Wicca
<noinclude> La Wicca est parfois considérée comme une Religion, parfois davantage comme une Philosophie. Elle inclut des éléments que l'on peut trouver dans nombre de croyances anciennes telles que le Chamanisme, le druidisme, et les mythologies grecque, slave, latine et nordique. Ses adeptes, les wiccans, prônent un retour au culte de la Nature, ce qu'ils dénomment « l'Ancienne Religion ». Mais il est davantage question ici d'occultisme que de spiritualité, le culte wiccan n'accordant de valeur qu'à l'esprit naturel de la Terre. Le wiccan reste enfermé dans le monde matériel et son esprit se dissolverait éventuellement dans le Cosmos impersonnel. Sens du termeLe terme wicca est un néologisme créé par Gerald Brousseau Gardner qui affirmait qu’il voulait dire sorcellerie en vieil anglais. En réalité sorcellerie en anglais ancien se dit wiccacraeft (d'où le terme actuel witchcraft et wicca est le masculin de sorcier (le féminin étant wicce et le pluriel wiccan). Ces mots dérivent du verbe wiccian qui signifie ensorceler, pratiquer la magie. Pour Gardner, wicca avait pour sens à l’origine « l’art des sages ». Sa thèse fut soutenue par l’ethnologue Margaret Murray qui écrivit l’entrée sur la sorcellerie dans l’édition de 1957 de l’Encyclopaedia Britannica où elle précise : « La signification du terme sorcière (witch) est liée à celle du mot savoir (wit) ». Elle peut être renforcée par l’analyse du mot wizard (étymologiquement « celui qui sait »), qui signifie lui aussi le sorcier et qui tire son origine du bas anglais wys/wis qui veut dire « le sage ». On constate, de plus, des similitudes avec la langue allemande, "wissen", verbe de modalité signifiant "savoir". D’autres étymologies concurrentes sont cependant apparues. Robert Graves dans La Déesse blanche, traitant du saule, un arbre qui dans la Grèce antique était dédié à Hécate écrit : « Ses liens avec les sorcières sont si forts dans l’Europe du Nord que les termes sorcière (witch) et criminel (wicked) dérivent du mot utilisé pour nommer le saule (wicker).» Margot Adler dans Drawing Down the Moon rattache wicca à l’indo-européen wic/weik dont la signification recouvre les sens de soumettre et de changer. Elle estime donc qu’une « sorcière aurait été une femme habile à imaginer, à soumettre et à changer la réalité ». HistoireOriginesLa Wicca s'inscrit dans la mouvance européenne du néo-paganisme de la première moitié du XXe siècle. Elle consiste en un Syncrétisme élaboré dans les années 1930 par le britannique Gérald Gardner et fut popularisée par celui-ci pendant la Seconde Guerre mondiale et après, à travers des livres qui furent publiés au Royaume-Uni à partir de 1939. Concernant le Livre des Ombres qui constitue l'ouvrage de référence de la plupart des wiccans, il fut écrit à l'origine par Gérald Gardner (certains suggèrent également une collaboration rétribuée d' Aleister Crowley, le célèbre occultiste fondateur de la philosophie Thélémite), il fut partiellement réécrit par Doreen Valiente (née le 4 janvier 1922 dans le Mitcham dans le nord de Londres, sous le nom de Doreen Edith Dominy) selon certains auteurs à la demande de Gardner, selon d'autres de sa propre initiative après le décès de l'auteur initial. Chaque wiccan possédant théoriquement son propre Livre des ombres qu'il devrait avoir copié de sa main, on trouve de nombreuses versions différentes du B.O.S ("Book Of Shadows", anglais pour "Livre des Ombres") en