Trainspotting
{{Infobox Cinéma (film) | date de mise à jour = | couleur = long métrage | titre = Trainspotting | image = | taille image = | légende = | titre original = | réalisation = Danny Boyle | acteur = Ewan McGregor Jonny Lee Miller Robert Carlyle Ewen Bremner Kevin McKidd Kelly Macdonald | scénario = Irvine Welsh (d'après son roman, du même nom) John Hodge | dialogues = | musique = voir Bande originale | décors = | costume = Rachael Fleming | photo = Brian Tufano | montage = Masahiro Hirakubo | producteur = Andrew MacDonald | production = Channel Four Films | distribution = PolyGram Filmed Entertainment | budget = 3 500 000 £ | format = 4/3, compatible 16/9 Couleur, Dolby | genre = Comédie | durée = 94 minutes | sortie = 23 février }}1996 Trainspotting est un film britannique réalisé par Danny Boyle en 1996, adapté d'un roman du même nom publié par Irvine Welsh en 1993. SynopsisTrainspotting décrit la vie tragi-comique d'un groupe de jeunes marginaux, accros à l' Héroïne, dans la ville d' Édimbourg. Au chômage comme la plupart des jeunes Écossais de sa génération, Mark Renton traîne dans la banlieue d’Édimbourg avec ses copains Sick Boy (un cinéphile tombeur de filles), Spud (un gentil crétin), Begbie (un dangereux désaxé cherchant toujours la bagarre) et Tommy (un adepte de la musculation). Pour tromper leur ennui, ils volent, arnaquent et prennent de l’héroïne, sauf Begbie (qui s’en tient à l’alcool) et Tommy (qui ne touche à rien et mène une vie saine). Entre une séance de drogue dans l’antre du dealer Swanney et une tentative de décrochage grâce à des suppositoires à l'opium fournis par Mikey (un autre trafiquant), Renton courtise Diane, une collégienne délurée issue d’un milieu très bourgeois. Renton ( Ewan McGregor), au fil de ses tentatives de décrocher, pose un regard lucide sur sa condition de drogué et sur la déchéance de son groupe d'amis. DistributionBande originaleLa bande originale du film eut un grand succès, à peu près le même que le film, avec des chansons de Lou Reed ( Perfect Day), Iggy Pop ( Lust for Life, Night Clubbing), Blur ( Sing), Pulp, etc. - Iggy Pop, Lust For Life
- Brian Eno, Deep Blue Day
- Primal Scream, Trainspotting
- Sleeper, Atomic
- New Order, Temptation
- Iggy Pop & David Bowie, Nightclubbing
- Blur, Sing
- Lou Reed, Perfect Day
- Pulp, Mile End
- Bedrock feat. Kyo, For What You Dream Of
- Elastica, – 2:1
- Leftfield, A Final Hit
- Underworld, Born Slippy
- Damon Albarn, Closet Romantic
- Ice MC, Think About The Way
AnalysesLes personnages, très bien définis, avec des caractères propres, ont cependant une même idée : échapper, par la prise de drogue, à la société, à ses règles, chacun à sa manière. Ils refusent de s'intégrer pour ne pas céder au modèle universel. Cette aversion est clairement montrée par l'image des parents de Renton, menant une vie sordide et se baffrant d'émissions de divertissement dans leur logement minable. Et Mark, Spud, Sick Boy de choisir la drogue « Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixe, choisir son petit pavillon, choisir ses amis, choisir son survet' et le sac qui va avec, choisir son canapé avec les deux fauteuils, le tout à crédit avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de MacDo, choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants niqués de la tête qu'on a pondu pour qu'ils prennent le relais, choisir son avenir, choisir la vie.Pourquoi je ferais une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie. J'ai choisi autre chose. Les raisons ? Y'a pas de raison. On n'a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne. » D'où, soudain, en pleine quiétude, ce cri du coeur de Renton : « Mais c'est une punition d'être Écossais ! On est les plus nuls des plus nuls ! Le rebut de l'humanité ! Le peuple écossais c'est de la merde, la plus asservie la plus pitoyable qui ait jamais été chiée depuis que la terre existe ! Ici la plupart des gens haïssent les Anglais, je regrette c'est seulement des connards. Alors que nous on est colonisés par des connards. On n'a pas été capables d'être colonisés par une race supérieure. On est gouverné par des balais à chiottes. C'est le trou du cul du monde ce pays Tommy, et ton air pur et tes grands espaces ils ne peuvent rien, c'était foutu d'avance ! » Le film tout entier renvoie à l'héroïne que consomment les personnages principaux. En effet le montage est réalisé de manière à suivre le rythme d'un "trip" avec son départ très rapide et intense puis une alternance de scènes assez lentes débouchant sur d'autres scènes montées de manière très saccadée, à l' image de l' alternance de périodes où Renton "plane" et de périodes où il est en manque. Anecdotes- Le terme « trainspotting » vient à l'origine de l'activité des passionés ferroviaires (amateurs de chemin de fer, en générale britanniques) qui a le but de voir (et de répertorier) toutes les locomotives d'une societe ferroviaire, comme par exemple la SNCF. Par extension, cela désigne une personne obsédée par quelque chose d'insignifiant, et notamment par la drogue.
- Irvine Welsh joue un petit rôle dans le film, il s'agit du dealer Mikey Forrester qui donne à Renton des suppositoires à l'opium au début du film quand ce dernier essaye de « décrocher ». (source : bonus DVD)
- Trainspotting compte à son actif deux bandes originales, éditées chez EMI, contenant soit des musiques tirées du film (première bande originale, orange), soit un mélange entre des musiques du film et des musiques ayant inspiré le réalisateur (deuxième bande originale, verte).
- Ewen Bremner, qui joue le rôle de Spud dans le film, jouait le rôle de Renton à l'époque où Trainspotting était une pièce de théâtre. (source : bonus DVD)
- La même équipe a réalisé Petits meurtres entre amis, en anglais Shallow Grave, film sorti avant Trainspotting.
- Le film contient un hommage visuel à Orange mécanique: dans la boîte de nuit où discutent Spud et Tommy, les murs sont ornés d'inscriptions "Joloko Umpetico", dont la graphie évoque les inscriptions du Korova Milk Bar (Moloko Drencrom, Moloko Synthemesc, Moloko Vellocet) où Alex et ses trois droogies ont l'habitude de se rendre avant et après leurs virées d'"ultra-violence". Le caractère parfois choquant du film a même poussé certains journalistes à se demander si "Trainspotting sera l'Orange Mécanique des années 90"(LE MONDE).
- Le film contient un second hommage visuel, mais cette fois-ci aux Beatles. Lorsque les 4 personnages principaux traversent une rue Londonienne les uns à la suite des autres, rappelant la pochette du disque Abbey Road des Beatles. De même, lorsque les 4 personnages descendent du train pour aller dans la "nature", la position de dos de Renton rappelle Paul McCartney dans l'intérieur de la pochette de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.
- Un dernier hommage doit être rendu aux Beatles. Le nom donné au dealer du squat : "la mère supérieure" vient d'une chanson du groupe mythique, Happiness is a Warm Gun : "mother superior jump the gun , I need a fix cause I'm going down..."
Voir aussi
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