Carlo Rossi.
De nombreux compositeurs ont vécu et travaillé dans la ville : Mikhaïl Glinka, Modeste Moussorgski, Nikolaï Rimski-Korsakov, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Igor Stravinski et Dmitri Chostakovitch. La Symphonie n° 7 de Chostakovitch a une importance particulière pour la ville : achevée à Léningrad durant le siège de 1941, elle devient à l'époque le symbole de la résistance et de la culture russe. La première représentation eu lieu à Moscou, mais la symphonie fut également jouée dans la ville le 8 aout 1942, alors que le siège se poursuivait, malgré les risques pris par les spectateurs et les musiciens. La représentation fut retransmise en direct par la radio dans tout le pays.
Le ballet
Saint-Pétersbourg est un des lieux les plus importants pour le développement du
Ballet en grande partie grâce aux danseurs et chorégraphes qui y ont vécu et exercé leur talent :
Serge de Diaghilev,
Marius Petipa,
Vaslav Nijinski, Mathilde Kschessinska,
Anna Pavlova. La ville possède sans doute la plus célèbre école de ballet du monde l'école de ballet Vagavona, dont la fondation remonte à 1738.
Cinéma
L’apparition de l’industrie du
Film coïncide avec la fin de la période de l'épanouissement culturel de la ville. Durant l’ère soviétique, pratiquement aucun film russe d’envergure internationale et aucune production étrangère ne furent tournés dans la ville. Depuis 1990, parmi les films produits à Saint-Pétersbourg, on trouve essentiellement des adaptations de classiques de la littérature russe : une douzaine de films sont transposés d'
Anna Karenine (les premières versions du temps du muet sont une version russe et une version française qui datent de 1911, la première production occidentale tournée sur les lieux le fut en 1997) ainsi que quelques adaptations de l’Idiot le roman de
Dostoïevski (la première mise en scène russe remonte à 1910).
Quelques films retracent l’histoire de la ville. En dehors d’un grand nombre d'oeuvre de propagande soviétique, il n’existe jusqu’à présent que peu d’oeuvres : parmi celles-ci figurent le film Nous, les vivants (italien 1942) qui est une adaptation du livre de Ayn Rand : ce récit de la révolution d’Octobre se veut une critique du Fascisme italien. L’histoire de la fille du dernier tsar, Anastasia, a été portée à l’écran à de nombreuses reprises. Les versions les plus connues sont celle de 1956 avec Ingrid Bergman et la Comédie musicale de Don Bluth (1977 américain), ancien chef dessinateur de Walt Disney. Cette comédie musicale qui porte autant sur l’histoire de la ville que sur son opulence esthétique, déforme tellement son sujet que l’on a du mal à reconnaître Saint-Pétersbourg. Les seuls films sur Saint-Pétersbourg ayant eu une audience internationale sont L'Arche russe qui retrace l’histoire de la ville et qui a été tourné en un seul plan séquence à l’Ermitage ainsi que le film La chute (qui retrace l'histoire des derniers jours d'Hitler) dont une partie fut tournée à Saint-Pétersbourg car certaines parties du centre-ville historique présentent de grandes ressemblances avec Berlin.
La ville n’est que rarement le cadre de fictions qui ne soient pas des adaptations d’oeuvres littéraires. Les fictions utilisent Saint-Pétersbourg pour l’arrière-plan impressionnant qu’elle fournit. Le film de James Bond Goldeneye (1995) montre une ville quasiment post-apocalyptique. Un autre film d’action Minuit à St Petersbourg (Britannique, 1996) tente de compenser son absence de contenu par de magnifiques scènes tournées au milieu des principaux monuments de Saint-Péterbourg. Le film Oneguine (1999 avec entre autres Liv Tyler) dont le scénario s’inspire du poème de Pouchkine, délaisse le déroulement de l'histoire au profit de vues sur les monuments de Saint-Pétersbourg. La Maison Russie, un thriller d’espionnage avec Sean Connery, Michelle Pfeiffer et Klaus Maria Brandauer donne de la ville une image romantique grâce à des prises de vue esthétisantes et une bande-son symphonique.
