Pour les articles homonymes, voir Techno hardcore (homonymie).
La Techno hardcore se divise en plusieurs sous-genres. Certains de ces genres sont considérés comme représentatifs de la branche la plus radicale et dure de la Techno avec un rythme souvent beaucoup plus rapide (170-220 BPM en général) mais surtout un spectre sonore plus appuyé dans les basses.
Issu des Raves des Années 1990, le son hardcore s'est démarqué des autres styles par sa violence extrême, des expérimentations proches de celles conçues par le courant de la Musique industrielle, par l'usage de la Saturation et par la rapidité des morceaux.
Les origines (1990-1993)
Le
hardcore est né au début des
Années 1990. Au départ principalement influencé par la
Musique industrielle mais aussi la
Techno, l'
Electro et le
Breakbeat, ce n'est qu'en
1992 qu'il se détache de tous les autres styles existants par la rapidité de son rythme et la puissance des basses poussées à l'extrême (souvent celles des machines
Roland TR-909 et/ou
Roland TR-808, auxquelles une distorsion très forte est ajoutée). Le premier titre qui s'est revendiqué hardcore est
We have arrived de
Mescalinum United, diffusé par le premier label hardcore créé : PCP (Planet Core Productions). Le style se développe ensuite peu à peu aux Etats-Unis, à
Detroit et à
New York, sous l'influence d'artistes comme Omar Santana ou Lenny Dee.
Dans quelques pays d'Europe, comme les Pays-Bas (Rotterdam en particulier), la Belgique ou l'Allemagne, des DJ / producteurs apportent une touche commerciale à ce style, notamment par l'intermédiaire de Thunderdome (appartenant maintenant au groupe Universal Music Group) ou de DJ comme DJ Rob et DJ Paul.
Bien que peu diversifié, le hardcore peut être divisé en plusieurs sous-genres.
Le Real Hardcore (1994-?) et le Gabber (1994-?)
2 mouvements bien distincts sont présents : le
real hardcore et le
gabber.
Le real hardcore est composé d'artistes se voulant dans la ligne directrice du hardcore originel, alors que le gabber est plus axé happy voir proche de la hard dance.
Parmi les producteurs influents de real hardcore, il est possible de citer des artistes tels que Liza N'Eliaz, Lenny Dee, Laurent Hô, Manu le Malin ou encore Psylocke. Toutefois, les Hollandais comme 3 Steps Ahead, DJ Promo, Gizmo ou encore Rob Gee semblent ne pas tenir compte de cette séparation et mélangent parfois les deux styles.
Le real hardcore continu d'avoir un franc succès aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique sous l'impulsion de DJ charlie lownoise, Buzz fuzz, Neophyte ou encore 3 Steps Ahead. Des artistes provenant des pays de l'ex-bloc soviétique se sont également fait une place non négligeable comme E-Man. La récupération politique (certes relative) de ce style par les mouvements d'extrême droite aux Pays-Bas et en Région flamande, sujette à des querelles dans le milieu, a poussé de nombreux artistes à s'en démarquer, que ce soit par leur style ou par leur créativité.
Le speedcore
Article détaillé : . Dérivé du hardcore mais en beaucoup plus rapide à partir de 300BPM tandis que le hardcore ne dépasse généralement pas les 210BPM, le speedcore est violent, ça réveille!
Artcore, darkcore
Ruffneck se réclame de la création de ces styles. Suite à la banqueroute de son ancien label, il recrée deux entités. La première, Supreme Intelligence, regroupe des artistes de
Darkcore, dont les fameux Endymion, un style se rapprochant du
terror mais à un rythme plus proche du
hardcore original. Beaucoup se réclament du second, Gangsta notamment qui dit produire du
artcore. Le
artcore serait la relève du
gabba, plus sombre, avec notamment DJ Nosferatu. Aujourd'hui ces deux labels se sont rassemblés sous le nom Enzyme Records.
Le mot artcore est ici galvaudé car il est très utilisé dans la scène, depuis des années, pour beaucoup de styles de hardcore créés par des artistes très différents. Le préfixe art est beaucoup trop généraliste pour pouvoir s'appliquer à un seul artiste ou un seul mouvement.
Frenchcore
Le
Frenchcore est un style qui s'exporte de plus en plus en dehors des frontières françaises. C'est un style de Hardcore très dansant ayant des origines
industriel. Créé par le groupe Micropoint (duo composé de DJ Radium et d'Al Core), ce style essaie de s'ouvrir à d'autres influences comme la fusion
rock hardcore/techno hardcore représentée par les groupes
Fast Forward,
Palindrome, ou encore Moshpit.
Doomcore ou nordcore
Le
doomcore est une variante beaucoup plus lente : elle se caractérise par des kicks assez lourds qui en général ne dépassent pas 130-140 bpm. La musique est pessimiste et le principal effet de réverbération donne un effet mélancolique. On note aussi une forte influence du son rave européen du début des années 90 (utilisation de sonorités typiques de cette époque comme les "mentasm", "hoover", "anasthasia stab" et autres sons de synthétiseurs détunés), mais dont on aurait gardé que les aspects les plus menaçants et sinistres.
Ce courant semble s'être en partie développé dans le sillage des productions de Marc Acardipane et Miroslav Pajic (dit Miro), en particulier sur leur label Cold Rush, subdivision de PCP (Planet Core Productions). Ces deux musiciens posèrent les bases du doomcore. Le clan nordcore, basé à Hambourg, a aussi été une influence majeure, bien qu'évoluant à des tempos beaucoup plus élevés. En France c'est surtout le DJ Manu le Malin qui lui a donné une visibilité.
