La famille des trochilidés (ou Trochilidae) comprend environ 330 espèces d'Oiseau qualifiées de colibris. Ils sont surnommés également « oiseaux-mouches » à cause de leur petite taille et leurs battements d'ailes rapides. Ces oiseaux colorés se rencontrent exclusivement dans les Amériques et on en rencontre des espèces à presque toutes les altitudes, latitudes et biotopes. Ils sont particuliers à plusieurs égards, ils peuvent voler vers l'arrière ou sur place et effectuer des voltiges impressionnantes. Ils sont capables d'une « hibernation » nocturne et de voir les ultra-violets. En outre, ils ont un métabolisme extrêmement élevé, un rapport entre la masse corporelle et la masse du cerveau tout aussi élevé, une capacité à faire des vocalises complexes et une capacité d'apprentissage des chants comparable à celle des Psittacidae et des Passeriformes.
Noms désignant les représentants de la famille
Les oiseaux-mouches ont des noms normalisés évocateurs :
Colibri, bec-en-faucille,
ermite, porte-lance, campyloptère, mango, coquette, émeraude,
dryade, saphir,
ariane, brillant, inca, héliange, érione, haut-de-chausses, porte-traîne, métallure, sylphe et loddigésie.
Le terme « colibri » s'est imposé dans bon nombre de langues, y compris le français où il peut prendre plusieurs sens, ce qui entraîne une certaine confusion. Colibri désigne ainsi l'ensemble des Trochilidae, mais aussi l'un de ses genres, Colibri, et il est utilisé dans les noms normalisés de beaucoup de ses espèces.
Les Cubains préfèrent appeler ces oiseaux zunzuncito, mot espagnol qui veut dire « petit zunzun ». Zunzun est une onomatopée imitant le bruit fait par le battement très rapide des ailes de l'oiseau-mouche. Le terme anglophone hummingbird est riche de sens, car il dérive du verbe to hum, qui peut se traduire par vrombir et chantonner.
Description
Morphologie
Ce sont des oiseaux petits à minuscules qui mesurent de 2 à 22 cm environ et jusqu'à 35 cm chez des espèces dont la queue porte de longues
rectrices. Leurs
ailes sont longues et étroites et les battements de celles-ci sont très rapides c'est-à-dire de 8 à 80 fois par seconde. La longueur de leur queue est variable. Leur
Bec fin est de longueur extrêmement variable selon les espèces, des becs courts de 1,5 cm à très longs de 10 cm, de rectiligne à nettement courbé. Les pattes sont courtes et se terminent par des pieds minuscules et fragiles. Elles sont apodiformes, c'est-à-dire qu'elles ne leur permettent pas de se poser au sol, mais uniquement sur une branche.
La couleur du plumage varie du brun au vert ou du rouge au noir. Elle est souvent similaire à celle des fleurs que les oiseaux visitent, par Mimétisme. Ils ont la gorge ou le dessus de la tête vivement colorés. Certaines plumes possèdent des plaques iridescentes réfléchissant des couleurs métalliques différentes selon l'angle d'où provient la lumière. Leurs plumes squameuses, aux barbules hypertrophiées, forment un ensemble compact sur le corps. Elles ne sont pas retenues entre elles comme chez les autres oiseaux. Cette structure spéciale des plumes iridescentes, à la forme aplatie, renferme des particules d'air. Les oiseaux-mouches disposent de 1 000 plumes en comparaison des 25 000 des cygnes soit 300 plumes par gramme contre 4 pour les cygnes.
Archilochus alexandri | mâle | femelle |
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| |
Le Dimorphisme sexuel est important chez les Trochilinae, les mâles sont plus colorés et le mimétisme des femelles est plus performant. Alors que les différences entre espèces sont souvent difficiles à distinguer à l'oeil nu chez les femelles et les juvéniles, la détermination des mâles est facile grâce aux nettes différences spécifiques de coloration. Chez les femelles des espèces aux mâles colorés ou chez les taxons plus ternes (Phaethornithinae), la longueur et la forme du bec ainsi que leurs chants sont des critères déterminants pour l'identification.
Le plus petit oiseau-mouche vit à Cuba. Avec ses 2 grammes, les femelles de Colibri d'Hélène dépassent à peine 2 cm de longueur et pondent les plus petits oeufs au monde tandis que les plus grands sont les colibris géants avec leurs 20 grammes et 21 cm.
Alimentation
Les oiseaux-mouches sont principalement
nectarivores, le nectar constituant 90 % du régime alimentaire, mais également
insectivores. Les insectes qu'ils capturent en vol, qu'ils récoltent sur les feuilles ou encore qu'ils retirent des toiles d'
araignée leur sont indispensables comme apport en protéines. Certaines espèces peuvent se nourrir de la sève qui coule des arbres après que les pics y ont creusé à la recherche d'insectes ou de sève. Ils consomment en moyenne la moitié de leur poids en sucre chaque jour. Ils se nourrissent de 5 à 8 fois par heure à raison de 30 à 60 secondes à chaque fois, pour 3,14 à 7,6 calories par jour, ce qui est énorme en comparaison de leur taille.
La superficie de leur territoire est déterminée par l'abondance des fleurs dont ils se nourrissent. Les oiseaux-mouches atteignent et absorbent le nectar des fleurs grâce à leur longue Langue extensible séparée en deux parties à leur extrémité et garnie de petites soies et de nervures. Préalablement renfermée dans une structure particulière attachée à leur bec en forme d'étui, leur langue entre et sort, telle un ressort, un peu à la manière d'un pic. Leur langue atteint le nectar dans la Corolle, puis celui-ci monte le long de celle-ci par Capillarité. Il est finalement aspiré lorsque la langue est de retour dans le bec.
Certaines fleurs comme les Ornithophilous et les bec des oiseaux-mouches qui les visitent auraient connu un processus de coévolution,. En effet, les fleurs bénéficient du passage des oiseaux-mouches dans leur corolle pour déposer leur pollen sur la tête de l'oiseau-mouche qui la visite. Ces fleurs profitent donc de cet oiseau en accroissant la probabilité que ce pollen soit déposé dans une autre fleur de la même espèce et la féconde. L'évolution du système buccal des oiseaux-mouches, langue et bec, s'est faite en parallèle avec l'adaptation des fleurs.