Musique
Dans les années 1980, à la suite de la disparition de la censure durant la Pérestroïka, un courant rock très vivant s’est développé à Léningrad. De nombreux groupes de rock se sont formés sous l’égide du club de rock de Léningrad. Les courants artistiques ont pu s’épanouir librement dans la ville contrairement à Moscou où les libertés étaient plus surveillées. Ces groupes et leurs interprètes continuent aujourd’hui à exercer une influence sur la scène musicale russe. Ce sont notamment le groupe
Piterski Rock (Rock de Pétersbourg),
Aquarium de Boris Grebenchtchikov,
Kino de Victor Zoi,
Alissa de Constantin Kourïochine,
Zoopark avec Michail « Mike » Naoumenko ou
DDT de Iouri Schevtchouk (d’
Oufa).
Cette musique s’inspire de la musique occidentale mais possède des tonalités typiques que peuvent percevoir une oreille russe. Les textes des morceaux sont proches des textes des compositeurs de l’Âge d’Argent, une période d’épanouissement culturelle du début des années 1920 à Moscou et Saint-Pétersbourg .
Les monuments remarquables
- Le monastère Alexandre Nevsky
- Le Théâtre Mariinsky (anciennement appelé le Kirov)
- La forteresse Pierre et Paul
- L'Amirauté
- La cathédrale Saint-Isaac domine le centre historique. C'est par sa dimension, la troisième église Baroque d'Europe après la basilique Saint-Pierre de Rome ou plus exactement du Vatican et la cathédrale Saint-Paul de Londres. Haute de 101,5 mètres, elle est visible à des dizaines de kilomètres dans le delta plat du fleuve Neva.
- La Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan
- La Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé
- L'église Saint-Nicolas-des-Marins est un bel exemple de l'art baroque importé d'Europe par le Tsar Pierre Ier. Elle renferme dix icônes d'or offertes par Catherine II pour commémorer les 10 plus belles victoires navales russes.
- Le Passage, une arcade commerciale
- La Gare de Finlande où Lénine arriva d'immigration le 3 avril 1917 pour diriger la Révolution d'octobre.
- La prison Kresty : l'immeuble Kresty (en forme de croix) est la plus grande prison d'Europe. L'administration veut le vendre pour une transformation en appartements (comme Boutyrskaïa à Moscou).
Sites pétersbourgeois
Résidences impériales près de Saint-Pétersbourg
Monuments religieux
La ville compta jusqu'à 500 églises orthodoxes. Elle s'est ouverte aux autres confessions : elle se dota ainsi d'une synagogue, d'une mosquée et même d'un temple bouddhiste qui a été récemment rendu au culte.
Au mois de juin (pendant deux-trois semaines) le soleil ne se couche quasiment pas, d'où « les nuits blanches » qui font de la ville un spectacle.
Économie et transport
Économie
Article détaillé : . Saint-Pétersbourg est un centre de communications et un site majeur de la recherche et de l'industrie russe. Malgré l'éclatement de l'URSS et la crise du
Rouble en 1998, une grande partie de ce potentiel a pu être préservé.
On trouve à Saint-Pétersbourg des entreprises rattachées à pratiquement toutes les branches d'activité, la Construction navale et le secteur des machines-outils étant particulièrement bien représentés. Tous les brise-glaces atomiques et la majorité des sous-marins sont construits à Saint-Pétersbourg. Les prinicipaux secteurs industriels également bien représentés sont l'électronique (essentiellement pour l'Aéronautique et l'Aérospatiale), les nouveaux matériaux, la production d'énergie (LMZ est un des plus gros fabricants de turbines du monde), l'appareillage médical, les secteurs de la santé et de la médecine préventive ainsi que l'ingénierie écologique. On trouve par ailleurs une industrie de l'ameublement, de l'agro-alimentaire (entre autres la Brasserie Baltika) et l'industrie pétrolière. Les technologies de l'information sont un secteur en plein essor.
