Le support de peinture est la matière ou l'objet sur lequel on peint. La toile sur châssis est le support de peinture le plus répandu en Occident, mais il existe de nombreux autres supports.
La peinture murale a différents aspects, c'est une des plus anciennes connues avec des grottes préhistoriques comme, par exemple, celle de
Lascaux. Désigné sous le terme
Art rupestre ou
Art pariétal pour désigner des peintures sur rochers pour le premier, et plus spécifiquement sur les parois des grottes pour le second, la peinture murale se retrouve à toutes les époques un peu partout autour de la planète. On la retrouve également tout au long de l'
Histoire de l'art, sur les temples (églises, pagodes…), sur les habitations, sur les monuments ou sur les véhicules.
La forme la plus récente, dans l'art moderne, se retrouve dans les peintures à l'Aérosol que l'on appelle aussi Graffiti ou plus récemment que certains nomment graphs.
Peinture sur toile
La peinture sur toile, qui consiste à appliquer de la
peinture sur une
toile spécialement conçu pour cela, est sans doute le support de peinture le plus répandu.
Généralement faite de lin en Europe, de Soie en Extrême-Orient, il y a plusieurs manières de peindre sur une toile, selon qu'elle est fixée ou non sur un support.
Habituellement, on peint sur une toile, enduite de colle et recouverte d'un apprêt, généralement tendue sur un châssis en occident, ou bien conservée enroulée dans les techniques traditionnelles d'Extrême-Orient.
Le châssis est un cadre de lattes de bois, simple ou renforcé selon le format. Les lattes sont légèrement biaisées du côté de la toile, de manière à ce qu'elle ne soit pas en contact avec le bois, si ce n'est par les bords. Les lattes constituant le châssis ne sont ni collées ni clouées, mais simplement emboîtées par tenons et mortaises. Des coins de bois ou clés sont introduits dans les angles des assemblages, de manière à écarter les lattes et à régler la tension de la toile. La toile est clouée sur le pourtour du châssis (en utilisant une pince à tendre), puis elle reçoit un apprêt à base de colle de peau, qui a pour effet de tendre la toile, et une couleur de fond, selon la technique choisie par le peintre. Aujourd'hui on peut appliquer directement un gesso, apprêt tout préparé. La plupart des toiles vendues prêtes à l'emploi, fabriquées industriellement, ont reçu un apprêt préalablement, puis sont agrafées sur le châssis. On trouve aussi dans le commerce des cartons ou des panneaux toilés, limités aux petits formats.
De nos jours les toiles sont tendues sur un carton, un support mural ou du bois, accrochées temporairement par des rubans adhésif afin de supporter les traitements, pressions et tensions qu'une toile tendue ne pourrait pas encaisser. Elle sont ensuite clouées ou agrafées tendue sur le châssis, planche ou carton final à la fin de l'exécution de la peinture.
Certains préfèrent cependant peindre la toile directement sur le support final.
Article détaillé : . Ces formes de support ont permis une plus grande facilité dans le transport des médias dessinés, peints ou écrits.
En Afrique du Nord, le papyrus a rapidement remplacé le Parchemin. En Chine, le papier est arrivé dans l'Antiquité. Il faudra attendre la fin du Moyen Âge pour que la technique du papier arrive en Europe, et puisse enfin permettre la diffusion plus facile et rapide d'écrits et de peinture.
Aujourd'hui, le papier est certainement le support de peinture le plus utilisé, que ce soit via des cahiers ou des carnets de croquis, ou par des procédés plus automatiques, telles les imprimantes personnelles pour les artistes ou le grand public, ou bien encore les machines à offset dans l'industrie du livre, de l'affiche, ou plus généralement de l'imprimerie. L’utilisation du Bois comme support pictural est connue par des exemples qui remontent à l'Égypte de l'Ancien Empire. De cette époque on a retrouvé des statues funéraires de bois recouvert de Gesso et polychromées. Les premiers véritables portraits sur bois connus datent de l'époque ptolémaïque, mais ils restent à usage funéraire.
L'utilisation du panneau de bois par les artistes voit son essor au Moyen Âge car il permet, contrairement aux fresques murales, de transporter facilement les oeuvres. Le plus célèbre des tableaux, La Joconde de Léonard de Vinci, est peint à l’huile sur panneau de bois.
À partir de la Renaissance le support de toile tendu sur Châssis, plus léger et moins sensible aux variations hygrométriques, remplace peu à peu le panneau de bois qui tombe en désuétude.
Il faut attendre le XXe siècle et l’apparition des bois contrecollés ou reconstitués modernes, moins sujets aux déformations et moins chers, pour que les artistes s’y intéressent de nouveau.
