La
sphère céleste est une
Sphère imaginaire de
rayon quelconque et dont le centre est occupé par la
Terre. Ce concept
astronomique, hérité de l'
Antiquité, permet de représenter tous les
astres tels qu'on les voit depuis la
Terre. Ainsi, il est possible de positionner les astres dans le ciel en leur attribuant des coordonnées uniques.
Genèse du concept
La notion de sphère céleste a été inventée par les philosophes grecs de l'Antiquité. L'idée plaisait aux philosophes grecs pour qui la sphère était une figure géométrique parfaite. Toute la cosmologie grecque fut donc basée sur un modèle de sphères concentriques autour de la Terre, dont la
sphère des fixes qui correspond peu ou prou à la sphère céleste actuelle.
Durant l'Antiquité et le Moyen Âge, les étoiles étaient donc considérées comme équidistantes de la Terre et cette sphère comme une représentation exacte de l'Univers. Même si on sait maintenant que ce modèle est faux, elle reste une abstraction très utile. En effet, tout ce que nous voyons dans le ciel est très éloigné de nous et la distance est impossible à mesurer juste en regardant. Puisque ces distances sont indéterminées, il est seulement nécessaire de savoir la direction de l'objet pour le localiser dans le ciel. Dans ce sens, le modèle de la sphère céleste est un outil très pratique pour l'astronomie de position.
Le système de représentation
Pendant que la Terre tourne sur son axe, les objets sur la sphère céleste semblent tourner autour des pôles célestes en 24 heures : c'est le
Mouvement diurne apparent. Par exemple, le Soleil semble toujours se lever à l'est et se coucher à l'ouest, tout comme les étoiles, les
planètes et la
Lune. Toutefois, à cause de la différence existant entre le
Temps solaire et le
Temps sidéral, chaque nuit une étoile donnée se lèvera 4 minutes plus tôt qu'elle s'est levée la nuit précédente.
Dans le système de représentation de la sphère céleste, la Terre est considérée comme immobile et c'est la sphère céleste qui tourne autour de notre planète. L'axe de rotation passe par les pôles géographiques, et sa projection sur la sphère céleste est définie comme correspondant aux pôles célestes. α Ursae Minoris, plus connue sous le nom détoile polaire, est tellement proche du pôle nord céleste qu'elle semble immobile dans le ciel. De la même manière, l'équateur céleste correspond à la projection de l'équateur terrestre sur cette sphère. Cet équateur partage la sphère céleste en deux parties : l'hémisphère céleste nord et hémisphère céleste sud. D'une manière générale, on peut projeter n'importe quel point de la Terre sur la sphère céleste. La verticale d'un point de la Terre, sauf pour les pôles, trace un parallèle sur cette sphère au fur et à mesure de sa rotation.
Tous les astres peuvent être également représentés sur la sphère céleste, y compris le Soleil, et on appelle écliptique la projection de la trajectoire du Soleil sur la sphère céleste. L'inclinaison de l'axe de la Terre par rapport à l'écliptique fait que celle ci ne se confond pas avec l'équateur céleste. Les intersections de ces deux grands cercles correspondent aux équinoxes, qui marquent les débuts du printemps et de l'automne. Ces croisements correspondent au moment où la durée des jours est égale à la durée des nuits sur l'équateur. Le croisement de printemps est appelé Point vernal ; le méridien du point vernal est aussi appelé origine des ascensions droites.
Le système de coordonnées
Tous les astres peuvent être projetés sur la sphère céleste. Ils y sont alors identifiés par un couple de coordonnées composé de la déclinaison et de l'ascension droite. Ces coordonnées sont les équivalents de la
Latitude et de la
Longitude sur Terre.
- La déclinaison est un Angle, positif ou négatif, qui correspond à la distance apparente entre l'astre en question et l'équateur céleste ; elle est mesurée en degrés, minutes et secondes d'arc.
- L'Ascension droite est une grandeur de temps calculée en heures, minutes et secondes. Elle correspond au temps que mettrait la sphère céleste pour que la projection d'un point fixe sur Terre passe du méridien du point vernal au méridien sur lequel se trouve l'astre observé, la sphère céleste étant bien sûr divisée en vingt-quatre heures.
Voir aussi
- Système de coordonnées célestes.