Quelques noms d'acteurs de la scène hardcore oeuvrant exclusivement ou fréquemment dans le genre : Fifth Era, DJ Darkside, Zanthrax, Hibou, Wilfuck, Moleculez, Uninvited, Dr Macabre, Dr Strange, Dark Invaders, les labels EBE, Hellfire et Black Monolith, Lord Sinister, le collectif londonien Crossbones.
Même s'il compte un solide noyau dur de supporters, le courant reste très sous-exposé à cause de son caractère moins immédiatement festif, voire glauque et d'une progression des morceaux souvent plus monotone (à dessein) que le reste du hardcore. En revanche de nombreux producteurs en vue intègrent des éléments doom dans un hardcore/gabber plus accessible (par exemple The Outside Agency, Ophidian ou The Armageddon Project). Il est donc aussi possible de considérer le doom comme une atmosphère, un esprit un peu "mystique" et romantique... mais il reste un style typiquement définissable techniquement.
Le happy hardcore (1994-?)
Article détaillé : . c'est un dérivé du gabber mais plus joyeux, mélodieux voir proche de la
hard dance. Il se parodie souvent en reprenant des samples et chansons d'autres registres.
La scène hardcore suisse
La scène suisse a aussi pris de l'envergure avec le temps et continue de se développer encore maintenant, mais le modèle suivi par les Helvètes diffère un peu de leurs voisins français par leur son plus ancré "gabba" qu'industriel. Le temps commence à inverser cette tendance mélodique et de plus en plus de DJs suisses commencent à délaisser ce style de sons propres à la branche originale et à s'orienter vers des sonorités plus industrielles et à consonances 'UK' et 'French'.
Le hardcore de nos jours
D'un point de vue international, le hardcore est une scène toujours très innovante. Les DJ et
liveurs les plus influents viennent des quatre coins du globe. Le hardcore expérimental est très apprécié au delà des frontières de la techno hardcore notamment dans le milieu de la
Musique industrielle, noise,
Power noise, power electronics et
Breakcore.
D'un point de vue français, des labels comme Audiogenic ou Epileptik dans lesquels des DJ de renom exercent leur talents méritent d'être cités. Ce sont des labels trés appréciés aujourd'hui et distillant ce qu'on nomme le Frenchcore.
Les DJ les plus connus sont toutefois hollandais, notamment par le biais de groupements de DJs ou de compilations commerciales Masters of Hardcore, Thunderdome ou encore Rotterdam Terror Corps provenants de la scène Gabber.
Divers
Les adeptes du hardcore en Hollande s'habillent avec des marques telles que Lonsdale, Pit Bull Germany, Australian,
Fred Perry, ou logo Dj et Air max Bw.En France, c'est la marque shepper qui caractérise les teufeurs. Ils sont habillés en kaki, arborent des accessoires colorés et portent des baskets de skate. La communauté hardcore se veut profondément tolérante et absolument pas raciste. Il suffit de constater la présence sur la scène hardcore hollandaise de Dj ou de Mc comme Mc Raw, DarkRaver, Dj Anas, Dj Bass-D… À noter aussi, un logo toujours très répandu : " United Hardcore Against Racism & Hate ".
Artistes de la scène Hardcore
- 3 Steps Ahead
- Al Core
- Angerfist
- Annihilator (Dj Scott Brown)
- Anti
- Armaguet Nad
- Attila
- Bastor
- Beatcrusher
- Bodylotion
- Bryan Fury
- Buzz fuzz(Mark Vos)
- Budburnerz
- Cardiak
- Celsius
- Chaosbringer
- Coreback
- Dar
- Division Of Terror
- DJ Fantom
- DJ Korsakoff
- DJ Mad Dog
- DJ Producer
- DJ Promo(Sebastian Hoff)
- DJ Sam X
- DJ Homeboy(Ak-industry)
- The Prophet
- DJ Waxweazle
- Docteur Macabre
- Dröne-z
- English Muffin
- Endymion
- Esteban
- Evil Activities
- Explore toi
- Exode
- Fist of Fury
- French Gabber Team
- Helius Zhamiq
- hérétik
- Gobelin
| | - Omar Santana
- Ophidian
- Outblast
- Prototype 303
- Radium
- Rave Creator
- Dj Radium
- Saoulaterre
- Search & Destroy
- Scott Brown
- skunkmaster
- Speedyq's
- Speakterror
- Speed Freak
- Tellurian (Michel Klaassen)
- Technohead
- Tha Playah
- The Original Gabber
- The Masochist
- The stunned guys
- Tieum
- Titanium Steel
- Tommyknocker
- Torgull
- Ybrid
- Wilfuck
- Welkor
- Xmf (The Hacker)
- Zip coretex
| |
Labels
On peut mentionner les labels
hardcore français suivants :
- Abralcore
- Anticore
- Ark-Aïk
- Audiogenic (regroupant Psychik Genocide, Neurotoxic, Arena, Dead End Records…)
- Beast
- Bloc 46
- Born 2 Kick
- Contrarotative
- CO2
- Core-tex labs
- Crousticore
- Electrocut Records
- Epileptik
- Epiteth
- Explore toi recs
- Gti
- Go More Core
- Gwakai
- Hangars Liquides
- Hardcore Basic
- Homiciderecords
- H.I.V.
- Intero
- K-Ni-Bal
- Ks
- Maro-Trumm
- No-tek Records
- Out Of Control
- Sans Pitié
- The Speed Freaks
- Tchernobeat
- Unitek Records
Les
Sound system s hardcore français suivants :
- Fraktal
- Hara-kiri
- Heretik
- K-Bal
- Klinykal
- LSDF
- Nawak
- PH4
- Psychiatriks
- Spyrotek=fmr
Voir aussi
Bibliographie
Liens et documents externes