circulation, certaines ayant vraisemblablement été forgées dans un but uniquement commercial. Le « mythe de l'Ancienne Religion »Une polémique existe au sein même des adeptes sur les origines de leur culte. Certains sont partisans de ce que l'on dénomme le « mythe de l'Ancienne Religion » : ils affirment, comme Gardner le faisait lui-même dans ses livres de vulgarisation, qu'elle remonte au néolithique (à la période où l'on rendait un culte aux déesses-mères) et aurait été à l'origine de multiples mythologies, doctrines mystiques et sociétés initiatiques qui s'ensuivirent. La communauté des ethnologues et historiens des religions, s'accorde cependant en général sur le fait que c'est bel et bien Gardner qui codifia cette religion, en s'inspirant de travaux ethnologiques (par exemple, ceux de Margaret Murray et Charles Leland), de rites maçonniques et rosicruciens, et des anciennes mythologies. Il faut noter que certains wiccans s'appuient sur les travaux de Marija Gimbutas qui a effectué des fouilles archéologiques dans le sud–est de l’Europe méditerranéenne, révélant au monde l’existence d’une proto-indo-européenne dénommée « », qui commença au paléolithique et perdura plus de 25 000 ans. Évolution du mouvementLa Wicca connaît un certain succès auprès des adolescents. Les récupérations sont nombreuses. Actuellement, une branche d'adeptes et de groupes récupérés par la mode, se détachent de la Wicca traditionnelle en intégrant par exemple des éléments filmographiques ou imaginaires propres au New Age. Il est également à noter que la Wicca connaît dans les pays riches un certain succès médiatique, notamment grâce au succès de séries télévisée telles que Charmed, Sabrina l'apprentie sorcière, Buffy contre les vampires ou "Bienvenue à Paradise Falls". Le propre de la Wicca est d'abord de permettre de comprendre les Forces Naturelles de la nuit des temps, les croyances ancestrales de la vie, qui remontent pour certaines à plusieurs millions d'années. Les clés du présent se trouvent dans le pur passé. Pour rester garante de cette voie, de ces valeurs et de ce qu'elle prône, la Wicca ne peut évoluer qu'à contre sens de la dite évolution humaine actuelle et des religions qui l'ont fait disparaître dans l'oubli et le bannissement. Elle rejette le Salut du Verbe incarné. C'est un retour au chaos primordial. Le divinLes Wiccans croient en une force unique, l'esprit de la Terre. Cet esprit naturel se divise en deux polarités : le Masculin et le Féminin, la Grande Déesse et le Dieu cornu. Ces deux divinités, d'après les travaux d'historiens et anthropologues comme Margaret Murray ou Mircea Eliade, semblent avoir été universellement vénérées à l'aube de l'humanité. Les représentations du Dieu et de la Déesse sont multiples et variés, puisque chaque wiccan est libre de choisir quel "visage" il leur donne. Certains choisissent de leur donner des noms et un visage précis, en fonction des cultures et archétypes avec lequel il se sent des affinités. (ex : Ceridwenn et Cernunnos, Isis et Osiris , Odin et Frigg...). D'autres choisissent de ne pas les "personnifier". - La Déesse : elle symbolise l'énergie féminine, la nuit, la magie, l'eau, la terre, la fertilité, le chaudron, le pentagramme, la coupe, le miroir. Elle est associée à la lune et à ses 4 phases, astre dominant dans la wicca. On parlera de la triple déesse dans le sens où des quatre phases de la lune, trois seulement sont visibles.
