La zakât ou zakah (زَكَاة zakāt ; mot arabe traduit par « Aumône » en français), est le troisième des Piliers de l'islam : c'est un impôt obligatoire.
Pour les personnes ordinaires, la zakât est tout simplement l'impôt sur l'épargne. Elle correspond à 2,5 % de l'épargne du musulman si cette épargne est supérieure ou égale à un montant de 85 grammes d'or, soit actuellement environ 1100 euros, et si elle subit une révolution annuelle (en suivant le Calendrier musulman).
Le musulman est tenu de calculer chaque année lunaire (Hégire) ce montant et le donner aux gens les plus pauvres de sa communauté en commençant par sa famille (à l'exception de ceux qui sont à sa charge) et ses voisins.
Historiquement, dans les pays islamiques, c'était l’État qui récoltait la zakat et qui la redistribuait. Les non-musulmans devaient s'acquitter alors d’un autre impôt nommé djizyah, une taxe de capitation (par tête) variable (selon les besoins des autorités musulmanes) imposée à toutes les communautés soumises — essentiellement les juifs et les chrétiens — pour retenir leur droit de culte et d'exemption de combattre pour les musulmans.
Buts de la Zakât
- Purifier le croyant de son éventuelle attirance éventuellement malsaine pour les biens, limiter l’Avarice et la convoitise. De même, cela favorise l'investissement des biens, car les investissements sont exemptés d'impôts.
- Permettre aux plus pauvres de subvenir à leurs besoins, ce qui était un droit dans le cadre de la responsabilité collective prônée par l'islam.
- Rallier le coeur des hommes à Dieu.
- Permettre la création de bâtiments publics utiles : écoles, hôpitaux...
Bénéficiaires de la Zakât
La Zakat est redistribuée à 8 catégories de personnes clairement définies :
- Les pauvres ;
- Les nécessiteux, qui possèdent trop peu pour vivre d'une manière décente ;
- Les nouveaux convertis dont la foi n'est pas encore ferme ;
- Des domestiques qui peuvent ainsi parfois s'affranchir et le rachat de captifs, ou plus précisément la libération des esclaves et des captifs ;
- Les surendettés, parfois incapables de s'acquitter de transactions qui ne comportent pas d'offense à la morale ;
- Les personnes qui s'occupent de récolter la zakât en percoivent une part ;
- Pour "les fils du chemin" (les voyageurs en détresse) ;
- Pour aider dans le sentier de Dieu.
Les bénéficiaires de la zakât sont cités dans le verset suivant :
« La zakât n'est destinée qu’aux pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les coeurs sont à gagner , l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). » - Le Coran (IX, 60)
Zakât al-Mâl
La
zakât al mâl (aumône légale) est imposée sur :
- Les ressources financières (2,5 % d'acquittement).
- Le bétail.
- Les marchandises.
- Les minerais extraits du sol.
- Les fruits et les céréales.
Le Coran contient plus de 80 versets concernant la zakât et l'obligation de s'en acquitter. Cette aumône est considérée comme un droit des pauvres de prélever dans le surplus des plus riches.
« Soyez assidus à la prière, faites l'aumône, vous retrouverez auprès d'Allah le bien que vous aurez acquis à l'avance, pour vous même. » - Le Coran (II, 110)
« Prélève une aumône sur leurs biens pour les purifier et les rendre sans taches. » - Le Coran (IX, 103)
Zakât al-Fitr
Il existe une
zakât particulière obligatoire que l'on verse avant la fin du mois de
Ramadan, c'est la
zakât al-Fitr (aumône de la rupture du jeûne). Elle est équivalente à un
saa (quatre portions remplissant totalement les deux mains) d'une denrée alimentaire consommée couramment dans le pays où l'on vit. Étant destinée aux plus démunis, elle a pour but de purifier le jeûneur de ses péchés commis pendant le mois de ramadan.
Autres formes d'aumône
Il existe également différentes aides aux plus pauvres, notammant le
Waqf.
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