La
région de Sikasso est la troisième région administrative du
Mali. Elle s’étend sur
71 790 km². Sa capitale est la ville de
Sikasso.
Géographie
La région de Sikasso est limitée au nord-ouest par la
région de Koulikoro, au nord-est par la
région de Ségou, à l’ouest par le
Burkina Faso, au sud par la
Côte d’Ivoire et à l’est par la
Guinée.
La région compte 1 609 967 habitants. Différentes ethnies vivent dans la région : Sénoufos, Miniankas, Peuls, Bambaras, Bobos.
La région est traversée par de nombreux cours d’eau, affluents du fleuve Niger : le Wassoulou, le Baoulé, le Bagoé, le Banifing…
Le climat est de type tropical soudanien, avec des précipitations plus élevées que la moyenne du Mali.
Les grandes villes de la région sont Sikasso, Koutiala, Bougouni, Kadiolo, Yanfolila et Kolondièba.
Transport et économie
La région est desservie par l’aéroport de Sikasso. Le réseau routier principal permet la liaison
Bamako-
Bougouni-
Sikasso et
Bla-
Koutiala-
Sikasso et la frontière ivoirienne. La clémence du climat et la fertilité des sols font de la région « le grenier » du Mali. Les productions agricoles sont en effet importantes : céréales et fruits (notamment les
mangues). La culture du
Coton est particulièrement développée (deux tiers de la production malienne). La culture du
Thé a été développé dernièrement.
Le sous-sol est riche en minerais (Lithium, or, Aluminium, Nickel, Diamant).
La région de Sikasso est la deuxième région industrielle du Mali, après Bamako.
Située au carrefour des pays côtiers, notamment de la Côte d’Ivoire et des pays enclavés (Mali et Burkina Faso), la région a profité des transferts de marchandises mais a subi les contrecoups de la guerre civile de Côte d'Ivoire.
Histoire
Sikasso est une cité
sénoufo fondée au
XIXe siècle par Mansa Douala qui régnait sur le royaume du Kénédougou. Son fils,
Tiéba Traoré, qui régna de
1876 à
1893, fit construire le
tata (forteresse défensive autour de la ville) pour protéger la capitale du royaume contre les attaques de
Samory Touré et de l’armée coloniale française.
Pourtant, la ville, assiégée pendant deux semaines et bombardée, tombera le 1er mai 1898. Babemba Traoré qui régnait alors se donna la mort plutôt que d’assister à l’entrée des troupes coloniales dans Sikasso.
Culture
Dans ce « pays des
Sénoufos », le
Balafon est l’instrument traditionnel, présent dans toutes les fêtes et cérémonies.
Néba Solo (de son vrai nom Souleymane Traoré) est un grand balafoniste de la région. Chaque année, la fête du balafon a lieu à Sikasso.
Subdivisions administratives
La région de Sikasso est divisée en sept cercles (
Bougouni,
Kadiolo, Kolondiéba,
Koutiala,
Sikasso,
Yanfolila et
Yorosso) regroupant
148 communes.
Voir aussi
Subdivisions du Mali.