D'autre part, pour attraper plus facilement les insectes, lorsqu'ils ouvrent leur bec, la base de celui-ci s'agrandit. Ceci est unique chez les oiseaux.
Comportement
Territorialité
Article détaillé : . La plupart des espèces sont très territoriales et solitaires. Certaines espèces osent même attaquer des
faucons qui s'aventurent sur leur territoire. Les acrobaties aériennes seraient surtout composées de gestes voulant démontrer leur agressivité. La majorité des comportements observés visent à protéger la source de nourriture qu'ils revendiquent. La faiblesse de l'apport nutritif de leur alimentation par rapport à l'effort fait pour l'obtenir serait une explication pour cette agressivité. Aussi ils défendent âprement leurs ressources vis-à-vis de concurrents, souvent de la même espèce. Les espèces différentes cohabitantes dans une même zone ne se nourrissent pas en général des mêmes fleurs ou sur le même étage de la flore.
Certaines espèces vivent en bande lors de leur migration tout en étant territoriaux lorsqu'ils sont établis dans leur zone de résidence. Les mâles combattent également pour les femelles pendant la saison de reproduction.
Reproduction
On ignore la plupart des comportements reproductifs de chacune des espèces. On suppose que le comportement du
Colibri d'Anna pourrait correspondre à celui de plusieurs espèces d'Amérique du Nord. Il arrive que le mâle soit plus petit que la femelle. En général, une fois accouplée, la femelle construit le nid et élève les petits seule; le mâle cherche à séduire d'autres femelles.
Généralement deux oeufs minuscules sont pondus dans un nid en forme de coupe, construit avec de la matière végétale retenue par des toiles d'araignées ou des soies d'insectes. Les oeufs sont également très bien protégés dans un nid ressemblant aux noeuds d'une branche. Certains spécimens de Phaethornithinae pondent dans le nid d'autres femelles. L'incubation dure en général 14 à 19 jours. Les oisillons naissent aveugles et nus. Plus exactement, on peut observer deux rangées de plumes minuscules situées sur le dos. Celles-ci vibrent à l'arrivée de la mère et avertissent les poussins du moment tant attendu de la becquée. Ils sont nourris principalement avec des insectes durant une période de 7 à 12 jours, jusqu'à ce qu'ils soient capables de contrôler leur température. La femelle les nourrit ensuite de 18 à 25 jours après qu'ils ont quitté le nid.
Communication
L'appareil vocal de l'oiseau-mouche est simple en comparaison de celui des oiseaux dits chanteurs. En dépit de cet appareil peu développé, on sait que certains oiseaux-mouches des tropiques émettent des chants élaborés. Ceux-ci sont inaudibles pour les humains en raison de leurs fréquences trop élevées pour notre appareil auditif. Le chant des femelles est différent de celui des mâles. Avec les
Psittacidae et certains
Passeriformes, ils sont les seuls oiseaux à pouvoir apprendre un chant.
En général, les oiseaux-mouches produisent trois types de signaux sonores, un léger bourdonnement, un bruit de crécelle et un gazouillis. Le bourdonnement, produit par les ailes, provient de la friction de l'air à travers les plumes. Le plus mélodieux des oiseaux-mouches serait le mâle colibri à queue large qui, comme un virtuose, laisse entendre un son très musical produit par ses ailes, un peu à la manière d'un criquet. Les différents bourdonnements permettent de distinguer certaines espèces l'une de l'autre. Cette technique d'identification aide les observateurs à bien les identifier sur le terrain et ceci malgré la distance. Les bourdonnements sont plus fréquemment émis par les mâles et il est possible d'en prendre conscience lors des démonstrations aériennes et des voltiges.
Ils communiquent également en utilisant leur plumage. Ainsi, perchés sur une branche tout en s'assurant d'être bien vus par un oiseau-mouche de passage, ils déploient les plumes de la gorge ou du cou afin de lui adresser un message sans équivoque. Ils agissent aussi de la sorte en exhibant leur queue bien ouverte. Ceci est plus fréquent chez les femelles et les jeunes qui désirent mettre en évidence les pointes blanches des plumes caudales.
Les voltiges aériennes sont principalement de deux types. La première parade se caractérise par un léger va-et-vient d'avant en arrière faisant face à un autre individu. Dans cette mimique en forme d'un petit arc horizontal, les plumes de la queue et de la gorge sont bien déployées. La seconde voltige aérienne, souvent appelée «le pendule», la manifestation est d'une plus grande intensité. Elle consiste en un grand arc de cercle exécuté de haut en bas adoptant la forme d'un grand «U» d'où l'oiseau peut s'élever de 1 à 12 mètres pour ensuite rejoindre son perchoir. A ce moment, il est possible d'entendre un bourdonnement produit par les ailes et des cris grinçants. Cette dernière parade est propre au mâle qui témoignerait ainsi de son agressivité vis-à-vis d'un autre individu de même sexe ou de sexe opposé. Quant à la première, elle ne saurait être l'apanage d'un seul sexe et serait encore là pour témoigner des sentiments hostiles envers d'autres oiseaux-mouches. Les recherches récentes n'excluent pas que ces parades et ces hautes voltiges soient utilisées en d'autres circonstances pour communiquer leurs intentions amoureuses à un partenaire de sexe opposé.
On connaît également une autre parade réalisée par les deux opposants simultanément, qu'on appelle : «vol vertical», les individus volent de haut en bas sur une certaine hauteur en se faisant face à une distance de moins de 1 mètre l'un de l'autre. Cette dernière parade peut être accompagnée de gazouillis.
On reconnaît également un autre vol dit «horizontal» qui se fait sur une courte trajectoire horizontale et peut être accompagné de gazouillis ou de bourdonnements. Ce comportement serait également utilisé pour témoigner son agressivité vis-à-vis d'un autre oiseau-mouche et comme possible parade nuptiale.
Sens
Article détaillé : . Comme beaucoup d'oiseaux, les trochilidés ont peu ou pas de sens de l'odorat. Par contre, leur vue est performante. Des expériences ont montré qu'ils étaient particulièrement attirés par les fleurs rouges, comptant y trouver le plus de nectar possible. Ils sont cependant capables de comprendre que ce n'est pas forcément le cas et de changer leur habitude.
Comme les autres oiseaux, ils sont capables de distinguer les ultra-violets, pour des longueurs d'onde de 325 à 360 nanomètres. Outre que cela leur permet vraisemblablement de mieux distinguer certaines fleurs, ceci permet aux femelles de mieux choisir leur mâle.