- La lune montante représente la jeune fille;
- La pleine-lune: la mère;
- La lune décroissante: la vieille femme
- La lune noire (nouvelle lune): la mort;
Un mythe attribuable tant à la tradition Gardnerienne qu'Alexandrienne que l'on peut trouver dans "Progressive Witchcraft au chapitre 3, stipule que la déesse, possédant toutes les connaissances (y compris celle de la mort) séjourna donc dans le royaume de la mort ou elle tomba amoureuse de lui. La mort, de l'anglais "Death" ne permettant pas d'identification de genre, dans ce mythe est masculin... et c'est pourquoi on l'attribue à une des manifestations du dieu cornu et aussi pourquoi on parle de triple déesse. La nouvelle lune est rarement incluse dans les rites wiccans (mais pas forcément jamais). Lors de la nouvelle lune, il est dit que la déesse réside au royaume des ombres à des fins de régénèrations et qu'il vaut mieux, à ce moment, de pratiquer de la magie "passive". La pratique s'oriente alors vers des exercices tels que méditation, voyance et la planification... Cette aspect d'une Triple-Déesse se retrouve dans d'autres religions, par exemple la déesse celte Brigid mais aussi les Parques (ou Moires). (voir l'article sur le Culte de la déesse) Voir également Aradia, or the Gospel of the Witches, l'un des livres qui ont relancé le culte de la Déesse au XXe siècle. - Le Dieu-Père : il est associé au feu, à l'air, à la baguette, l'épée, l'Athamé, les récoltes, la sexualité, le soleil. Souvent on le représente avec des cornes, et on l'appelle le Cornu, bien qu'il n'ait aucun lien avec Satan ou toute autre représentation du diable. En réalité, le symbolisme des cornes rappelle les cornes d'un cerf, ou autre animal, symbole de la Nature en elle-même. Souvent associé à Cernunnos (Dieu Celte de l'abondance) ou aux divinités Greco-Romaines Faunus ou Pan.
Tel la Déesse on lui donne trois aspects principaux : - Dieu Soleil/de la Moisson.
- Dieu Chasseur/de la faune et la flore Sauvage.
- Dieu de la Mort/renaissance.
Le dieu mâle peut aussi être double, tel le Roi du Chêne (Oak King) et le Roi du Houx (Holly King). Selon la mythologie paienne, deux fois par an : au solstice d'été (Litha)et d'hiver (Yule), les deux dieux s'affrontent: le roi du chêne amenant la lumière et la chaleur au solstice d'hiver, et le roi du Houx le froid et la noirceur au solstice d'été. (Les effets étant en pleine effervescence vers la fin du règne.) Les deux rois sont souvent considérés comme des frères et même s'ils sont opposés, aucun des deux ne reflète le bien ou le mal, considérant que "trop, c'est comme pas assez" pour les effets de l'un et l'autre. La philosophieElle se résume à une seule "règle", mention finale du credo wiccan : - Fais ce qu'il te plaît tant que cela ne nuit à personne. (" An'ye Harm None Do what Ye Wilt" : "Si nul n'est lésé, fait ce que veux")
Les wiccans s'appuient sur le principe de tolérance, sur le respect de la nature. La Wicca se revendique art de vivre en harmonie avec son environnement. Il s'agit d'une religion sans dogmatisme, prônant le respect de l'autre ainsi qu'une démarche de partage avec celui-ci. Par ailleurs, les wiccans croient en l'existence de la magie, considérée comme "énergie cosmique" présente en chacun de nous et en chaque objet. Les croyancesLes croyances wiccanes sont multiples, polymorphes et gravitent autour de celles-ci : - L'existence de Polarité. La wicca instaure la croyance en ce que tant notre monde que la conscience universelle soit bipolaire. C’est-à-dire qu'ils possèdent tous une énergie féminine et masculine. Cependant, certains concepts indiquent que chaque chose ait une représentation vers l'un des pôles, (ou pas).
- Les Dieux païens parmi les panthéons wiccan deviennent des manifestations divines au niveau semblable à des guides spirituels qui aident les pratiquants et croyants wicca à se surpasser.
- La règle du triple retour indique que chaque action est récompensée en triple, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Par contre, en cas d'actes de mauvaise foi, la récompense s'effectuera alors sous forme de punition.
- La Magie naturelle dont la dénomination ne semble pas faire consensus ; serait bien réelle. Elle s'effectuerait selon divers principes comme la modification des énergies subtiles. La magie peut aussi venir des guides spirituels ou des dieux sous forme de récompenses ou punitions.
- Les symboles porteraient en eux une énergie proche des archétypes, leur permettant d'associer une énergie spéciale à chaque couleur, pierre précieuse, herbes, encens (et par extension, *potion, rituel, amulette, etc...)
- L'énergie subtile provient de mondes subtiles tel le Plan éthérique, astral, etc...
