Trébeurden est une commune du département des
Côtes-d'Armor, dans la
région Bretagne, en
France.
Histoire
La préhistoire
Les premières traces d'occupation remontent vers 20000 av. J.-C. Il reste quelques outils, des
Silex ... Vers 10000 av. J.-C., des variations climatiques donnent à la côte un rivage très découpé, parsemé de chaos granitiques comme le Castel. Au cours du
Mésolithique (10000-5000 av. J.-C.), le climat tend à se réchauffer : la faune et la flore se transforment et créent des paysages nouveaux. La côte, grâce à la découverte de
microlithes sur l'île Milliau, semble se peupler peu à peu. Au
Néolithique (5000-2000 av. J.-C.), les hommes deviennent sédentaires, construisent des villages, commencent à pratiquer l'agriculture, et dressent ce que l'on appelle des
menhirs (pierres dressées) et des
dolmens (tables de pierres) encore nombreux dans la région.
L'invasion romaine
L'élite gauloise va jusqu'à adopter l'organisation socio-administrative romaine (coutumes, culture, religion...). L'axe de circulation reliant Trébeurden à
Pleumeur-Bodou est créé. De nouveaux matériaux de construction, comme la
Tuile ou le
Ciment, vont être employés. Dès le
IIIe siècle les incursions des pirates
Saxons se font de plus en plus fréquentes, cela facilité par la décadence de l'
Empire romain ; des paysans pressurés, révoltés, dépeupleront la région.
Les migrations bretonnes
La contrée connaît une vague de migrations bretonnes, du
IIIe siècle au
VIIIe siècle. De nombreux
Gallois débarquent sur nos côtes, et y introduisent le
Christianisme. Leur présence suscite un impact important dans la région : les noms de Trébeurden et Milliau ont pour origine Preden et Meilaw, qui furent les noms de deux moines gallois !
La féodalité
L'Église séculière se réorganise. La grande paroisse de Pleumeur accorde à Trébeurden son autonomie. Certains ordres monastiques nouveaux, dont la notoriété était croissante, exercent leur influence sur Trébeurden (comme l'
Ordre du Temple, ou encore les
Cisterciens qui fondent en 1130 l'abbaye de Bégard). Les moines de Bégard furent les principaux seigneurs de Trébeurden.
La Révolution
L'ancienne société et la Royauté s'effondrent pour laisser place à la République. Jean-Claude Coquart, recteur de Trébeurden, refuse de prêter serment à la Constitution et s'exile à
Jersey. Avec la Révolution française, les réquisitions et les pillages furent fréquents et de nombreux biens appartenant aux seigneuries furent vendus.
Les <span class'romain' title='Nombre écrit en chiffres romains'>XIXe et XXe siècles=== Une école publique est créée en 1830. En 1920, les religieuses en ouvrent une deuxième, réservée aux jeunes filles. De nouvelles routes et moyens de communication établis entre les différentes villes de la région vont permettre aux habitants des terres de se rendre sur la côte de plus en plus souvent. Des hôtels sont construits, et l'arrivée des chemins de fer à Lannion en 1887 favorise la venue du tourisme sur les côtes.
Trébeurden est classée comme station touristique depuis le 13 juin 1921.
Administration
Liste des maires successifs |
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|
mars 2001 | 2008 | Michel Lissillour | Divers droite | - |
mars 2008 | 2014 | Michel Lissillour | Divers droite | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Lieux et monuments
Les menhirs
De "men", qui signifie "pierre" en breton, et de "hir", c'est-à-dire "dressée", les menhirs sont par définition des pierres dressées, dont il ne reste qu'une dizaine à Trébeurden. Certains furent abattus et réemployés, d'autres furent détruits par le père Maunoir, grand prédicateur du
XVIIe siècle.
On remarque que ces curieuses pierres sont le plus souvent érigées dans le même alignement. Pour quelles raisons ? On leur prête différentes connotations. Peut-être religieuses, les menhirs étant liés à un culte, ou peut-être servaient-ils d'indicateurs solaires ou astronomiques.
Les allées couvertes
"Dol" signifiant "table", un "Dolmen" est une table aux supports de pierre. Les allées couvertes, alignements de plusieurs dolmens, sont très certainement des monuments funéraires. Elles sont au nombre de trois à Trébeurden : la première se situe sur l'île Milliau, la seconde à Lan Kerellec (dans une propriété privée), et la troisième, la plus importante, est celle de Prajou-Menhir sur la route de l'île-Grande, qui daterait du IIIe millénaire av. J.-C.
Bibliographie
- J. L'Helgouach, L'allée couverte de Prajou en Trébeurden, Annales de Bretagne, n° 64, 1, 1957, p. 1-8
- Jacques Roignant, 1850-1950 : un siècle de navigation au cabotage en Bretagne (Les "Donat", capitaines-armateurs de Trébeurden et de Sainte-Marine)
Voir aussi
Article connexe
- Communes des Côtes-d'Armor
Liens externes