Métabolisme
Le métabolisme de ces oiseaux est très rapide, même pour les oiseaux, qui possèdent un métabolisme plus rapide que celui des mammifères. Un oiseau-mouche peut digérer une mouche à fruit en 10 minutes. Leurs ailes battent à des allures vertigineuses, le
Rythme cardiaque du colibri à gorge bleue a été mesuré à plus de 1 260 battements par minute. Ils consomment leur propre poids en nourriture chaque jour et ils sont souvent à quelques heures de mourir de faim. De ce fait, ils passent 70% de leur temps perchés, économisant leur énergie.
Cependant, ils sont capables de ralentir leur métabolisme jusqu'à la Léthargie, par exemple la nuit, lorsque la nourriture n'est que difficilement disponible. Leur température peut baisser de 30° à 20°C. La fréquence cardiaque passe approximativement à 50 battements par minute. Leur respiration se ralentit nettement. Ils sont alors vulnérables car ils ne peuvent reprendre leur activité immédiatement.
Les oiseaux-mouches effectuant de longues migrations, comme le colibri à gorge rubis qui doit parcourir 800 km, doivent accumuler près de 40 à 50% de leur poids en graisse pour pouvoir effectuer le voyage, cette graisse les ralentit considérablement.
Anatomie
Article détaillé : . En comparaison avec leur poids, l'oiseau-mouche possède le plus gros
Coeur de tous les oiseaux. Ce dernier représente 2,4% de sa masse corporelle contre 1% chez le corbeau. Les performances de vol sont rendues possibles grâce à la masse musculaire du muscle pectoral qui constitue de 25 à 30 % de son poids en comparaison avec seulement 5% chez l'humain. Chez les oiseaux-mouches, la souplesse de l'articulation de l'épaule les rend aptes à battre les ailes dans toutes les directions. En fait leur aile est constituée essentiellement de leur main alors que leurs bras sont très courts, contrairement aux autres oiseaux.
Si la plupart des oiseaux sont uricotéliques, excrétant de l’Acide urique et des urates et non pas amino-uréolétique (excrétion d'une combinaison d’Ammoniaque et d’Urée), les Trochilidae, le sont partiellement, spécialement pour les petites espèces.
Leur vol
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Un oiseau-mouche (à gauche) et un Sphingidae, le Moro-sphinx, (à droite) ont en commun une longue langue adaptée pour puiser le nectar et une capacité au Vol stationnaire. |
Les oiseaux-mouches sont capables de battre des ailes très rapidement, 8 à 10 fois par seconde pour le colibri géant, 20 à 25 battements pour les espèces de taille moyenne et plus de 70 pour les plus petites. Leurs battements d'ailes produisent un vrombissement caractéristique.
La structure osseuse de leurs ailes que l'on ne retrouve qu'au niveau du poignet des autres oiseaux assure une mobilité des épaules unique alors qu'elle est axée sur le seul mouvement vertical dirigé de haut en bas pour les autres oiseaux. Les oiseaux-mouches, grâce aux particularités de leur squelette peuvent battre des ailes dans toutes les directions et faire des prouesses aériennes inégalées. Ils peuvent voler sur place en effectuant des mouvements de leurs ailes en forme de 8. Ils sont les seuls oiseaux capables de voler en arrière. Leurs cabrioles peuvent être effectuées à une vitesse moyenne de 30 à 45 kilomètres par heure. Le vol d'avant en arrière ou vol en piqué peuvent atteindre 96 km par heure avec jusqu'à 200 battements par seconde pour un vol en plongée. Selon des chercheurs américains, cet oiseau parvient à faire du sur-place en battant des ailes à 75% vers le bas et à 25% vers le haut. Cette façon de voler rappelle le vol de certains insectes comme celui des Sphingidae.
Chorologie
Écologie
Les oiseaux-mouches vivent dans des milieux très diversifiés, depuis les forêts andines, aux
forêts tropicales en passant par les forêts tempérées d'arbres à feuilles caduques de la Terre de Feu ou d'Alaska. Certains oiseaux-mouches ne vivent que dans un
Biotope très particulier, voire même un étage particulier d'une forêt, les autres étages étant occupés par d'autres espèces d'oiseaux-mouches. Ceci est lié à la symbiose évolutive entre certaines plantes et ces oiseaux. Les oiseaux-mouches pollinisent 58 espèces de fleurs au
Brésil. Les
Ananas sont pollinisés par les oiseaux mouches, il est d'ailleurs interdit d'importer ces oiseaux dans plusieurs régions du monde où ces pollinisateurs n’existent pas, comme aux îles
Hawaii, pour ne pas menacer les rendements. Pour certaines espèces, ils sont même les seuls à pouvoir le faire et sont donc vitaux pour la survie de ces plantes.
Certaines espèces dAcari se servent des oiseaux-mouches comme espèces phorésiques. Comme eux, elles vivent du nectar et du pollen des fleurs. Elles s'abritent dans les narines des oiseaux quand ceux-ci visitent les fleurs et s'y reproduisent. Ces acariens ne nuisent pas aux oiseaux mais modifient indirectement leur alimentation et donc leur comportement,. Au moins quarante espèces d'acariens de ce « type » ont été décrites.
Répartition
Ils peuplent la majeure partie des
Amériques, à l'exception de la plus grande partie du Canada, mais se rencontrent cependant en Alaska. Ils sont particulièrement abondants dans la zone
néotropicale. Les oiseaux-mouches habitent une large gamme de milieux, partout où poussent des plantes qui peuvent les alimenter en
nectar, depuis le niveau de la mer jusqu'à près de 5 000 m d'altitude, avec la plus grande diversité en régions sub-montagneuses.
Le nombre de variété est la plus élevée en Équateur où on peut en observer 163 espèces. 31 espèces sont recensées en Guyane. En fait, 50 % des espèces vivent de part et d'autre de l'équateur dans une zone de 10º de Latitude nord à 25° sud. Leur distribution diminue au-delà de cette zone de manière régulière. Ainsi seulement 51 espèces sont recensées au Mexique et 21 au-delà. 16 s'y reproduisent, 1 en est un migrateur régulier, tandis que les 4 autres sont considérées comme des visiteurs occasionnels. Parmi celles-ci, 4 d'entre-elles se retrouvent au Canada dont le colibri roux, qui se rencontre jusqu'aux côtes sud de l'Alaska.