- La croyance aux éléments comme le feu, l'eau, la terre et l'air, et l'esprit qui sont des éléments aux propriétés mâles ou femelles, passives ou dominantes, positive ou négatives, etc.
- La Possession qu'elle soit volontaire ou non, partielle ou non, serait possible selon quoi le corps est le siège de l'âme, et que celle ci n'est qu'un corps subtil à l'abri dans le corps dense.
- La réincarnation les wiccans croient en la réincarnartion et en l'attendant ils vont au "Summerland", un peu comme la salle d'attente.
- Le karma est une croyance généralisée chez les wiccans. Il s'agit d'un lot d'actions accomplies, bonnes et mauvaises qui régiraient la réincarnation. Certains croient à tort (ou alors à juste à travers) que le karma est une monnaie qui s'accumule et se dépense. Or, il ne s'agirait pas forcément d'une monnaie de marchandise mais plutôt d'une note "scolaire" de la vie attribuée lors du séjour funeste de l'individu en question et qui déterminerait les prochains apprentissages lors de la prochaine vie. On pourrait aussi utiliser un exemple plus synthétique approchant de la version pécunière mais conservant l'idée de note : Il s'agirait d'utiliser la magie pour tricher à l'examen, comme la note serait faussement augmentée, le bonus karmique serait alors récompensé dans la vie actuelle pour rééquilibrer la note finale. (Il est à noté que bien des versions dans la wicca peuvent être imaginée).
- Le Summerland est un paradis wiccan attribuable à un plan (comprendre dimension) spécifique où le wiccan aspire à se reposer. La traduction en français de Summerland est Terre d'été. Il s'agirait donc d'un lieu de vacances après la mort. Le wiccan croit et espère à la fois qu'il pourra y apprendre plus avant d'être réincarné. Ainsi la mort est le plus souvent considéré comme un simple transfert, du corps physique vers (par exemple) le corps astral qui lui séjournera au Summerland.
Les wiccans font donc parfois appel à des disciplines magiques et des techniques naturelles diverses comme : Quelques exemples auxquels les wiccans ne croient pas : - Un Dieu mâle et unique, qui contreviendrait à la polarité mâle-femelle.
- Satan (Ou du moins, pas en tant qu'opposant à Dieu, notion attribuée à une invention catholique, alors qu'elle remonte en fait à la plus haute tradition juive).
- Lucifer (Ou du moins, pas en tant qu'ange déchu, notion attribuée à une invention catholique). Mais ils peuvent croire au Lucifer romain, fils de Vénus et porteur de lumière ("phosphoros").
Les pratiquesIl n'existe pas vraiment de pratique spécifique à la Wicca, celle-ci varie en fonction de la tradition adoptée. La plupart du temps, les rites se pratiquent en plein air, dans la nature, loin des regards. Un wiccan en effet reste toujours très discret. Actuellement se développe une nouvelle forme de pratique, dite la pratique solitaire de la Wicca ou "wicca de salon" (terme emprunté à Scott Cunningham) pour désigner les wiccans pratiquant chez eux, n'ayant pas la possibilité de le faire dehors. En harmonie avec le "Rede" wiccan mentionné ci-dessus (1 re règle), le wiccan pratique de la façon qui lui convient le mieux. Certains font leurs rites avec nombre d'accessoires (pentacle, athamé, baguette, vêtements appropriés...), d'autres pratiquent de façon "épurée", l'essentiel étant de se sentir le plus à l'aise possible pour être en harmonie avec son environnement et pouvoir correctement canaliser "l'énergie" lors du rite. Bougies et symboles des 4 éléments sont cependant très souvent présents, et parfois indispensables. Contrairement à certains bruits qui pourraient courir, il n'y a pas de sacrifice, animaux ou humain ou quel qu'il soit, le wiccan respectant avant tout l'autre et la nature, certains pratiquant même le végétarisme. Tout au plus