Un nombre important de grandes entreprises russes, essentiellement celles comportant une forte participation de l'état, ont délocalisé leur siège, situé auparavant à Moscou, sur les bords de la Néva. Ainsi les taxes de la filiale pétrolière de Gazprom "Gazprom Neft", la Banque généraliste Vnechtorgbank (VTB), l'Armateur Sovtorgflot, la firme d'oléoducs Transneftprodukt ou la Compagnie aérienne Transaéro devraient dans le futur alimenter le budget municipal. Mais le succès remporté par ces changements d'implantation est uniquement lié aux conditions financières avantageuses consenties par l'administration locale. Les entreprises étrangères quant à elle ont choisi de s'implanter à Saint-Pétersbourg sur des critères purement économiques.
L'industrie automobile étrangère, qui détient une part croissante du marché russe, a choisi d'installer, dans près de la moitié des cas, ses usines de montage dans la région. Saint-Pétersbourg, le Détroit russe, a été retenu grâce aux facilités logistiques qu'elle offrait (la proximité des ports russes), la qualification de ses salariés, la disponibilité de terrains viabilisés, les avantages fiscaux et la proximité du marché des consommateurs.
À côté du secteur automobile en plein essor, plusieurs multinationales étrangères se sont également installées comme Wrigley, Gillette, Rothmans, Unilever, Japan Tobacco et Coca-Cola. La Brasserie Baltika, entreprise locale fondée à part égale par le danois Carlsberg et l'écossais Scottish & Newcastle, a réalisé en 2005 près d'un milliard de chiffres d'affaires et est la plus grosse brasserie de Russie et la deuxième en taille d'Europe. L'entreprise de joint-venture créée en 1990 à Saint-Pétersbourg est rapidement devenue une entreprise importante pour la ville.
Le Gravier, le grès, l'Argile et la Tourbe sont extraits sur le territoire de la ville. En revanche, l'agriculture ne joue aucun rôle dans l'économie locale. À 80 km de Saint-Pétersbourg, dans la ville de Sosnovy Bor, se trouve une grande centrale nucléaire qui produit 50 % de l'énergie électrique consommée dans la région.
Les infrastructures portuaires de Saint-Pétersbourg en font le premier port commercial de Russie et couvrent près de 25 % du transit marchand de la Russie.
Saint-Pétersbourg était le port principal de la flotte de l'Union Soviétique et une grande partie des navires de combat et des sous-marins se trouvent encore aujourd'hui dans le port militaire de la ville. Le premier bateau à moteur à propulsion Diesel, le Vandal, construit en 1903 à Rybinsk, était basé à Saint-Pétersbourg. Avant la pérestroïka, le complexe militaro-industriel représentait 80 % de l'économie de la ville.
L'éditeur Prospekt Nauki, renommé pour ses publications scientifiques, a son siège à Saint-Pétersbourg. Une autre entreprise industrielle très connue de Saint-Péterbourg est le combinat optique, dont l'appareil Lomo LC-A à la qualité optique médiocre, est à l'origine d'un phénomène artistique original : la Lomographie. Le Tourisme joue un rôle croissant dans l'économie de Saint-Pétersbourg. Selon l'UNESCO, la ville fait partie des 10 destinations préférées des vacanciers.
Transport
La ville est un des principaux noeuds de communications du pays. C'est le centre du réseau routier et ferroviaire régionnal et il dispose d'un port maritime vital pour l'Europe de l’Est (le delta de la
Neva, au fond du
Golfe de Finlande, offre une ouverture maritime à la Russie sur la
Mer Baltique). La ville, qui constitue le terminus de la voie d'eau Volga-Baltique qui relie la Baltique avec la
Mer Noire, compte plusieurs ports fluviaux (dans le delta de la Neva). Saint-Pétersbourg est une ville où le transport en commun est plutôt développé. Le développement de l'ensemble portuaire fait partie des priorités du pays depuis l'indépendance des pays baltes, dont les ports captent aujourd'hui une partie substantielle des flux de marchandises. À moyen terme, le réseau de métro doit être étendu d'une quarantaine de kilomètres et une ligne de
RER passant par la gare de Saint-Péterbourg doit être construite pour soulager le réseau de bus, tramway et métro.