La distribution des espèces au sud est plus faible encore puisqu'il n'existe que 20 espèces au-dessous de 20º de latitude. Seul le colibri à dos vert traverse le Détroit de Magellan pour nicher en Terre de Feu.
19 ont été comptabilisées aux Antilles et 2 dans l'archipel Juan Fernández.
Migration
Article détaillé : . La plupart des oiseaux-mouches ne migrent pas. Un certain nombre d'espèces effectue des migrations altitudinales saisonnières. C'est le cas notamment de certains colibris des régions montagneuses du Costa Rica qui doivent se replier pendant la saison des pluies vers des zones de plus basse altitude, pour pallier la raréfaction des fleurs et donc du nectar. Seules demeurent sur place les espèces les plus opportunistes capables de s'adapter à d'autres sources de nourriture.
Une minorité d'espèces effectue des migrations sur de longues distances. Les vols migratoires s'effectuent presque toujours au-dessus de la terre ferme. Ils sont entrecoupés de haltes plus ou moins longues qui dépendent notamment de l'abondance des sources de nourriture. Ainsi, sept espèces de colibris nichant dans la moitié occidentale des États-Unis migrent vers le Mexique en passant en août au dessus des prairies montagnardes où il semble qu'elles suivent la floraison des plantes herbacées. Le Colibri roux est celui qui effectue la plus longue route migratoire. Il migre de l'Alaska aux régions du nord et du centre du Mexique. Le colibri à gorge rubis est un autre migrateur pouvant traverser d'une seule traite le Golfe du Mexique et parcourant ainsi environ 1 000 km sans aucune halte possible.
En général, les mâles arrivent en premier pour établir leur propre territoire. Peu après leur arrivée, les femelles surviennent et déterminent le leur selon le lieu de nidification qui leur semble le plus propice pour élever leur petite famille. Les mâles démontrent beaucoup d'agressivité envers tout autre oiseau-mouche qui voudrait pénétrer dans son territoire, même une femelle. Cette dernière démontre également de l'agressivité mais à un moindre niveau. Elle est trop affairée à la construction du nid et à l'éducation des jeunes. Ces espèces effectuent de courtes haltes où les individus se réservent des territoires dans des endroits qui coïncident avec les territoires de reproduction d'autres espèces. C'est ainsi que l'on peut apercevoir en même temps, sur la côte ouest des États-Unis, le colibri d'Anna, le colibri d’Allen, et le colibri de Costa, en période de reproduction pendant que l'on y retrouve le colibri à queue large et le colibri calliope, durant leur migration.
Certains colibris roux montrent une tendance à migrer d'ouest en est durant l'hiver plutôt que de migrer vers l'Amérique Centrale. Ce phénomène a toujours eu lieu, mais en raison des perspectives alimentaires fournies par les humains, ceux-ci survivent mieux qu'auparavant et transmettent leur route de migration à leur progéniture. Cette espèce se montre assez résistante et si la nourriture et les abris sont suffisants, cette population est capable de tolérer des températures de -20°C.
Prédateurs
Leurs prédateurs principaux sont les petits félins, les
serpents et les autres oiseaux comme les faucons
Micrastur et des chevêchettes
Glaucidium. Les chats sont même une des causes principales de la disparition des
Sephanoides fernandensis au
Chili. Leurs prédateurs les plus dangereux sont en fait les espèces qui pillent les nids comme les
Corvidae, les
Ramphastidae, et quelques micro-
chiroptères. Les femelles regagnent leurs nids en volant en zigzags ou en demi-cercles pour éviter de mener un prédateur directement au nid.
Classification, dénomination et histoires
Taxonomie et dénomination
Louis Marie Pantaleon Costa réalisa une des premières grandes collections de ces oiseaux au début du
XIXe siècle.
Jules Bourcier fut un grand spécialiste de ces oiseaux sur la fin de ce siècle.
John Gould a publié la célèbre
Birds of New Guinea et Monograph of Trochilidae entre 1849-61 et un supplément entre 1880-87.
Le mot Trochilidae vient du grec et signifie « petit oiseau ». Selon certaines sources, le terme « colibri » dériverait d'une langue caraïbe. Dans les classifications traditionnelles, cette famille était classée dans l'ordre des Apodiformes. La classification de Sibley place cette famille dans les Trochiliformes qui est Monotypique, mais cette hypothèse est discutée.
Les Nectariniidae qui leurs ressemblent par la couleur de leur plumage ou leur alimentation, ne sont que des parents plus lointains (Passeriformes) qui vivent dans l'Océan Indien et le Pacifique. Il arrive que certaines de ces espèces soient qualifiées à tort de colibri ou d'oiseau-mouche.
Histoire de l’espèce
Les ailes des oiseaux-mouches sont creuses et fragiles, rendant la fossilisation difficile, l'histoire de cette famille n'est donc connue que grâce aux analyses ADN. Il semble que les oiseaux-mouches aient un ancêtre commun avec les
martinets, il y a environ 35
Ma. Deux fossiles d'espèces très voisines, datés de 29 Ma, ont été mis à jour dans le
Bade-Wurtemberg et nommés
Eurotrochilus inexpectatus. Ils vivaient dans un climat comparable à celui de l'Amérique du Sud actuellement. Un spécimen de
Eurotrochilus bien conservé et trouvé en France révèle que ceux-ci sont morphologiquement très modernes et plus proches des
Trochilinae que des
Phaethornithinae. Le plus vieux fossile comparable avait été mis à jour en
Amérique du Sud et datait de 1 Ma seulement.
L'Hybridation de l'ADN suggère que l'explosion radiative initiale ait eu lieu, au moins en partie, au cours du Serravallien, entre 12 et 13 Ma, pendant l'émergence des Andes. Ces oiseaux sont passés d'une altitude de 1 500 mètres à 2 000 mètres. On les suppose originaires de l'Amérique du Sud car leur diversité y est la plus importante.
Systématique
On dénombre plus de 320 espèces d'oiseaux-mouches réparties en
Amérique tempérée et tropicale.
