La transphobie renvoie à l'aversion envers le Transsexualisme et envers les personnes transsexuelles ou Transgenre.
La transphobie peut se manifester sous forme de violences physiques (agressions, viols, ou meurtres), ou par un comportement discriminatoire ou intolérant (Discrimination à l'embauche, au logement, ou encore à l'accès aux traitements médicaux).
Violences physiques
En
2000, la Commission contre les crimes de haine par homophobie recensait à peu près 15 assassinats de transsexuels par mois au
Mexique.
Des transsexuelles sont arrêtées arbitrairement au Venezuela en 2002, alors que par ailleurs d'autres transsexuels sont assassinés.
Amnesty international dénonce en 2005 des violences policières exercées sur des transsexuels aux États-Unis d'Amérique.
Au Portugal en 2006, une transsexuelle brésilienne fut torturée et violée, puis abandonnée dans un puits, où elle mourut. La non-incrimination de meurtre a provoqué plusieurs réactions de la part des organisations homosexuelles, relayées par les médias.
Les violences sont souvent liées aux discriminations dont sont victimes les transsexuels : sans emploi ou en situation précaire, visibles, vulnérables, certaines personnes deviennent des cibles faciles pour les actes de violence.
Discriminations
Il est parfois difficile pour des transsexuel/les de trouver un emploi lorsque le sexe donné par les papiers d'identité ou la carte de
Sécurité sociale ne correspond pas à l'apparence de la personne. Si des lois contre la discrimination sont passées dans la Communauté européenne, dans plusieurs pays, de tels dispositifs législatifs n'existent pas.
Les personnes en transition dans leur changement de sexe peuvent aussi susciter le rejet dans leurs démarches. Les transsexuels subissent aussi souvent l'Homophobie de personnes qui confondent le transsexualisme avec l'homosexualité. Les discriminations sont souvent liées aux préjugés sur les transsexuels.
Elle peut aussi prendre la forme d'un refus d'accepter l'expression de l'identité de genre de ces personnes. Des féministes non-mixtes ont exclu des femmes de certains groupes, ou leur ont refusé l'accès à certaines manifestations parce qu'elles étaient de sexe masculin à la naissance (au Festival de musique féminine du Michigan, dans les Années 1990, ou dans un bar lesbien de Paris en 1999.
De même, des transsexuels et des transgenres ont pu ressentir de la transphobie de la part d'homosexuels qui les rejetaient parce qu'ils ne les considéraient pas comme des hommes (qu'ils soient MtF ou FtM).
Transphobie psychiatrique
Dans leur appréhension du transsexualisme, certains psychiatres qualifient le transsexualisme au mieux de syndrome (tel qu'enoncé par le sexologue
Harry Benjamin) ou encore de
Psychose, une généralisation souvent vue comme insultante et pathologisante.
Dans les années 1980, certains psychanalystes assimilaient l'opération de changement de sexe à une simple Castration et allaient jusqu'à parler d'"eunuques". Ils en concluaient que les transsexuels étaient des "monstres" après leur opération, et qu'ils devaient être psychotiques pour la désirer.
Des transsexuels peuvent aussi se voir refuser un traitement hormonal lorsque leur demande ne correspond pas à la vision que leur médecin a du transsexualisme.
Nombre de transsexuel(le)s contestent le protocole officiel, créé par les Dr Cordier, Chiland et Gallarda. Selon eux, les équipes officielles sont transphobes. Plusieurs transsexuel(le)s réclament la dépsychiatrisation du transsexualisme.
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Viviane K. Namaste, Invisible Lives, The Erasure of Transsexual and Transgendered People, Chicago, Chicago University Press, 2000.
- Pat Califia, Le Mouvement transgenre, changer de sexe (1997), Paris, EPEL « les grands classiques de l’érotologie », 2003.
- Marie-Hélène Bourcier, Sexpolitiques, La Fabrique, 2005.
- Transgender Rights, University of Minnesota Press, 2006.
- Alexandra Augst-Merelle et Stéphanie Nicot, Changer de sexe : Identités transsexuelles, préface de Martin Winckler, Le Cavalier bleu, 2006.
Liens internes
Liens externes