quelques offrandes sont faites aux divinités, mais celles-ci sont souvent des éléments de la nature tels que fleurs, herbes fraîches, eau, etc. Lors du rite, le wiccan trace un cercle pour s'isoler et garder l'énergie qu'il va appeler prisonnière, du doigt ou par un outil, par la pensée ou physiquement. Comme la nature est son propre temple, il se crée un espace de prières, qu'il "effacera" ensuite. Il pratique ensuite son rite, puis "referme" le cercle, c'est-à-dire l'efface. Les fêtesSous le nom de « Roue de l’année » la wicca regroupe vingt et une réunions de coven pour célébrer la fluctuation des saisons. Il s’agit d’un calendrier qui prend en compte les cycles solaires et lunaires, ainsi que ceux propres à l’agriculture traditionnelle. Les vingt et une célébrations sont les quatre sabbats majeurs (Samhain, Imbolc, Beltaine et Lugnasadh), les quatre sabbats mineurs aux solstices et aux équinoxes (Yule ou solstice d'hiver, Ostara ou equinoxe de printemps, Litha ou solstice d’été, Mabon ou equinoxe d'automne) et les esbats qui sont les treize nuits annuelles de pleine lune. SabbatsLe calendrier des dates sacrées de la Wicca consiste en une hybridation de l'ancien calendrier des peuplades germaniques avec celui des peuplades celtiques. Au final, huit fêtes rythment l'année wiccane. Celles-ci procèdent de rites de célébration de la Nature, se déroulant souvent la nuit et que certains dénomment sabbats (en guise de clin d'oeil au folklore médiéval qui appelait "sabbat" les réunions de sorcières).Il y en a 4 majeurs et 4 mineurs. - Samhain était l'époque du Nouvel An chez les celtes. Les wiccans considèrent que c'est le moment où le voile entre les mondes est le plus fin. Ils célèbrent la Mort du Dieu. C'est le début de la partie sombre de l'année. On se détache du poids du passé et des souvenirs. Samhain est fêté le 31 Octobre, jour consacré aux morts.
- Yule, d'origine germanique, correspond au solstice d'hiver, vers le 21 décembre. La Déesse met au monde le Dieu Cornu. C'est un sabbat associé à l'espoir, à la renaissance après la mort du passé. Les wiccans décorent un arbre de Yule (ancêtre du sapin de Noël) avec des sujets faits de paille tressée ou de petits sujets de pain d'épice et des bougies.
- Imbolc (celte), le 2 février. Imbolc est aussi appelé Oimelc, ce qui en gaélique signifie "lait de brebis". La Déesse se remet de la naissance du Dieu. C'est un sabbat de purification et de prospérité, associé au lait et au feu. c'est aussi le dieu qui prend force et annonce le retour de la lumière, les wiccans mettent une bougie le soir à leur fenêtre pour saluer le retour de la lumière (à Imbolc, on gagne une heure de soleil par rapport à Yule).
- Ostara, (germanique). L'équinoxe de printemps, vers le 21 mars. Ostara est un sabbat de croissance, tourné vers l'avenir : on sème, la nature se réveille... (le Cornu grandit, pour les wiccans)c'est aussi l'equilibre des forces le jour egale la nuit et on entre dans le domaine temporel du dieu soleil qui prend des forces chaque jour d'avantage.
- Beltaïne, ou Beltane, Beltaine, Bealtaine, Beilteine, le 30 Avril, d'origine double : le nom est celtique, mais la date correspond aussi à la nuit de Walpurgis du folklore allemand. Le Cornu a atteint l'âge d'homme. Il désire la Déesse et s'unit à elle. Un des grands sabbats de l'année, qui fait pendant à Samhain. Cette fête était autrefois célébrée par des feux et des unions sexuelles, tradition combattue par l'église chrétienne.
- Litha, (germanique) le solstice d'été vers le 21 juin. On célèbre le soleil/le dieu qui est à son apogée en allumant des feux (cf. la fête de la Saint Jean).
- Lugnasad, (aussi appelé Lughnasadh, ou Lammas, celtique), le 1er août. Lugnasad est le moment des récoltes, alors que le soleil décline.
