Dans les
Années 1980, les
États-Unis de
Jimmy Carter offrent l'
asile politique et le
rêve capitaliste américain aux immigrés opposants au
Communisme que
Fidel Castro expulse de
Cuba après les avoir dépouillés, mais il en profite également pour se débarrasser des prisonniers de droit commun, dont on estime qu'ils étaient 25 000 parmi les expulsés cubains.
Tony Montana et son ami Manny, deux petits malfrats cubains issus de la rue, font partie des expulsés et profitent de cette chance pour émigrer vers Miami dans l'espoir de faire fortune. À leur arrivée sur le sol américain, ils sont accueillis dans un camp de réfugiés. Manny trouve alors une combine auprès d'un Caïd de Miami qui leur propose une carte verte américaine contre un contrat d'assassinat qu'ils honorent en exécutant un ressortissant communiste du camp.
Grâce à leur carte verte, ils trouvent un petit boulot dans une cabane à frites de Miami. Il dit là une des phrases culte du film : « mes mains sont faites pour l'or, et là elles sont dans la merde ». Mais travailler pour quelques dollars ne correspond pas à l'idée qu'ils se font du « rêve américain ». Omar Suarez, le bras droit d'un caïd de la pègre locale, leur propose alors 500 dollars pour décharger de la marijuana d'un bateau, mais Tony se révolte, il désire beaucoup plus d'argent et de responsabilité. Il lui sera donc offert 5000 $ pour faire ses preuves lors d'un rendez-vous armé pour acheter de la Cocaïne à un revendeur qui essaie de les doubler. Les choses tournent à la boucherie mais Tony et ses complices prennent l'avantage grâce à leur sang-froid et leur parfaite insensibilité et fuient avec l'argent et la drogue du dealer. Frank Lopez, le patron de Suarez, les recrute alors, ayant surtout de l'intérêt pour Tony, qu'il utilisera comme son porte-flingue, pour protéger Omar durant des transactions avec un caïd de la drogue en Bolivie.
Tony apprend vite le métier de mafioso de la Drogue : il prend du grade et devient l'homme de confiance des fournisseurs et des acheteurs, des policiers véreux, des banquiers blanchisseurs d'argent etc. Il a les dents beaucoup plus longues que ses collègues et de la mégalomanie, de l'ambition et une intelligence plus perverses. Il prend pour adage : The World is Yours (Le monde est à toi).
Après que Franck l'ait trahi, il décide d'abattre son maître spirituel et de se lancer dans l'aventure de la cocaïne à son propre compte. Le succès lui sourit rapidement dans ce business pour lequel il est très doué. Il devient vite très riche, influent, et le tout-puissant patron de son propre réseau de drogue qu'il gère comme un empire commercial mondial avec des règlements de compte, des éliminations de rivaux et une cruauté froide, bestiale et sans états d'âme, comme elle s'impose dans ce business... Il épouse alors la femme qu'il avait rencontré chez Franck Lopez, nommée Elvira.
Arrivé au sommet de sa réussite et de son rêve mégalomane de maître dans son domaine, il commence à accumuler quelques erreurs fatales dans un monde qui ne les pardonne pas et où l'on est vite remplacé. Il prend conscience que d'être arrivé au sommet de la mafia ne le rend pas aussi heureux qu'il l'aurait espéré, qu'il n'est pas capable de rendre heureux les gens qu'il aime et qu'il veut protéger à cause de son immoralité, sa méchanceté, sa perversion psychopathe, sa froideur, sa Paranoïa et son avidité à tout contrôler. Sa soeur, sa mère, sa femme, ses amis, ses partenaires privilégiés finissent tous détruits mentalement, affectivement, drogués ou morts...
Drogué par sa propre cocaïne pour tenir le coup, détruit mentalement autant qu'intellectuellement, et socialement pris au piège du monde dangereux, glauque, pervers, immoral et sordide duquel il est arrivé au sommet, Tony montre néanmoins un côté humain quand il refuse d'abattre un homme accompagné de sa famille et surtout de ses enfants. Ce refus signera son arrêt de mort par Sosa (le commanditaire du meurtre) qui lui déclare alors la guerre, dans sa vaste demeure (c'est la scène finale du film).