Dans la classification classique :
─oCaprimulgiformes
└─o
├─o
│ └─o de nombreuses familles comportant des espèces éteintes et vivantes dont Podargidae, Batrachostomidae, Nyctibiidae
└─o Daedalornithes
├─o Aegothelidae
└─o
├─o Caprimulgidae
└─o Apodiformes
├─o Trochilidae
└─o Apodi
├─? Jungornithidae,
└─o Laputavis, Aegialornithidae, Hemiprocnidae, Eocypselus, Apodidae dont Cypseloidinae et Apodinae
Liste des espèces
Les
Phaethornithinae sont considérés plus primitifs que les
Trochilinae par certains auteurs. Les
Phaethornithinae ne possèdent pas l'habituel
Dimorphisme sexuel des oiseaux-mouches, les
plumes des mâles et celles des femelles sont
iridescentes.
n.b. L'ordre de cette liste n'est pas aléatoire, il correspond à des liens de parenté entre les différentes espèces (Phylogénie). Elle a été établie à partir des listes d'Alan P. Peterson et de la Commission internationale des noms français des oiseaux (Cinfo).
- Colibri tacheté — Ramphodon naevius (Dumont, 1818)
- Bec-en-faucille aigle — Eutoxeres aquila (Bourcier, 1847)
- Bec-en-faucille de La Condamine — Eutoxeres condamini (Bourcier, 1851)
- Ermite de Dohrn — Glaucis dohrnii (Bourcier & Mulsant, 1852)
- Ermite hirsute — Glaucis hirsutus (Gmelin, 1788)
- Ermite bronzé — Glaucis aeneus Lawrence, 1868
- Ermite de Rucker — Threnetes ruckeri (Bourcier, 1847)
- Ermite d'Antonie — Threnetes niger (Linnaus, 1758)
- Ermite à queue blanche — Threnetes leucurus (Linnaeus, 1766)
- Ermite de Gounelle — Anopetia gounellei (Boucard, 1891)
- Ermite yaruqui — Phaethornis yaruqui (Bourcier, 1851)
- Ermite vert — Phaethornis guy (Lesson, 1833)
- Ermite d'Osery — Phaethornis hispidus (Gould, 1846)
- Ermite à longue queue — Phaethornis longirostris (Delattre, 1843)
- Ermite à brins blancs — Phaethornis superciliosus (Linnaeus, 1766)
- Ermite à long bec — Phaethornis malaris (Nordmann, 1835)
- Ermite à ventre fauve — Phaethornis syrmatophorus Gould, 1851
- Ermite de Koepcke — Phaethornis koepckeae Weske & Terborgh, 1977
- Ermite de Filippi — Phaethornis philippii (Bourcier, 1847)
- Ermite de Bourcier — Phaethornis bourcieri (Lesson, 1832)
- Ermite anthophile — Phaethornis anthophilus (Bourcier, 1843)
- Ermite eurynome — Phaethornis eurynome (Lesson, 1832)
- Ermite de Prêtre — Phaethornis pretrei(Lesson & Delattre, 1839)
- Ermite d'Auguste — Phaethornis augusti (Bourcier, 1847)
- Ermite ocré — Phaethornis subochraceus Todd, 1915
- Ermite terne — Phaethornis squalidus (Temminck, 1822)
- Ermite balafré — Phaethornis rupurumii Boucard, 1892
- Ermite nain — Phaethornis longuemareus (Lesson, 1832)
- Ermite d'Idalie — Phaethornis idaliae (Bourcier & Mulsant, 1856)
- Ermite de Natterer — Phaethornis nattereri Berlepsch, 1887
- Ermite roussâtre — Phaethornis ruber (Linnaeus, 1758)
- Ermite de Stuart — Phaethornis stuarti Hartert, 1897
- Ermite à gorge noire — Phaethornis atrimentalis Lawrence, 1858
- Ermite à gorge rayée — Phaethornis striigularis Gould, 1854
- Ermite à gorge grise — Phaethornis griseogularis Gould, 1851
- Colibri d'Equateur — Androdon aequatorialis
- Porte-lance de Louise — Doryfera ludovicae
- Porte-lance de Jeanne — Doryfera johannae
- Colibri de Cuvier — Campylopterus cuvierii
- Campyloptère pampa — Campylopterus curvipennis
- Campyloptère à ventre gris — Campylopterus largipennis
- Campyloptère roux — Campylopterus rufus
- Campyloptère rougeâtre — Campylopterus hyperythrus
- Campyloptère violet — Campylopterus hemileucurus
- Campyloptère à queue blanche — Campylopterus ensipennis'
- Campyloptère lazulite — Campylopterus falcatus
- Campyloptère des Santa Marta — Campylopterus phainopeplus
- Campyloptère du Napo —
Campylopterus villaviscensio - Campyloptère montagnard —
Campylopterus duidae - Campyloptère vert et gris —
Campylopterus cirrochloris - Colibri hirondelle —
Campylopterus macrourus - Colibri jacobin —
Florisuga mellivora - Colibri demi-deuil —
Florisuga fusca - Colibri de Delphine —
Colibri delphinae - Colibri thalassin —
Colibri thalassinus - Colibri anaïs —
Colibri coruscans - Colibri à ventre blanc —
Colibri serrirostris - Mango à cravate verte —
Anthracothorax viridigula - Mango de Prévost —
Anthracothorax prevostii - Mango à cravate noire —
Anthracothorax nigricollis - Mango de Veragua —
Anthracothorax veraguensis - Mango doré —
Anthracothorax dominicus - Mango vert —
Anthracothorax viridis - Mango de la Jamaïque —
Anthracothorax mango - Colibri avocette —
Anthracothorax recurvirostris - Colibri topaze —
Topaza pella - Colibri madère —
Eulampis jugularis - Colibri falle-vert —
Eulampis holosericeus - Colibri rubis-topaze —
Chrysolampis mosquitus - Colibri huppé —
Orthorhyncus cristatus - Colibri à tête violette —
Klais guimeti - Colibri de Delalande —
Stephanoxis lalandi - Colibri d'Abeillé —
Abeillia abeillei - Coquette huppe-col — Lophornis ornatus
- Coquette de Gould — Lophornis gouldii
- Coquette magnifique — Lophornis magnificus
- Coquette du Guerrero — Lophornis brachylophus
- Coquette de Delattre — Lophornis delattrei
- Coquette pailletée — Lophornis stictolophus
- Coquette chalybée — Lophornis chalybeus
- Coquette paon — Lophornis pavoninus
- Coquette d'Hélène — Lophornis helenae
- Coquette adorable — Lophornis adorabilis
- Coquette de Popelaire —Discosura popelairii
- Coquette de Langsdorff
— Discosura langsdorffi - Coquette de Létitia — Discosura letitiaea
- Coquette à queue fine
— Discosura conversii - Coquette à raquettes — Discosura longicauda