- Mabon, l'équinoxe d'automne, vers le 21 septembre. Les jours raccourcissent, les forces du Dieu déclinent. C'est une période d'équilibre (notamment entre les durées de la nuit et du jour), de méditations et de réflexions. Chez certains, c'est le jour de la mort du Dieu.
EsbatsLes esbats ont lieu lors des treize nuits de pleine lune de l’année ou encore une journée fixe de la semaine où cela a lieu (par exemple le lundi). La lune est le symbole de la Déesse et la pleine lune est le moment où celle-ci est dans sa plus grande puissance, ainsi les esbats sont principalement consacrés à glorifier la Déesse par des hymnes et des invocations qui conduisent parfois à des possessions de la grande prêtresse ou d’une participante par l’esprit d’une divinité féminine. Les esbats sont aussi les moments durant lesquels sont réalisés les rituels de passage que sont les cérémonies d’initiation, de baptême, de mariage et de commémoration mortuaire. C’est aussi durant ces esbats qu’ont lieu les travaux collectifs de wicca opérative. Les traditionsOn peut trouver plusieurs traditions dans la Wicca: - Le garderianisme : c'est la filiation découlant de Gerald Gardner. Pour certains, ce serait la seule valable, les autres n'étant que des dérivés. Cette tradition très stricte soutient que pour être wiccan ou wiccane on doit obligatoirement être en coven et avoir été initié dans une lignée remontant à un wiccan/e reconnu (en fait à Gardner). Ils pratiquent un certain nombre de rites. Gardner a initié la plupart des membres qui ont démarré une nouvelle tradition.
- L'alexandrianisme : fondée par un disciple de Gardner, Alexander Sanders, c'est un dérivé de la précédente.
- La tradition aradrienne : fondée en 1999 par Charles Renaud, au Canada, cette tradition reconnaît les divinités comme des parties indépendantes du Grand Dieu et de la Grande Déesse. Elles ont une indépendance d'esprit et d'action qui leurs est propres, contrairement à beaucoup d'autre traditions qui les considèrent comme des parties intégrantes du Grand Dieu et de la Grande Déesse. Les Wiccans aradriens reconnaissent clairement un Grand Dieu et une Grande Déesse, et à leurs yeux les deux sont égaux, bien que l'aspect féminin soit souvent privilégié. Ils voient en l'interaction entre les Hommes et les Divinités un moyen de connexion qu'ils privilégient. Les Wiccans aradriens reconnaissent aussi, au sein des forces énergétiques, un troisième joueur en tant qu'entité propre et indépendante, le mal. Les Aradriens croient en son existence, mais ne l'adorent aucunement c'est un point important qui différencie la Wicca aradrienne des autres traditions,qui ne reconnaissent pas d'entité maléfique..
- La tradition dianique : c’est une forme féministe de la wicca qui met à l'honneur la Déesse, favorisant son culte. Elle a été fondée par Zsuzsanna Budapest.
- La tradition faerique ou «pictish wicca» : cette tradition est un peu plus sombre que les autres puisqu'elle reconnaît la part obscure de chaque être et ne cherche pas à la nier. Elle s'inspire davantage de la culture celtique. Elle se base essentiellement sur la nature dans ce qu'elle a de plus pur, par exemple, dans la pictish wicca il n'est pas nécessaire de fabriquer un pentacle : une pomme coupée dans le sens horizontal vous en offre un parfait. Cela dit, comme toutes les autres wiccas, elle ne fait que de la magie blanche en raison de la loi du triple retour.
- L'éclectisme : ce terme désigne les covens n'appartenant à aucune tradition précise. Chaque coven possède ses propres règles, souvent beaucoup moins strictes que celles de Gardner. Il y est souvent considéré qu'être wiccan est avant tout une affaire de foi plutôt que de rites initiatiques. En conséquence la hiérarchie habituelle (initié, prêtre, grand-prêtre) est soit inexistante soit l'attribution est laissée au vote des membres du coven.
- La tradition reclaiming, est une sorte de mélange entre de la spiritualité wiccane et un activisme politique (écologie, féminisme, etc.). Elle a été fondée par Starhawk.
