Le
social-libéralisme est un terme servant à désigner, notamment en
France, en
Italie, en
Grande-Bretagne et en
Allemagne, des libéraux
socialistes revendiquant une synthèse entre la
Social-démocratie et le libéralisme économique. Cette expression garde une connotation péjorative lorsqu'elle est employée notamment par des
anticapitalistes, des courants de la gauche de la
Social-démocratie, ainsi que l'
extrême-gauche et l'ultra-gauche. Chez les socialistes français, ce terme est employé pour désigner l'aile "droite" du parti qui mène une politique d'accompagnement du libéralisme. Dans les années 1970, le terme « social-démocrate » avait également une connotation droitière. Pour les communistes et l'extrême-gauche, est désigné comme « social-libéral » l'ensemble des forces
blairistes.
Le terme est désormais employé en sciences-politiques et par les journalistes pour caractériser une orientation politique à part entière. Cette sorte de reconnaissance est notamment passée par le manifeste de la Troisième Voie/du nouveau centre, rédigé et signé par Tony Blair et Gerhard Schröder dans une perspective de rénovation de la gauche européenne et dans la volonté d'ériger de nouvelles synthèses politiques. La plupart des partis sociaux-démocrates européens a ainsi été largement influencé par cette envie de renouvellement doctrinal. Ainsi, les gouvernements sociaux-libéraux de Massimo D'Alema en Italie, et de Tony Blair en Grande-Bretagne, de Gerhard Schröder en Allemagne ont clairement mené une politique au centre.
Aussi, le débat étant ainsi posé au sein de la gauche européenne, une partie des organisations sociales-démocrates a décidé d'opter pour une autre orientation. L'opposant historique à la ligne de Tony Blair au niveau du Parti socialiste européen fut Lionel Jospin, qui bien qu'acceptant l'économie de marché a préféré mener une politique socialiste classique plutôt que de rejoindre une ligne centriste.
En France, le courant social-libéral ainsi revendiqué est notamment représenté par Jean-Marie Bockel, sénateur-maire de Mulhouse, son club Gauche moderne et son courant interne au PS Réformisme et Rénovation, qui ne remporte actuellement qu'un nombre insignifiant de suffrages lors des congrès du PS, malgré le ralliement passager de Bernard Kouchner ; Cette faible influence, associée au rejet de l'alliance, même stratégique, du PS avec la gauche et l'extrême gauche, ont poussé un certains nombres d'adhérents de ce courant à quitter le Parti Socialiste pour fonder leur propre mouvement en 2006, Initiative Européenne et Sociale, qui se revendique ouvertement du social-libéralisme. Le Mouvement Démocrate revendique une certaine appartenance au social-libéralisme.
Libéral-libertaire
On peut rattacher au social-libéralisme l'expression de
Libéral-libertaire revendiquée par
Daniel Cohn-Bendit, qui correspond à la revendication simultanée de l'économie de marché, d'une démocratie exigeante (participative, sociale) et de la liberté des moeurs.
Critiques venant de la gauche
Les communistes et l'aile gauche de la
Social-démocratie accusent les sociaux-libéraux :
- de ne pas contrôler directement les flux financiers, de marchandises, etc. ;
- d'assouplir les règles encadrant certains secteurs économiques ;
- d'accepter des règles commerciales jugées inéquitables (comme accepter des échanges commerciaux avec des pays ayant un système social moins avantageux pour les salariés, par exemple la Chine) ;
- de privatiser des entreprises et des services au nom de l'efficacité économique ;
- de baisser les impôts sur les bénéfices des entreprises ;
- de défendre le Capitalisme au lieu de le combattre ;
Notes et références
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Voir aussi
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