- Colibri à tête noire
— Trochilus polytmus - Colibri à bec noir — Trochilus scitulus
- Colibri à menton bleu
— Chlorostilbon notatus - Émeraude orvert — Chlorostilbon mellisugus
- Émeraude d'Olivares
— Chlorostilbon olivaresi - Émeraude splendide — Chlorostilbon aureoventris
- Émeraude de Ricord
— Chlorostilbon ricordii - Émeraude d'Hispaniola — Chlorostilbon swainsonii
- Émeraude de Porto Rico
— Chlorostilbon maugaeus - Émeraude cuivrée — Chlorostilbon russatus
- Émeraude à queue étroite
— Chlorostilbon stenurus - Émeraude alice — Chlorostilbon alice
- Émeraude à queue courte
— Chlorostilbon poortmani - Colibri insigne — Panterpe insignis
- Colibri elvire
— Elvira chionura - Colibri à tête cuivrée — Elvira cupreiceps
- Colibri d'Oaxaca
— Eupherusa cyanophrys - Colibri du Guerrero — Eupherusa poliocerca
- Colibri à épaulettes
— Eupherusa eximia - Colibri à ventre noir — Eupherusa nigriventris
- Colibri du Pirré — Goethalsia bella
- Colibri à calotte violette
— Goldmania violiceps - Colibri sombre — Cynanthus sordidus
- Colibri circé
— Cynanthus latirostris - Colibri à tête bleue — Cyanophaia bicolor
- Dryade du Mexique
— Thalurania ridgwayi - Dryade couronnée — Thalurania colombica
- Dryade de Fanny
— Thalurania fannyi - Dryade à queue fourchue — Thalurania furcata
- Dryade de Waterton
— Thalurania watertonii - Dryade glaucope — Thalurania glaucopis
- Colibri julie
— Damophila juliae - Colibri faux-saphir — Lepidopyga coeruleogularis
- Colibri de Lillian
— Lepidopyga lilliae - Colibri de Goudot — Lepidopyga goudoti
- Saphir d'Elicia
— Hylocharis eliciae - Saphir à gorge rousse — Hylocharis sapphirina
- Saphir azuré
— Hylocharis cyanus - Saphir à queue d'or — Hylocharis chrysura
- Saphir ulysse
— Hylocharis grayi - Saphir oenone — Chrysuronia oenone
- Colibri à gorge blanche
— Leucochloris albicollis - Colibri guaïnumbi — Polytmus guainumbi
- Colibri des tepuis
— Polytmus milleri - Colibri tout-vert — Polytmus theresiae
- Colibri trompeur
— Leucippus fallax - Colibri de Tumbes — Leucippus baeri
- Colibri de Taczanowski
— Leucippus taczanowskii - Colibri à queue verte — Leucippus chlorocercus
- Ariane à ventre blanc
— Leucippus chionogaster - Ariane du Pérou — Leucippus viridicauda
- Colibri grivelé
— Leucippus hypostictus - Ariane à ventre gris — Amazilia tzacatl
- Ariane à ventre roux
— Amazilia castaneiventris - Ariane de Lesson — Amazilia amazilia
- Ariane alticole
— Amazilia alticola - Ariane du Yucatan — Amazilia yucatanensis
- Ariane cannelle
— Amazilia rutila - Ariane vert-doré — Agyrtria leucogaster
- Ariane versicolore
— Agyrtria versicolor - Ariane du Rondonia — Agyrtria rondoniae
- Ariane à poitrine blanche
— Agyrtria brevirostris - Ariane de Francia — Agyrtria franciae
- Ariane candide
— Agyrtria candida - Ariane à couronne azur — Agyrtria cyanocephala
- Ariane à couronne violette
— Agyrtria violiceps - Ariane à front vert — Agyrtria viridifrons
- Ariane de Linné
— Polyerata fimbriata - Ariane saphirine — Polyerata lactea
- Ariane aimable
— Polyerata amabilis - Ariane de Rosenberg — Polyerata rosenbergi
- Ariane de Boucard
— Polyerata boucardi - Ariane de Lucy — Polyerata luciae
- Ariane de Sophie
— Saucerottia saucerrottei - Ariane à front bleu — Saucerottia cyanifrons
- Ariane d'Edward
— Saucerottia edward - Ariane à queue bleue — Saucerottia cyanura
- Ariane béryl
— Saucerottia beryllina - Ariane à ventre vert — Saucerottia viridigaster
- Ariane à queue cuivrée
— Saucerottia cupreicauda - Ariane de Félicie — Saucerottia tobaci
- Colibri à coiffe blanche' — Microchera albocoronata
- Colibri à tête rose — Anthocephala floriceps
- Colibri de Buffon — Chalybura buffonii
- Colibri à queue bronzée — Chalybura urochrysia
- Colibri à gorge bleue — Lampornis clemenciae
- Colibri à gorge améthyste — Lampornis amethystinus
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Lampornis calolaemus - Colibri vert-d'eau
— Lampornis viridipallens - Colibri de Sybil — Lampornis sybillae
- Colibri à gorge lilas
— Lampornis hemileucus - Colibri à ventre châtain — Lampornis castaneoventris
- Saphir de Xantus
— Basilinna xantusii - Saphir à oreilles blanches — Basilinna leucotis
- Colibri à gorge grenat
— Lamprolaima rhami - Colibri moucheté — Adelomyia melanogenys
- Colibri à queue mi-blanche
— Phlogophilus hemileucurus - Colibri de Hartert — Phlogophilus harterti
- Colibri rubis-émeraude
— Clytolaema rubricauda - Brillant à bandeau bleu — Heliodoxa aurescens
- Brillant rubinoïde
— Heliodoxa rubinoides - Brillant à front violet — Heliodoxa leadbeateri
- Brillant à couronne verte
— Heliodoxa xanthogonys - Brillant à gorge noire — Heliodoxa schreibersii
- Brillant à gorge rose
— Heliodoxa gularis - Brillant de Branicki — Heliodoxa branickii
- Brillant impératrice
— Heliodoxa imperatrix - Brillant fer-de-lance — Heliodoxa jacula
- Colibri de Rivoli
— Eugenes fulgens - Colibri à queue en ciseaux — Hylonympha macrocerca
- Colibri à poitrine violette
— Sternoclyta cyanopectus - Colibri de Bouguer — Urochroa bougueri
- Colibri flavescent
— Boissonneaua flavescens - Colibri de Matthews — Boissonneaua matthewsii
- Colibri de Jardine
— Boissonneaua jardini - Colibri étincelant — Aglaeactis cupripennis
- Colibri de Castelnau
— Aglaeactis castelnaudii - Colibri d'Alice — Aglaeactis aliciae
- Colibri paméla
— Aglaeactis pamela - Colibri estelle — Oreotrochilus estella
- Colibri du Chimborazo