- La church of wicca est une sorte d'école qui propose des cours par correspondance. Leur vision de la wicca, en tout cas jusqu'à maintenant, il excluent la Déesse.
- La celtic wicca est basée sur le panthéon celtique. Cette tradition est beaucoup plus individualiste : chacun suit son chemin. Elle est principalement basée sur la guérison et la nature dans leurs rituels de groupe ou individuel pour honorer l'Ancien Lumineux et la Terre. C'est une des voies celtisantes, voies très populaires.
Un coven peut être défini comme un regroupement de wiccans qui se rassemblent pour célébrer les sabbats. Il peut être mixte ou non, affilié à une tradition reconnue ou pas. Les célébrants sont parfois nus ("skyclad", littéralement vêtus du ciel),surtout dans les covens suivant la tradition gardnérienne. En général, il y a 13 personnes dans un coven. Il y a normalement une grande prêtresse et un grand prêtre, les hommes sont initiés par la prêtresse et les femmes par le prêtre. Il existe en outre souvent 3 degrés dans un coven, le dernier donne la possibilité d'être grand prêtre ou prêtresse et de fonder un nouveau coven. Néanmoins, de nombreux wiccans pratiquent seuls, et sans suivre de tradition particulière. Notes et référencesBibliographieÉtudes historiques sur la WiccaEn anglais- Margot Adler, Drawing Down the Moon, Beacon Press, 1986.
- Aidan Kelly, Crafting the Art of Magic, A History of Modern Witchcraft, St Paul, Llewellyn Publications, 1991.
- Vivianne Crowley, Wicca - The old religion in the New Age, The Aquarian Press, 1989,
- Vivianne Crowley, Phoenix from the Flame, Pagan Spirituality in the Western World, Aquarian, 1994.
- Prudence Jones & Nigel Pennick, A History of PAgan Europe, Londres, Routledge, 1995.
- Ronald Hutton, The Triumph of the Moon, a History of Modern Pagan Witchcraft, Oxford University Press, 1999.
- Leo Ruickbie, Witchcraft Out of the Shadows, Robert Hale, 2004.
En Français - Christian Bouchet, « La Wicca, retour de la vieille religion ou mystification ? », Cahier du cercle Ernest Renan n° 215, 2000.
- Christian Bouchet, Wicca, Pardès, 2004.
- Anne-Marie Lassalette-Carassou, « L’aventure transatlantique du Wicca », in Bernadette Rigal-Cellard, Missions extrêmes en Amérique du Nord, Pleine page, 2005.
- Jean-Pascal Ruggiu, « La Wichcraft », in XXX, Sexualité et ésotérisme, L’Autre monde n° 127, 1991.
Ouvrage écrits par des wiccans - Marie des Bois, Forêt celtique et forêt sorcière, Beltane, 2002.
- Marie des Bois, S comme Sorcière ..., Beltane, 2000.
- Scott Cunningham, La Wicca, Editions du Roseau, 1999.
- Scott Cunningham, La Wicca vivante, Editions du Roseau, 2000.
- Frederic Lamond, La Religion sans dogme, Publibook, 2003.
- Gerald Gardner, Le Livre des ombres, Camion noir, 2007.
- Oberon Zell-Ravenheart, Le Grimoire de l'apprenti sorcier, Cristal, 2006, ISBN 9782848950396.
- Oberon Zell-Ravenheart, Compagnon de l'apprenti sorcier, Vol II, Cristal, 2007, ISBN 9782848950402.
- Starhawk, Femmes, magie et politique, (postface d’Isabelle Stengers), Les Empêcheurs de penser en rond, 2003. "The Spiral Dance" (en anglais)
- Olivier Michaud ( Athénos) "Charmes et sortilèges Wicca" Ed.Exclusif, 2005, ISBN 9782848910451
Ouvrages ayant influencé les wiccans - Charles Godfrey Leland, Aradia, l’Evangile de Diane, Les Trois Parqes, sd.
- Margaret Murray, Le Dieu des sorcières, Denoël, 1957.
- Cate Tiernan, "Magie Blanche"
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