Article détaillé : . La ville est desservie par un réseau de métro entièrement souterrain inauguré en 1955. En raison de la nature marécageuse du terrain, il a été nécessaire de creuser le tunnel dans la couche de granit située à grande profondeur : c'est le métro le plus profond du monde puisqu'il descend jusqu'à 90 mètres de profondeur. Il comporte actuellement quatre lignes. Il compte actuellement 59 stations s'étendant sur 101,7 km de réseau et transporte quotidiennement plus de 3,43 millions de passagers. Plusieurs stations du réseau sont ornées de manière somptuaire, en particulier les stations Avtovo et Narvskaïa. Ces deux stations appartiennent à la ligne Kirovsko-Vyborgskaïa (en russe, Кировско-Выборгская) qui présente de nombreuses oeuvres artistiques, dont des sculptures, des vitraux et des peintures murales.
Trains
La ville a six gares principales desservant diverses directions : les gares de Baltiysky, Vitebsk, Ladoga, Moscou, gare Varsovie (musée) et de Finlande. Saint-Pétersbourg a des liaisons régulières avec
Helsinki via
Vyborg (du côté russe) et
Kouvola et Lahti (du côté finlandais). Trois beaux trains démodés - le Sibelius, le Repin et le Tolstoi - circulent exclusivement sur cet itinéraire.
La gare de Vitebsk (Витебский Вокзал) est la plus vieille gare de Saint-Pétersbourg, son architecture est de style classique avec un ton jaune ocre et blanc. C'est de là que le premier train en provenance de Moscou arriva (septembre 1851). La gare de Vitebsk a été restaurée (2001-2003) à l'occasion du tricentenaire de la création de Saint-Pétersbourg. Avant la première guerre mondiale, le Nord-express allait directement de Saint-Pétersbourg jusqu'à Paris. Saint-Pétersbourg possède un réseau ferroviaire régional (« Elektritschka ») s'étendant très loin ; de l'Oblast de Leningrad, il dessert certaines villes de l'Oblast de Novgorod, l'Oblast de Pskov et la République de Carélie.
Autobus et Tramway
Le réseau d'autobus de la ville de Saint-Pétersbourg est très développé. Le réseau de tramway à Saint-Petersbourg est considéré comme le plus grand au monde par la longueur de son réseau.
Taxis
Les taxis de ligne (« Marchroutkas ») maîtrisent une grande part du marché voyageur à Saint-Pétersbourg. Ce sont des camionettes amennagées pour le transport des passagers. Il existe quelques taxis qui sont utilisés par les touristes résidant à l'hôtel. Pour se déplacer en ville (surtout la nuit lorsque les "Marchroutkas" ne circulent plus), les russes se déplace en stop (payant). On fixe le prix avec le chauffeur avant de partir en fonction de la distance et du nombre de passager. De nombreux russes sillonnent les rues de Saint Petersourg la nuit pour compléter leurs salaires.
Réseau routier
Saint-Pétersbourg est desservie par douze axes routiers importants. Actuellement, on construit une autoroute plus large autour de la ville. La déviation vers l'est permettant d'éviter la traversée de la ville a été ouverte au transport en décembre 2005.
Port de commerce
Une ligne de ferry dessert
Kaliningrad. D’autres liaisons existent avec
Stockholm,
Helsinki,
Kiel,
Rostock,
Lübeck,
Sassnitz et d’autres ports de la mer Baltique. Les principaux avant-ports de Saint-Pétersbourg se trouvent à
Oust-Louga et
Vyssotsk.
Aéroports
La ville est desservie par deux
aéroports situés à environ douze kilomètres au sud du centre-ville :
- l'aéroport international Pulkovo II pour les vols internationaux. De nombreuses compagnies desservent Saint-Pétersbourg, dont la compagnie aérienne russe Pulkovo Aviation Entreprise (code AITA FV);
- l'aéroport Pulkovo I pour les vols intérieurs.
Enseignement et recherche
Historiquement, Saint-Pétersbourg était le centre scientifique de la Russie : c'est dans cette ville qu'ont été créées au XVIII
e siècle les grandes institutions scientifiques russes, sous l'impulsion de Pierre le Grand et de Catherine II. Aujourd'hui, la ville est toujours, à côté de Moscou, le plus important centre d'enseignement supérieur et de recherche scientifique. Il y a à Saint-Péterbourg 120
universités,
grandes écoles et écoles techniques supérieures. Parmi celles-ci, 43 sont publiques, 22 militaires et 50 gérées par le privé mais avec des
diplômes reconnus par l'état. Les plus connues sont l'Universté de Saint-Pétersbourg, l'Université d'Economie et de Finances, l'Université Polytechnique, l'Académie des Beaux-Arts, le Conservatoire Rimski-Korsakov et l'Académie Militaire de Logistique et Transport.
