Alejandro de Tomaso (né le
10 juillet 1928 à
Buenos Aires,
Argentine - mort le
21 mai 2003 à
Modène) était un
pilote automobile italien, fondateur de la marque automobile
de Tomaso. Son père était d'origine italienne et sa mère argentine. Son père, qui a été ministre, décède à l'âge de 38 ans et Alejandro quitte l'école à 15 ans pour s'occuper des affaires familiales.
À 20 ans, il mène deux carrières de front :
- il s'occupe des ranchs familiaux
- dirige un journal d'opposition au président Juan Perón.
Il est même impliqué au sein d'un groupe qui avait pour but de renverser celui-ci mais leur tentative échoua. Expulsé à 27 ans, il revient sur les terres de son père en Italie près de Modène où il trouve une place de pilote pour la marque Maserati.
En 1957, il participe à son premier Grand Prix sur une Ferrari sur le circuit Oscar Alfredo Galvez de Buenos Aires en Argentine. Il se qualifie à une modeste 12e place à plus de 10 secondes de Stirling Moss, le poleman ce jour-là. Au final, il termine à la 9e place à, tout de même, 9 tours du vainqueur Juan Manuel Fangio. 2 ans après, il court pour son 2e et dernier GP de sa carrière sur une Cooper aux États-Unis sur le circuit de Sebring. Qualifié à une 14e place, il doit renoncer pour des problèmes de freins alors qu'il n'a effectué que 13 boucles.
En 1959, il fonde la marque automobile de Tomaso en 1959 à proximité de Modène. Ford n'ayant pas réussi le rachat de Ferrari s'allie à De Tomaso dans l'espoir de prendre une place dans le segment des voitures de sport luxueuse. Lee Iacocca alors a la tête de Ford se lie d'amitié avec De Tomaso. Il s'engage a lui fournir les moteurs dont il a besoin pour ses Pantera et Mangusta. Il lui propose aussi de développer une berline sportive de luxe, la Deauville. Dessinée par Tom Tjaarda, l'auteur de la Jaguar XJ, la Deauville reprendra certaines de ses formes... Malheureusement, les relations entre Ford et De Tomaso s'obscurcissent la Deauville ne sera jamais exportée aux USA.
Il rachète aussi les entreprises Benelli et Moto Guzzi et leur insuffle une nouvelle dynamique avant de les revendre.
Il inscrit son écurie, De Tomaso Automobili SpA., en 1961 et 1970. Elle apparait pour la première fois en France, en 1961. Dès les qualifications, la voiture pilotée par Giorgio Scarlatti sera très vite releguée à la dernière place, à 8 seconde de celle qui la précède, la Lotus Climax de Ian Burgess. En course, le moteur rend l'âme après seulement 15 tours. Cette contre-performance ne sera pas la seule. Lors du GP d'Italie, les 3 engagés de De Tomaso F1, Nino Vacarella, Roberto Bussinello et Roberto Lippi, abandonneront à cause d'un moteur cassé. En 1962 et 1963, elle est engagée dans certains GP mais aucune ne se qualifie pour la course. Il abandonne donc la F1 mais sa voiture réapparait 7 ans après en 1970 pour l'écurie Williams avec comme pilote titulaire le regretté Piers Courage qui mourra dans cette voiture lors du GP des Pays-Bas qui sera remplacé par Tim Schenken qui ne fera pas mieux que Piers Courage. En 1971, Williams abandonne les voitures de De Tomaso pour celles de March. C'est ici que son écurie disparaîtera de la F1.
Il rachète Maserati à Citroën et est à l'origine de la création des modèles Biturbo et de ses déclinaisons dans les années 80 et Ghibli II et Shamal des années 90. Il revend ensuite la marque Maserati au groupe Fiat qui la place d'abord sous l'égide de Ferrari puis d'Alfa Romeo avec le succès que l'on connaît aujourd'hui