Le support bois « médium », de type aggloméré très fin et très doux, offre une alternative intéressante car facile à se procurer en grande surface spécialisée. Il suffit de poser un apprêt suivi d'un ponçage simple avant de pouvoir l'utiliser avec des peintures acryliques ou autres.
La peinture sur verre a pour avantage d'offrir une bonne protection à la peinture. Mais elle demande une grande maîtrise technique car la couche peinte en premier sera la première couche visible. Pour le
Verre églomisé on va utiliser en plus des feuilles d'or ou d'argent.
Si la réalisation d'un Vitrail consiste essentiellement à assembler des pièces de verres colorées, il est parfois fait appel à la peinture pour compléter et préciser le dessin.
La Céramique, qu'il s'agisse de Faïence, de Porcelaine…, est souvent décorée de peintures.
Peinture sur porcelaine
Cette technique tout à fait particulière fait partie des arts du feu, c'est à dire des techniques dont le résultat final n'apparaît qu'après cuissons des différents pigments et matières dans des fours de différentes températures. Elle pris son expansion au milieu du
XVIIe siècle, notamment avec le développement des grandes manufactures européennes, telles que Sèvres, Chantilly..., qui petit à petit dévelopèrent des techniques propres passant de la classique décoration pour services de table à la création de véritables tableaux sur plaques de porcelaine.
Support animal
- La peinture sur peau regroupe principalement le Tatouage et le Bodypainting (sur peau vivante) et la peinture sur Parchemin (peau morte) qui sont des traditions millénaires. On trouve des traces de tatouage sur des corps de 5000 ans comme Otsie que l'on a retrouvé congelé dans les montagnes Italiennes. Le parchemin a quant-à-lui longtemps été utilisé, notamment tout au long du Moyen Âge en France, jusqu'à ce que l'on importe la technique du Papier de Chine. Le parchemin était d'abord utilisé sous forme de rouleaux, puis sous forme de Codex (feuillets pliés).
- peinture sur Ivoire : Jusqu'à récemment, l'ivoire était utilisé comme support de peinture. On retrouve notamment des oeuvres peintes sur ivoire à la Renaissance.
- Peinture sur Carapace : La carapace de tortue a été utilisée par les oracles chinois comme première forme de support d'écriture.
Peinture sur métaux
Le
Cuivre est un bon support pour la peinture à l'huile mais nécessite un ponçage avant son application. Le
Zinc et l'
Aluminium sont également de bons supports.
Peinture sur tissu
On peut peindre presque sur n'importe quel tissu avec de la peinture spéciale tissu (comme Sosoft). On peut utiliser aussi de la peinture acrylique mélangé à du médium pour tissu à proportion de 2/1 et repasser après que la peinture ait séché pour que la peinture tienne au lavage en machine. ^^
Peinture numérique
Article détaillé : . Depuis les années 1970, la
Peinture numérique à fait son apparition, d'abord balbutiante, car limitée par la palette de couleur de ces outils et principalement utilisée dans des applications d'illustration vidéo. Néanmoins dès les premières années, des
palettes graphiques ou
crayons optiques ont fait leur apparition afin d'obtenir une souplesse et précision de travail proche des crayons ou pinceaux. On l'a trouvé assez tôt dans des émissions débats à caractère politique, ou des
caricaturistes croquaient des dessins satiriques affichés au cours de l'émission. Par exemple, en France une des premières émissions à utiliser cette technique était «
Droit de réponse » de
Michel PolacPlus récemment, vers la fin des années 1990, avec le développement technologiques récents permettant de traiter en temps réel des palettes de 16 millions de couleurs et plus, est apparu ce que l'on appelle le Speed painting et le Matte painting, ces barbarismes anglophones n'ont toujours pas de traduction aujourd'hui.
Le speed painting (peinture rapide), se rapproche des techniques de Pochade en peinture traditionnelle, où le but est de croquer par gros aplats de couleurs, le sujet à représenter en peu de temps, puis d'y ajouter quelques touches plastiques avec des brosses (au sens numérique) spécialisées. On y range généralement les travaux n'excédant pas 1h30.
Le matte painting quant à lui est plutôt une application numérique de la peinture sur verre utilisée pour créer des décors artificiels dans lesquels se déplaceront des personnages réels ou plus récemment des objets en synthèse d'image 3d. Dans le cas du numérique, des calques virtuels viendront représenter les plaques de verre peintes.
De nombreux pratiquants de matte painting pratiquent le speed painting et réciproquement. Le matte painting étant une version plus finie et le speed painting (bien que pouvant être très finie également), est plutôt utilisé par jeu, pour mettre en place un projet, mais peut très bien convenir à certain types d'illustrations.