Dans la ville 600 000 habitants se consacrent à l'enseignement et à la recherche, dont environ 340 000 étudiants. Plusieurs Prix Nobel ont été attribués à des personnalités vivant ou travaillant dans la ville : le dernier à être récompensé est Jores Alferov prix Nobel de physique en 2000.
Personnages célèbres
Sont nés à Saint-Pétersbourg :
- Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, (1799-1874), écrivain
- Ladislaus Bortkiewicz, (1868-1931), mathématicien
- Nikolai Mitrofanovich Krylov, (1879-1955), mathématicien
- Marcelle Géniat, (1881-1959), actrice française
- Anna Pavlova (1882-1931), ballerine
- Sacha Guitry (1885-1957), homme de théâtre et cinéaste
- Alexandre Iacovleff (1887-1938), peintre africaniste et orientaliste
- Vladimir Smirnov, (1887-1974), mathématicien
- Serge Elisseeff, (1889-1975), orientaliste
- Sandra Milowanoff, (1892-1957), actrice de cinéma
- Mary Marquet, (1894-1979), actrice
- Léonide Moguy, (1898 ou 1899-1976), cinéaste français, d'origine russe
- Vladimir Nabokov, (1899-1977), écrivain
- Mischa Auer, (1905-1967), acteur
- Dmitri Chostakovitch, (1906-1975), compositeur
- George Sanders, (1906-1972), acteur de cinéma
- Léon Poliakov, (1910-1997), historien français
- Nicolas de Staël, (1914-1955), peintre
- Léon Zitrone, (1914-1995), journaliste français
- Alexandre Mnouchkine, producteur de cinéma
- Irena Szewińska (1946- ), athlète, médaille d'or olympique
- Vladimir Poutine, (1952- ), président de la Fédération de Russie
- Dmitri Medvedev (1965- ), futur (à partir du 7 mai 2008) président de la Fédération de Russie
- Oleg Salenko, (1969), footballeur
- Anastasia Volochkova, (1976- ), ballerine
Sont décédés à Saint-Pétersbourg :
- Fédor Rostoptchine, (1763-1826), lieutenant-général, ministre des Affaires étrangères et père de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur
- Fedor Dostoïevski, (1821-1881), écrivain
- Piotr Tchaïkovsky, (1840-1893), compositeur
- César Antonovitch Cui, (1835-1918), compositeur
- Yakov Perelman, (1882-1942), mathématicien et physicien
- Anna Akhmatova, (1889-1966), poétesse acméiste
- Fridrikh Ermler, (1898-1967), réalisateur
Jumelages
Notes et références
Bibliographie sommaire
En français - Wladimir Berelowitch et Olga Medvedkova, Histoire de Saint-Pétersbourg, Fayard
- Dominique Fernandez, La magie blanche de Saint-Pétersbourg , Gallimard, 01/2003, Collection Decouvertes, numéro 205,ISBN 2-07-042848-6
- Vladimir Fédorovski, Le Roman de Saint-Pétersbourg ou les Amours au bord de la Neva, Rocher
- Ettore Lo Gatto, Le Mythe de Saint-Pétersbourg, L'Aube
- Aurraine de Meaux, Saint-Pétersbourg. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, 2003, Laffont/Bouquins
- Dominique Senay, Saint-Pétersbourg, Génie, folie, poésie d'une cité boréale, La Renaissance du livre.
- Natalia Smirnova, Saint-Pétersbourg ou l'Enlèvement d'Europe, Olizane
- Harrison Salisbury, Les 900 Jours, Albin Michel
Voir aussi
- Géographie
- Universités
- Université d'État d'économie et de finances de Saint-Pétersbourg ("Finec")
- Université d’État de Saint-Pétersbourg
- Personnalités
- Autres
Liens externes
Galeries
Vues de Saint-Pétersbourg :
Vues depuis La Néva :