— Oreotrochilus chimborazo - Colibri de Stolzmann — Oreotrochilus stolzmanni
- Colibri à flancs blancs
— Oreotrochilus leucopleurus - Colibri à plastron noir — Oreotrochilus melanogaster
- Colibri adèle
— Oreotrochilus adela - Colibri de Lafresnaye — Lafresnaya lafresnayi
- Inca céleste
— Coeligena coeligena - Inca brun — Coeligena wilsoni
- Inca noir
— Coeligena prunellei - Inca à collier — Coeligena torquata
- Inca de Gould
— Coeligena inca - Inca à queue blanche — Coeligena phalerata
- Inca doré
— Coeligena eos - Inca de Bonaparte — Coeligena bonapartei
- Inca porphyre
— Coeligena helianthea - Inca à gemme bleue — Coeligena lutetiae
- Inca violifère
— Coeligena violifer - Inca iris — Coeligena iris
- Colibri porte-épée
— Ensifera ensifera - Colibri à ailes saphir — Pterophanes cyanopterus
- Colibri géant
— Patagona gigas - Colibri du Chili — Sephanoides sephanoides
- Colibri robinson
— Sephanoides fernandensis - Héliange mars — Heliangelus mavors
- Héliange de Clarisse
— Heliangelus clarisse - Héliange à gorge améthyste — Heliangelus amethysticollis
- Héliange à queue bleue
— Heliangelus strophianus - Héliange tourmaline — Heliangelus exortis
- Héliange menu
— Heliangelus micraster - Héliange violette — Heliangelus viola
- Héliange royal
— Heliangelus regalis - Érione à robe noire — Eriocnemis nigrivestis
- Érione pattue
— Eriocnemis vestitus - Érione de Derby — Eriocnemis derbyi
- Érione turquoise
— Eriocnemis godini - Érione à ventre cuivré — Eriocnemis cupreoventris
- Érione catherine
— Eriocnemis luciani - Érione à ventre bleu — Eriocnemis sapphiriopygia
- Érione à poitrine d'or
— Eriocnemis mosquera - Érione à front bleu — Eriocnemis glaucopoides
- Érione multicolore
— Eriocnemis mirabilis - Érione d'Aline — Eriocnemis alinae
- Érione d'Aurélie
— Haplophaedia aureliae - Érione à pattes rousses — Haplophaedia assimilis
- Érione givrée — Haplophaedia lugens
- Colibri de Benjamin
— Urosticte benjamini - Colibri à sous-caudales rousses — Urosticte ruficrissa
- Haut-de-chausses à palettes
— Ocreatus underwoodii - Porte-traîne lesbie — Lesbia victoriae
- Porte-traîne nouna
— Lesbia nuna - Colibri sapho — Sappho sparganura
- Colibri de Bourcier
— Polyonymus caroli - Colibri à petit bec — Ramphomicron microrhynchum
- Colibri à dos noir
— Ramphomicron dorsale - Colibri noble — Oreonympha nobilis
- Colibri casqué
— Oxypogon guerinii - Métallure émeraude — Metallura tyrianthina
- Métallure dorée
— Metallura iracunda - Métallure à queue d'airain — Metallura aeneocauda
- Métallure à gorge feu
— Metallura eupogon - Métallure de Thérèse — Metallura theresiae
- Métallure de Chinguela
— Metallura odomae - Métallure de Baron — Metallura baroni
- Métallure verte
— Metallura williami - Métallure phébé — Metallura phoebe
- Métallure à tête rousse
— Chalcostigma ruficeps - Métallure olivâtre — Chalcostigma olivaceum
- Métallure de Stanley
— Chalcostigma stanleyi - Métallure à queue bronzée — Chalcostigma heteropogon
- Métallure arc-en-ciel
— Chalcostigma herrani - Colibri avocettin — Opisthoprora euryptera
- Colibri comète
— Taphrolesbia griseivenstris - Sylphe à queue d'azur — Aglaiocercus kingi
- Sylphe à queue violette
— Aglaiocercus coelestis - Sylphe du Venezuela — Aglaiocercus berlepschi
- Colibri superbe
— Augastes scutatus - Colibri lumachelle — Augastes lumachella
- Colibri de Geoffroy — Augastes geoffroyi
- Colibri féerique — Heliothryx barroti
- Colibri oreillard — Heliothryx aurita
- Colibri aux huppes d'or — Heliactin bilopha
- Loddigésie admirable — Loddigesia mirabilis
- Colibri de Constant — Heliomaster canstantii
- Colibri corinne — Heliomaster longirostris
- Colibri médiastin — Heliomaster squamosus
- Colibri d'Angèle — Heliomaster furcifer
- Colibri vesper — Rhodopis vesper
- Colibri cora — Thaumastura cora
- Colibri zémès — Tilmatura dupontii
- Colibri à queue singulière — Doricha enicura
- Colibri élise — Doricha eliza
- Colibri des Bahamas — Calliphlox evelynae
- Colibri magenta — Calliphlox bryantae
- Colibri de Mitchell — Calliphlox mitchellii
- Colibri améthyste — Calliphlox amethystina
- Colibri de Burmeister — Microstilbon burmeisteri
- Colibri lucifer — Calothorax lucifer
- Colibri charmant — Calothorax pulcher
- Colibri nain — Mellisuga minima
- Colibri d'Hélène — Mellisuga helenae
- Colibri à gorge rubis — Archilochus colubris
- Colibri à gorge noire — Archilochus alexandri
- Colibri d'Anna — Calypte anna
- Colibri de Costa — Calypte costae
- Colibri héloïse — Atthis heloisa
- Colibri d'Elliot — Atthis ellioti
- Colibri calliope — Stellula calliope
- Colibri fanny — Myrtis fanny
- Colibri d'Arica — Myrtis yarrellii
- Colibri à queue courte — Myrmia micrura
- Colibri de Mulsant — Chaetocercus mulsant
- Colibri bourdon — Chaetocercus bombus
- Colibri héliodore — Chaetocercus heliodor
- Colibri des Santa Marta — Chaetocercus astreans
- Colibri de Berlepsch — Chaetocercus berlepschi
- Colibri de Jourdan — Chaetocercus jourdanii
- Colibri flammule — Selasphorus flammula
- Colibri scintillant — Selasphorus scintilla
- Colibri ardent — Selasphorus ardens
- Colibri à queue large — Selasphorus platycercus
- Colibri roux — Selasphorus rufus
- Colibri d'Allen — Selasphorus sasin
Les hybrides
Peu d'hybridations ont donné lieu à une étude scientifique. On peut cependant citer celle de
Amazilia tzacatl ×
Amazilia rutila, celle de
Hylocharis leucotis ×
Selasphorus platycercus ou celle de
Selasphorus sasin ×
Calypte anna,.
Menaces
Deux espèces sont répertoriées comme éteintes par l'UICN en
2007,
Chlorostilbon elegans et
Chlorostilbon bracei.
Lophornis brachylophus,
Lepidopyga lilliae,
Amazilia luciae,
Amazilia castaneiventris,
Aglaeactis aliciae,
Coeligena orina,
Sephanoides fernandensis,
Eriocnemis nigrivestis,
Eriocnemis godini,
Eriocnemis mirabilis sont en danger critique d'extinction.
Oiseaux-mouches et l’homme
Mythes
L'oiseau-mouche joue de multiples rôles dans les mythes des
Amérindiens. Le
dieu aztèque Huitzilopochtli est souvent dépeint comme colibri dont il tirerait son nom. D'autres noms de personnages de cette mythologie y font référence comme
Huitzilihuitl. Le mot
Nahuatl huitzil pour colibri est une
Onomatopée dérivée du son produit par leur vol. Chez les
Tainos, l'oiseau-mouche est le symbole du semeur de la vie sur Terre et celui de la renaissance de la nation indienne dans les Caraïbes et la Floride. Les
Ohlones racontent que l'oiseau-mouche a apporté le feu aux hommes. Un des
Géoglyphes de Nazca dépeint un oiseau-mouche.
Culture actuelle
- Trinité-et-Tobago se revendique comme « la terre de l'oiseau-mouche » et un oiseau-mouche figure sur les pièces de monnaie de un cent aussi bien que sur le logo de la compagnie aérienne nationale, Caribbean Airlines.
- Plusieurs chansons populaires en anglais ont eu pour titre « Hummingbird », la traduction pour oiseau-mouche.
- Au Brésil, un bourdonnement d'oiseau-mouche noir est un signe de mort dans la famille, particulièrement s'il a lieu à l'intérieur d'une maison.
Importance économique
Dans le passé, des oiseaux-mouches ont été activement chassés pour leurs plumes qui ont été employées pour faire des bijoux et pour orner des vêtements. Ils ont aussi été capturés pour garnir les zoos et les collections privées. Certains oiseaux-mouches sont toujours vendus sur les marchés comme
aphrodisiaques bien qu'aucune preuve d'efficacité dans ce domaine n'ait jamais été démontrée.
Les oiseaux-mouches ont une importance notable sur l'écosystème en étant des pollinisateurs uniques de nombreuses plantes. La présence de ces oiseaux peut attirer les amateurs d'écotourisme.
Engouement du public pour les oiseaux-mouches
Les oiseaux-mouches sont populaires, par leur aspect coloré, leurs chants et le fait qu'ils butinent les fleurs des jardins. Les jardiniers aimant ces oiseaux choisissent les fleurs qu'ils cultivent pour en attirer le plus grand nombre d'espèces.
Ces oiseaux apparaissent d'autant plus fragiles qu'il arrive que les oiseaux-mouches se retrouvent prisonniers à l'intérieur des maisons. Dès lors, leur réflexe est de voler vers le haut, ils ne peuvent donc plus sortir et meurent en moins d'une heure, étant donné leur métabolisme. Par conséquent des mangeoires spécifiques sont disposées pour les nourrir en Amérique du Nord. Ces mangeoires remplacent les jardins de fleurs particulièrement en début et fin de saison. Le nectar synthétique est composé de sucre. Le miel est à éviter car il contient des bactéries nocives pour les oiseaux-mouches, les édulcorants trop peu calorifiques sont à proscrire, les colorants sont probablement toxiques. Il est préconisé d'utiliser simplement de l'eau et du sucre, de changer le contenu du réservoir régulièrement, en fonction de la chaleur, et de bien le nettoyer à chaque fois pour éviter le développement de bactéries. Des mangeoires à concentration en Sucre différentes peuvent permettre aux oiseaux-mouches de différentes tailles de créer une hiérarchie qui permettra aux plus petits d'accéder aux mangeoires confisquées par les plus gros.
Voir aussi
Bibliographie
- Campbell Carol, Le colibri et ses fleurs, Neotoma, #26, MNC1990
- (en)Dennis John V. et Mathew Tekulsky, How to Attract Hummingbirds & Butterflies, Ortho Books, San Ramon, 1991
- (fr)Pomarède Maurice, Colibris, les cupidons des Amériques, Science et nature, no. 14, Ed. Winning Nature, Paris, 1991
- Stokes Donald W. et Lillian Q. Stokes , The Hummingbird Book, Little, Brown and Company, Toronto, 1989
- (en), une légende Maya sur l'origine des oiseaux-mouches
- (en) Erich D. Jarvis, Sidarta Ribeiro, Maria Luisa da Silva, Dora Ventura, Jacques Vielliardk & Claudio V. Mello, « Behaviourally driven gene expression reveals song nuclei in hummingbird brain », dans Nature, août 2000, 406 http://jarvislab.net/Publications/JarvisEtAl2000(Nature).pdf texte intégral
Source
- (fr)Une partie de ce texte est reprise de . Suivant la licence spécifiée, le contenu du texte peut être reproduit à condition d'en mentionner la source.
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Références externes
Liens externes
Notes
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